#PortraitDeStartuper – Goalmap – Damien Catani @DamienCatani @wearegoalmap cc @LeLabRH #Startup #FrenchTech
#PortraitDeStartuper – Goalmap – Damien Catani
Ce portrait rentre dans une série réalisée en partenariat avec le Lab RH, association 1901, qui promeut l’innovation RH sous toutes ses formes, grâce à ses 420 membres. Un grand merci à Jérémy Lamri (un des tout premiers startupers à avoir accepté de participer à #PortraitDeStartuper) et à Alexandre Delmas de m’avoir facilité les contacts avec les startupers que vous découvrirez dans cette série.
Comment décririez-vous votre entreprise ?
Chez goalmap nous accompagnons les entreprises dans l’évaluation, la promotion et l’amélioration du bien-être de leurs salariés. Nos programmes de coaching mêlent diagnostics bien-être (sommeil, alimentation, stress, équilibre vie pro-vie privée, sédentarité…), coaching digital (avec notre application mobile dédiée) et coaching physique (avec notre réseau de prestataires).
Pourquoi ce choix de produit / service ?
La prévention santé / bien-être est devenue un véritable enjeu de société. Parce-que nous passons la majorité de notre temps éveillé à travailler, l’entreprise est un lieu de prévention naturel. Les salariés français considèrent à 80% que leur entreprise a un rôle à jouer pour leur bien-être.
Que les entreprises jouent un rôle n’est pas inédit. C’est le cas depuis un certain temps déjà en Amérique du Nord, où les entreprises ont compris qu’elles y avaient un intérêt économique. L’Agence de Santé Publique du Canada a montré que l’investissement dans le bien-être des collaborateurs avait un retour de 2 à 4 euros pour 1 euro investi.
Sur le terrain, en rencontrant les managers et RH nous constatons qu’ils ont pris la mesure de ces enjeux : ils savent qu’ils doivent faire quelque chose pour le bien-être de leurs employés. Mais ils ne savent pas comment s’y prendre.
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Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Nous voulons être un des leaders européens du marché du bien-être des salariés d’ici 5 ans.
Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Je suis un entrepreneur passionné par la mission que nous nous sommes donnés avec mon équipe. Je suis exigeant avec mon équipe, et j’ai un caractère assez créatif donc j’adore imaginer le futur de notre projet, nos nouvelles fonctionnalités, nos nouvelles solutions. Quand je pars un peu trop loin, mon frère et associé est là pour me ramener sur terre.
Quelle est votre formation initiale ?
Je suis diplômé de Sciences-Po Paris.
Qu’est-ce qui vous passionne ?
Depuis une sévère crise d’ado, je suis passionné par le développement personnel, la réalisation de soi, les méthodes de gestion d’objectifs.
Quand je travaillais en finance, j’ai été frappé par le manque d’équilibre entre vie privée et vie professionnelle des employés. Jour après jour, des individus dynamiques étaient comme lobotomisés : l’intello cultivée ne lisait plus que le Financial Times, le marathonien prenait du gras à force de dîners engloutis devant son écran d’ordinateur, et celui qui jouait avant dans un groupe de rock voyait sa guitare prendre la poussière jour après jour.
Je ne voulais pas m’égarer et perdre de vue mes passions (triathlon et guitare). J’ai commencé à développer un fichier Excel qui me permettait de gérer mes objectifs. Certaines personnes s’y sont intéressé, et nous avons travaillé avec mon frère pour en faire un site web puis une application mobile et proposer ainsi une méthode innovante de développement personnel.
Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
Après mes études à Sciences-Po, j’ai travaillé 12 ans en finance à Londres et aux Emirats (JP Morgan, Macquarie, Mubadala). Puis j’ai décidé de mettre ma passion pour le développement personnel au cœur de mon aventure professionnelle en créant GOALMAP.
Pendant un an, j’ai travaillé en parallèle de mon travail, le soir et le week-end. Mais comme les choses avançaient, cela devenait de plus en plus difficile d’être à temps partiel et d’être loin de mon équipe. Je suis donc rentré en France après 12 ans à l’étranger, direction le sud de la France où nous avions nos bureaux (Aix-en-Provence).
Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
Un peu plus de 2 ans !
Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
L’entrepreneuriat c’est la gestion de difficultés au quotidien. Nous avons rencontré les difficultés « classiques » d’une startup : trouver les bons associés, recruter des personnes capables de développer techniquement vos solutions, signer les 2-3 premiers contrats, convaincre des investisseurs, etc.
D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Pour se lancer dans l’entreprenariat, il faut selon moi deux qualités: la passion et la résilience.
La passion parce que vous allez travailler beaucoup et longtemps sur votre projet. Il ne faut pas rêver, les success stories en 6 mois sont très rares.
La résilience parce que la vie en startup, c’est les montagnes russes émotionnelles. Le jour où vous passez de 50 à 300 téléchargements par jour parce qu’un blog parle de votre appli, vous êtes survoltés comme jamais et vos amis vous soupçonnent d’avoir pris des amphétamines. Le jour par contre où la personne avec qui vous vouliez discuter d’un partenariat repousse le rendez-vous parce qu’elle est sous l’eau, vous voyez tout en noir et êtes à deux doigts de vous jeter sous un train.
Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Nous nous sommes autofinancés pendant deux ans (développement de notre application mobile et de nos questionnaires bien-être). Nous venons de boucler notre première levée de fonds (350 000€ de capital + dette et subventions en cours).
S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Quand on est entrepreneur, le boulot devient un projet personnel et du même coup la frontière entre vie privée et vie professionnelle se fait très ténue ! On travaille souvent de chez soi, on parle à ses amis de la dernière fonctionnalité qu’on a lancée… On est tellement obnubilé par ce que l’on fait que cela pénètre tous les aspects de notre vie.
Or, l’aventure start-up s’apparente plus à un marathon –ou même un long trail brutal !- qu’à un sprint. Il faut tenir sur la durée et donc préserver un équilibre de vie, un espace privé hermétique aux préoccupations par rapport au contrat en cours de négociation ou à la dernière question des investisseurs.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Continuez à poursuivre vos passions en dehors du travail, vous serez d’autant plus efficace !
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