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#PortraitDeStartuper – Jean-Charles Ize – GOODPayeur

Ce portrait est réalisé en partenariat avec ZEBOX l’incubateur & l’accélérateur international de startups innovantes dirigé par Matthieu Somekh et fondé à l’initiative de Rodolphe Saadé, président directeur général de CMA CGM. Soutenu par des partenaires maîtres dans leurs domaines (Accenture, BNP Paribas, EY, Centrimex, etc.), ZEBOX se concentre sur deux domaines sectoriels : le transport, les mobilités, la logistique et l’industrie X.0 avec au cœur de chaque projet, des technologies de pointe comme l’IA, la blockchain, l’IoT, la robotics, la cybersécurité et la réalité virtuelle ou augmentée. ZEBOX propose aux startups deux programmes d’accompagnement sur mesure, adaptés selon l’état d’avancement de leur projet.

Comment décririez-vous votre entreprise ?
GOODPayeur est le TripAdvisor des comportements de paiement B2B. Un concept et un label dédiés à la prévention des retards de paiement et à la lutte contre les impayés.

Pourquoi ce choix de produit / service ?
40 entreprises françaises ferment leurs portes chaque jour à cause de retards de paiement. Nous pensons que c’est par la mise en lumière des comportements que l’on contribue à les améliorer. GOODPayeur exploite la réputation des entreprises pour les inciter à respecter leurs fournisseurs.

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
GOODPayeur doit devenir l’indicateur de fiabilité et de la respectabilité d’une entreprise concernant son comportement de paiement. Nous voulons répandre son usage en France et au-delà nos frontières. Pour cela nous devons collecter suffisamment de données et obtenir le plus d’audience possible.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
L’entreprenariat a été une voie naturelle pour moi, prise rapidement après une période de salariat. A croire que mes premiers patrons m’ont transmis une fibre ou fait germer quelque chose qui était déjà en moi. Je suis assez engagé, j’ai toujours une quête de sens dans mes actes. Je ne pourrais pas m’engager très longtemps dans une entreprise qui n’améliore pas la condition de mes semblables. En revanche, quand je suis convaincu par des arguments rationnels de la justesse d’un projet, je suis infatigable. Je suis assez rigoureux également, le produit de mes longues études sans doute, et d’un entraînement sportif qui me mène dans des compétitions à un niveau international.

Quelle est votre formation initiale ?
J’ai un doctorat en droit des nouvelles technologies. Un parcours long et difficile que j’ai suivi pendant la création de mes premières entreprises. Mais que je ne regrette à aucun moment : Méthodologie, Connaissances, Interdisciplinarité font partie des gains après autant d’investissements.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Je suis un curieux fondamental, GOODPayeur collecte des données dont on peut tirer de la connaissance et cela est sans doute lié à mon parcours universitaire, mais j’aime créer, conceptualiser et accumuler de la connaissance pour mieux appréhender le Monde qui m’entoure. Je suis un passionné de Sciences. Certains parleront de mes activités en sport et en arts martiaux mais je ne décrirais pas cela comme une passion. Ce sont des activités que je pratique depuis mes 5 ans, cela fait partie de moi. Je vis cela comme manger et dormir, cela fait partie intégrante de mon équilibre de vie. Je ne peux pas dire que cela me passionne mais cela me caractérise peut-être.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
J’ai choisi de me mettre à mon compte en 2015 et de devenir consultant indépendant afin de pouvoir mener à bien ma thèse de doctorat. Vers la fin de ma thèse, fin 2016, j’ai senti le besoin de m’investir dans quelque chose de nouveau et d’un peu plus grand. J’ai croisé Maître Robin STUCKEY, avocat, qui avait l’idée depuis 2015 d’une plateforme de recouvrement de Name & Shame : BAD PAYEUR. Nous nous sommes tout de suite associés et nous avons fini par créer GOODPayeur.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
Depuis 2015 officiellement, mais honnêtement, j’ai commencé à toucher à l’entreprenariat dès la fac autour de 2007-2008 en étant prof de guitare, en vendant des vieux livres sur les marchés et en allant chercher des… chèques impayés chez des débiteurs de mes clients, comme quoi, le destin.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
Malgré les associés, les salariés, les consultants et les accompagnants, il y a toujours un moment où on est seul(e) à prendre une décision. Et ce moment de solitude est inévitable. Ensuite, l’ascenseur émotionnel permanent : 1 heure où on est convaincu que l’on va conquérir le Monde, l’heure d’après on se demande pourquoi on est là et pourquoi on continue. Il faut apprendre à vivre avec, la volonté et la motivation ne sont que des réactions chimiques, la clef c’est la discipline froide pour maintenir le cap malgré les difficultés, quel que soit le projet que l’on mène.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Aimer résoudre les problèmes des gens. L’empathie est importante. Se passionner pour la construction d’une solution tout en souhaitant l’améliorer chaque jour sans s’en satisfaire jamais. Et puis, dans le même temps, il faut être un papa ou une maman qui veut absolument marier sa création à tout le monde et vendre du mieux possible son produit. Cette folie peut amener à faire n’importe quoi et être correctement accompagné peut permettre de se refocaliser. Il faut un bon entourage : famille, amis et une structure comme l’incubateur / accélérateur ZEBOX peut vraiment être un atout.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Fonds propres, Love money pro et quelques aides publiques.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Vérifier que l’on résout un problème. Même lorsque l’on résout les problèmes des gens, créer une entreprise rentable est un art difficile. Alors autant vérifier rapidement l’existence d’un marché avant de trop s’investir.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Crée d’abord une entreprise et, éventuellement, une startup pourra pousser dessus.

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