#PortraitDeStartuper – Minus Farm – Virginie Mixe @MinusFarm #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper – Minus Farm – Virginie Mixe

Comment décririez-vous votre entreprise ?
MINUS FARM MINUSFARM est une micro-ferme urbaine d’insectes comestibles élevés dans une démarche éco-responsable, chez nous, à Marcq-en-Barœul (région Hauts-de-France).

Depuis 2015, nous y testons et élevons 3 espèces d’insectes comestibles : le grillon domestique, le criquet migrateur et la larve de ténébrion molitor (ver de farine).

Pourquoi ce choix de produit / service ?
Les insectes comestibles sont une alternative saine et durable aux protéines animales classiques, alternative promue par l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) depuis 10 ans déjà.

Sensibles aux problématiques environnementales depuis de nombreuses années, nous avons décidé d’agir à notre petit niveau et de relever ce défi.

Notre démarche vise donc à promouvoir l’entomophagie (la consommation d’insectes comestibles) : en sensibilisant le public sur les intérêts de cette nouvelle agriculture (enjeux environnementaux, nutritifs et économiques) et en proposant comment intégrer cette nouvelle protéine dans notre alimentation de façon durable, à travers divers évènements : ateliers dégustation, cours de cuisine, recettes, animations en magasin, tables rondes ainsi qu’avec toute une gamme de produits à découvrir sur www.minusfarm.fr.

MINUS FARM est devenu aujourd’hui notre projet de vie au sein de la famille.

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Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Dans notre laboratoire de 10m2, nous atteignons une production mensuelle d’environ 5kg

(2,5kg de vers, 1kg de criquets et 1,5kg de grillons domestiques). Ce qui est devenu largement insuffisant.

Aujourd’hui, nous développons un prototype : une unité d’élevage de grillons domestiques dans un container de 20 pieds.

Ceci afin de doubler, voire tripler notre production mensuelle pour fin 2018.

COURANT 2019/2020 : Installation d’une ferme centrale avec 3 containers dédiés pour les grillons et aussi pour les ténébrions molitor et les criquets migrateurs.

À L’HORIZON 2022 : Création et lancement d’un réseau de producteurs indépendants MINUS FARM avec la mise à disposition de containers (donc d’unités d’élevages « clé en main ») sur les fermes urbaines naissantes, pour leur apporter les protéines animales qui leur font souvent (toujours) défaut. On centralisera les récoltes pour en assurer la transformation et la commercialisation en partenariat avec l’APF (Association des Paralysés de France).

Nous allons également créer un label : « Insectes d’élevage de qualité des Hauts de France » visant à rassurer les consommateurs sur la provenance et la qualité d’élevage de nos insectes.

Enfin, actuellement, nous œuvrons avec la Fédération Française des Producteurs et Importateurs d’Insectes (FFPIDI) et d’autres institutions (Osiris, Entotrust…) au dépôt de 3 dossiers Novel Food.

Le passage à la vitesse supérieure des insectes comestibles sur le marché français passe forcément par son autorisation officielle en tant que nouvel aliment par l’Union Européenne.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Durant un parcours professionnel plutôt varié (agriculture, banque, industrie musicale, communication), je pense avoir acquis des compétences solides en matière de communication, de gestion administrative, comptable, financière et juridique. Venant d’une famille de modestes commerçants de village, pour moi, l’essentiel, outre l’indépendance, c’est l’attention et l’écoute portées client, ainsi que le sens et la sincérité que l’on met dans ce que l’on propose. Je suis très à l’écoute des signaux faibles.

Quelle est votre formation initiale ?
MSG (une maîtrise de Sciences de Gestion) – option Marketing à l’IAE de Lille obtenue en 96.

Une formation de 6 mois en opérateur PAO (publication assistée par ordinateur) en 2011 pour réaliser les travaux de mises en page au sein de notre studio graphique.

Une formation de 2 jours à l’élevage des ténébrion molitor en 2016 pour acquérir les bases.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Au niveau professionnel : ce qui me passionne, c’est le fait de découvrir de nouveaux secteurs, d’acquérir de nouvelles compétences, de relever de nouveaux défis.

Au niveau personnel : le cinéma, la lecture, la musique, les sciences (astronomie)…

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
Création de ma première société en 2001 : à l’âge de 25 ans, j’ai créé avec 2 associés Babaorum Records, un label de musique qui existe encore aujourd’hui (17 ans) et qui a produit, dans des styles très variés et à des époques différentes 2 petits « tubes ».

Création en 2004 avec 2 autres associés de Vinylium – une usine de pressage de vinyles basée à Mouscron, qui n’existe plus et qui a eu le tort d’arriver trop tard, ou trop tôt… En fait, qui a vu le jour quelques mois avant l’effondrement total du marché du vinyls. Nous n’avons pas su écouter les signaux (pas si) faibles de l’époque.

Création en 2007 avec Matthieu, mon mari aujourd’hui, du Studio Graphique La cuisine, toujours en exercice à ce jour et qui nourrit notre famille.

Création en 2017 avec Matthieu toujours de Minus Farm. Matthieu en assure l’environnement graphique complet et l’élevage des grillons et des criquets. Moi, je fais le reste.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
Depuis 2001.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
Être arrivé trop retard sur un marché déclinant (marché du vinyle). Le projet a pris trop de temps à sortir de terre. Entre temps, le marché avait pris un petit virage qui allait lui être fatal mais on n’a pas réussi à renoncer au projet.

Être un peu trop en avance sur un marché émergent (les insectes). Les réglementations ne sont pas encore au point.

Avoir travaillé avec des personnes à la moralité douteuses (et donc fait confiance). Cela nous a valu des procédures judiciaires gagnées certes mais usantes (chronophages et financièrement dangereuses).

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Avoir les capitaux (pour avoir le temps) de développer son entreprise sereinement.
Être à l’écoute des signaux faibles.
Être dans le bon timing.
Prendre soin de soi et dormir la nuit.
Avoir une vie en dehors de son entreprise.
Bien choisir son/ses associés. Comme dit notre avocat, : « une association, c’est comme un mariage. »

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?

Fonds propres / en ayant d’autres sociétés qui nous permettent de « voir venir » et de prendre notre temps dans notre développement.
Petit crowdfunding
Subvention BPI

Et à venir : éventuelle levée de fonds envisagée… à voir.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Les moyens dont on dispose (temps / argent) pour pouvoir adapter le reste de la stratégie et fixer les bons objectifs en fonction.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Agir et rectifier (pour avancer) plutôt que de trop réfléchir.
Vite démarrer à commercialiser pour tester en réel l’intérêt du produit/service.
Écouter les signaux faibles.

Site internet
https://minusfarm.fr/

Linkedin
https://www.linkedin.com/in/virginie-mixe-85789015b /

Twitter
https://twitter.com/MinusFarm

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Vous pouvez retrouver ce livre blanc en téléchargement gratuit sur l’ensemble des plateformes ci-dessous : _____________________________________________________________________________

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