#PortraitDeStartuper – Dataeum – Charly Pham @dataeum #Startup #FrenchTech
#PortraitDeStartuper – Dataeum – Charly Pham
Comment décririez-vous votre entreprise ?
Dataeum propose une solution permettant de collecter l’ensemble de la data physique du monde réel : magasins, stations essence, panneaux de signalisation, et plus généralement, l’ensemble des éléments visuels avec lesquels interagissent les individus.
Pour collecter cette data, nous rémunérons une communauté de collecteurs qui, à l’aide d’une application mobile, peuvent renseigner l’ensemble des informations.
Pour comparer Dataeum à quelque chose de connu, je dirais que nous sommes à la data ce qu’Uber est aux transports. La seule différence, c’est qu’avec Dataeum, nous n’avez besoin que de votre téléphone pour participer !
Également nous utilisons la technologie blockchain afin de garantir la transparence et la fiabilité des informations récoltées.
Une fois validée, la data est alors rendue disponible sur notre marketplace. Celle-ci sera alors accessible à une multitude d’acteurs pour qui la fiabilité de la data physique est à la base de leur activité : map, navigation, listing, marketing, statistique, urbanisme, etc.
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Pourquoi ce choix de produit / service ?
Dataeum est né d’un constat extrêmement simple: la data physique est très peu collectée et lorsqu’elle l’est, elle bien trop souvent remplie d’erreurs. C’est notamment ce que l’on peut observer sur les premiers supports de visibilité de la data physique, les maps. A l’échelle mondiale, on constante que près de 70% de cette data n’est pas collectée. Aux États-Unis par exemple, il apparaît qu’au moins 40% des commerces de proximité affichent au moins une information erronée en ligne. Et ceci, malgré des technologies toujours plus précises de récoltes et de vérification.
Cette difficulté à être récoltée réside dans la nature même de cette data : pas toujours accessible, très peu présente sur les différents outils online, et surtout très évolutive.
Pourtant, un point commun rassemble l’ensemble des data physiques, c’est l’humain. En effet, l’humain est celui qui est à l’origine de sa création mais c’est également lui qui donne sens à son intérêt, puisqu’il interagit avec.
L’humain est ainsi la seule ressource capable d’atteindre l’ensemble de cette data, où qu’elle soit, même dans des lieux où la technologie ne va pas. Ainsi, nous trouvons injuste que les individus soient utilisés comme des instruments à générer de la data par ces grands groupes que nous connaissons tous, sans que les bénéfices issus de leur valeur ne leur soient profitables.
C’est pourquoi, avec Dataeum, nous plaçons l’humain au centre de la génération de la data physique. En liant le crowdsourcing à la blockchain, nous sommes ainsi capables de répondre à une vraie problématique de qualité de la data sur le marché, tout en rendant une sorte de souveraineté et de liberté à celui qui en est à l’origine, l’humain !
Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Nous voyons Dataeum comme un projet qui permettra au grand public de rentrer à pas de géant dans la blockchain. La demande de data physique étant mondiale, nous pourrons facilement imaginer que d’ici à quelques mois, une communauté de collecteurs, composées de milliers, voire de millions de personnes, émergera dans les différentes villes du globe.
Sur le marché de la data physique, nous démocratiserons son accès à l’ensemble des acteurs. Ainsi, celle-ci ne sera plus réservées qu’au gros acteurs, mais également à des acteurs plus locaux qui, par exemple, pourraient utiliser cette data afin de développer leur activité de proximité, ou bien encore vous, Sébastien, si vous souhaitez mener une étude sur le nombre de restaurant Islandais dans le Nord. Cette information sera désormais accessible.
Dataeum se veut être une plateforme dont le cœur est humain. Nous nous développerons en rendant aux humains certains de leurs droits vis-à-vis de la data et notre expansion ainsi que notre maturité passeront par la préservation de la primauté humaine dans ce modèle. Ainsi, l’ensemble des évolutions, que nous proposons dans notre white paper, sont toutes basées sur l’évolution de notre communauté, en essayant, sur différents pans de l’activité réelle et digitale, de lui permettre de reprendre de sa liberté et d’y avoir un rôle central.
Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Après déjà plus de 10 ans d’entrepreneuriat, je pense que la qualité la plus importante lorsqu’on entreprend, c’est d’avoir une vision, et de savoir la transmettre. Personne ne peut tout faire et qu’au côté de chaque grand entrepreneur, il y a avant tout une équipe. Donc, en tant qu’entrepreneur, je me décrirais comme visionnaire et fédérateur.
L’entrepreneuriat, au bout d’un moment, ça devient une sorte de drogue. Quand on rentre dedans, on n’en sort plus. Et je suis de ceux-là. J’ai cet objectif de toujours vouloir aller plus loin. J’ai par exemple mis de côté ma première activité, lâchant les sept restaurants que j’avais créés juste après mes études, pour me lancer dans le digital, évidemment après avoir étudié pendant presque trois ans le marché. C’est ainsi que j’ai pu développer la première application de collecte de points d’intérêts en utilisant le crowdsourcing, projet qui a été à la source de mon virage vers la blockchain et la création de Dataeum. C’est cette expérience, acquise dans des domaines divers et variés, qui m’a permis d’avoir cette vision globale de la direction vers laquelle je souhaitais m’orienter.
Cette passion entrepreneuriale est aujourd’hui mise à profit pour l’ICO de Dataeum, projet qui ne me laisse pas plus de 3h par nuit de sommeil mais en toute franchise, j’adore ça ! Finalement, un entrepreneur, c’est quelqu’un de passionné dans ce qu’il fait, que ce soit dans les affaires, la cuisine, le théâtre, la musique…
Quelle est votre formation initiale ?
J’ai un parcours scolaire assez classique, l’ayant achevé par un Master en Commerce et Management dans une Université parisienne. Mais au cours de cette formation, et ce qui m’a ouvert l’esprit, c’est cet esprit entrepreneurial qui m’habitait déjà. J’aimais à trouver de nouvelles idées, permettant de mettre à profit mes compétences d’étudiant en herbe. Me concernant, ces expériences au cours de mes études ont été importantes dans mon processus d’apprentissage. Les autres éléments étant bien évidemment ma volonté et ma détermination. Sans le savoir j’ai optimisé ma formation vers l’entreprenariat.
Qu’est-ce qui vous passionne ?
En ce moment, je n’ai qu’une passion, l’ICO de Dataeum. Je crois que ma femme ne pourrait pas dire le contraire lorsqu’elle me voit passer 20 heures sur 24 dessus. Autrement, j’ai une vie plutôt simple, très orienté sur mon travail et la vision que j’en ai. Mes moments de détente, aussi rares soient-ils, sont dédiés à ma femme, ma famille et ma nièce.
Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
En sortie d’école, je me lance dans un premier projet, celui d’un concept de franchise de fast-food de cuisine vietnamienne. Un peu plus d’an après l’ouverture d’un premier point de vente, je reçois une offre de reprise pour l’ensemble du concept, que j’accepte. Ceci me permet de me lancer dans un réseau de franchises existant, accompagné de mon frère qui m’a suivi dans l’ensemble de mes projets entrepreneuriaux dès lors. Nous lançons ainsi ensemble notre premier restaurant. En cinq ans, sept suivront. Notre force afin de nous développer a été celle d’avoir une vision et d’appliquer une vraie logique d’entreprise dans un univers plutôt classique. C’est ainsi nous avons levé des fonds afin d’atteindre rapidement nos premiers objectifs de croissance. Nous appliquions des logiques d’entreprises dans à toutes nos entités. Nous sommes devenus ainsi rapidement les plus gros franchisés de France du réseau.
Par la suite, je me suis retrouvé à un tournant. Continuer à maintenir cette croissance et mon expansion dans la franchise, monde qui s’ouvrait de plus en plus à moi avec de multiples opportunités ou me lancer dans quelque chose de plus grand, dans un monde digital pour lequel mon cerveau regorgeait d’idées.
Vous l’aurez compris, celle qui a particulièrement retenu mon attention est celle qui était directement liée au marché des commerces géolocalisés. Initialement orienté vers le fait d’augmenter la visibilité online de ces différents commerces, j’ai compris que le vrai moteur se trouvait dans la génération de cette data, et plus particulièrement de sa collecte. En effet, générer la data et permettre de la rendre disponible à tous les supports apporterait une visibilité évidente à l’ensemble des acteurs locaux. C’est ainsi que j’ai créé la toute première application de collecte de data en utilisant le crowdsourcing. Ceci m’a mené à confirmer l’importance de cette solution, de son efficacité à sa rentabilité. Fort de cette confirmation dans le modèle, j’ai décidé d’orienter le projet vers la blockchain. En effet, lancer une monnaie interne à notre service permettrait d’étendre la solution à une échelle mondiale et la technologie permettrait d’augmenter le degré de fiabilité de cette data. Le projet Dataeum était né.
Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
J’ai ouvert mon premier business à l’âge de 25 ans. Donc théoriquement, je suis entrepreneur depuis ce moment-là. Philosophiquement et idéologiquement, je le suis depuis bien plus longtemps. C’est probablement à partir de l’âge de 11 ou 12 ans que mon esprit s’est ouvert à cette aspiration, même si à cet âge-là, ceci ne résume que par la formule assez simple « plus tard je veux créer ma société ». Je ne me rappelle pas du moment précis où j’ai commencé à avoir cette ambition, simplement car ça ne vient pas comme ça. C’est un sentiment qui a mûri chez moi dès mon plus jeune âge, et c’est l’évolutions de cette réflexion entrepreneuriale qui a permis de construire l’entrepreneur que je suis aujourd’hui. Je ne sais pas si cet esprit vient du cadre familial dans lequel j’ai grandi avec un père lui-même entrepreneur, mais j’ai toujours senti avoir ça en moi.
Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
Cette aventure a commencé il y a déjà bien longtemps, dans la recherche et développement de l’idée qui allait devenir celle que nous appliquons aujourd’hui chez Dataeum. Je dirais que la plus grande difficulté en tant qu’entrepreneur, et tout particulièrement lorsqu’on réalise une ICO, c’est de trouver qu’il n’y a jamais assez d’heures dans une journée. Le projet est à la fois gigantesque et ambitieux, ce qui, rajouté à la passion, nécessite par moment de devoir prendre un peu de recul afin de pouvoir se recentrer sur l’essentiel. Mais nous ne débutons pas dans l’entreprenariat et sommes assez aguerris. Nos premières erreurs, nous les avons commises lors de nos premiers projets. Aujourd’hui, nous mettons à profit ces expériences.
D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entrepreneuriat ?
Sans hésitation, le « timing », c’est à dire le time to market. L’idée répond-elle à un problème présent et futur ? Le marché est-il prêt à l’accueillir ?
Une étude récemment faite sur le sujet démontre que le « timing » représente 50% du succès d’une entreprise. Donc, soyez là au bon moment. Du moins, soyez visionnaire et anticipez les prochaines étapes d’évolution du marché.
Pour le reste, bien choisir ses associés, s’entourer de compétences plutôt que d’affinités. Cependant, la confiance peut aussi être un plus et peut largement compenser une compétence moindre. Mais le choix de l’association sera la clé de votre succès, une fois votre idée et « timing » validé.
Enfin, il faut accepter d’échouer et d’apprendre de ses échecs. Même si ce cela peut paraître assez évident, ce sont souvent les erreurs qui permettent de progresser le plus.
Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Comme la majorité des startups au départ, par des business angels. Notre transition vers la blockchain et le financement de l’ICO est principalement issu de ces fonds ainsi que d’apports personnels. Réaliser une ICO aujourd’hui demande beaucoup plus d’efforts qu’il y a quelques mois. Tout d’abord parce que les investisseurs sont de plus en plus regardants et exigeants face au nombre grandissant de projets qui affluent des quatre coins du globe. Ensuite, suite à l’euphorie de la fin 2017 / début 2018, les projets sont passés au crible afin d’éviter tout abus. Ceci est un mal pour un bien dans la mesure où des projets comme le nôtre, avec un réel potentiel sont d’autant plus appréciés.
S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Personnel. Quelle est votre situation personnelle? Êtes-vous prêt à faire les sacrifices qu’il faut ? Je pense que c’est la première question à se poser. Se lancer dans l’aventure start-up, c’est être conscient de l’impact que cela peut avoir auprès de vos proches. Il faut être capable d’être dévoué au projet et de la prioriser par rapport à votre vie personnel.
Le deuxième point serait celui des finances. Smart small finish big. Ne vous mettez pas en caution perso (ce que j’ai fait, mais ne recommande pas). Commencez petit, et vous verrez rapidement si cela prend. Les moyens de financements actuels vous permettront de vous développer plus vite que vous ne le pensez si votre projet fonctionne.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Il y a pas mal d’éléments précédemment listés, la volonté, la situation personnelle, le projet en tant que tel. Mais aux futurs entrepreneurs, je ne dirais que la chose suivante : sautez le grand pas ! Il n’y a finalement pas grand-chose à y perdre, et beaucoup à y gagner.
Site internet
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