#PortraitDeStartuper – Data4Job – Antoine Poliakov @d4jOfficial cc @LeLabRH #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper – Data4Job – Antoine Poliakov

Ce portrait rentre dans une série réalisée en partenariat avec le Lab RH, association 1901, qui promeut l’innovation RH sous toutes ses formes, grâce à ses 420 membres. Un grand merci à Jérémy Lamri (un des tout premiers startupers à avoir accepté de participer à #PortraitDeStartuper) et à Alexandre Delmas de m’avoir facilité les contacts avec les startupers que vous découvrirez dans cette série.

Comment décririez-vous votre entreprise ?
Chez Data4Job notre vision est d’utiliser le meilleur de la technologie au service du marché de l’emploi. Aujourd’hui nous sommes exclusivement sur un marché BtoB avec deux applications cloud (SaaS).

Coach Remo est une sorte de GPS de carrière qui aide les collaborateurs d’une grande entreprise à piloter leur mobilité interne, en explorant de manière visuelle les trajectoires possibles en termes de postes et formations par rapport à leur poste et compétences actuelles, mais aussi leurs aspirations personnelles et professionnelles. Remo Platform est un outil de pilotage du recrutement et de la mobilité interne, qui s’adresse aux ressources humaines, ou toute autre fonction concernée par le recrutement dans tout type d’entreprise. L’idée est de centraliser toutes les sources possibles de talents dans un même outil: open web et réseaux sociaux, événements (forum, salons), marque employeur (sites et blogs spécifiques, campagnes marketing), cooptation, candidatures spontanées ou non, collaborateurs actuels et passés, leurs souhaits d’évolution, etc. Un moteur de recherche et matching intelligent, rapide et intuitif permet d’exploiter efficacement ces données. A cela s’ajoutent des fonctionnalités de gestion des candidatures et chasse de candidats, sous une forme moderne, ergonomique et adaptée au travail en équipe.

Nous avons fondé Data4Job il y a presque 3 ans, avons convaincu des entreprises comme Natixis, Sanofi et Axa, et continuons sur une trajectoire de croissance. Nous sommes particulièrement fiers de notre équipe (13 personnes à ce jour), pleine de ressources, soudée et avec une belle ambiance de travail.

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Sponsors du blog

Paris&Co      julie desk      hush
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Pourquoi ce choix de produit / service ?
Étant passionné de technologie, curieux et créatif, je cherchais un projet entrepreneurial ambitieux humainement et techniquement. Ainsi qu’un associé complémentaire pour me lancer. J’avais plusieurs idées en tête, mais la création d’entreprise est aussi une histoire d’opportunités.

Cette opportunité s’est présentée lorsque mon ancien employeur, Aneo, a lancé un appel à projets innovants sur la thématique Big Data. Ils ont décidé d’appuyer l’idée d’utiliser le digital pour faciliter le recrutement, choix logique puisque comme dans toute société de service, c’est une problématique récurrente. De mon côté, je constate depuis des années dans mon réseau personnel et professionnel des difficultés à faire ses choix de carrière, voire d’accéder à l’emploi, et de l’autre côté, des difficultés à recruter et gérer l’évolution des collaborateurs. L’idée d’utiliser les technologies que je maîtrise pour aider à résoudre ces problèmes m’a tout de suite séduite.

A la création de l’entreprise, nous avons un temps envisagé d’attaquer directement le marché BtoC pour le coaching de carrière. Je continue de penser que nous avons une importante carte à jouer sur ce sujet, mais nous a paru plus réaliste financièrement de commencer par le BtoB. Ensuite, le positionnement précis de nos services découle essentiellement de notre savoir-faire et analyse du marché.

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Sur le moyen terme nous souhaitons continuer d’améliorer nos produits et notre position sur le marché français des outils RH. Sur le plus long terme, nous visons d’une part à répliquer le modèle à l’international et d’autre part à rendre nos technologies accessibles au grand public en publiant une application de coaching de carrière virtuel en BtoC ou BtoBtoC.

D’un point de vue plus personnel, je ressens que Data4Job a aujourd’hui besoin de franchir un cap et gagne en stabilité. Cela passe par la résolution des problématiques récurrente de trésorerie court-terme, par l’amélioration de notre infrastructure IT pour accueillir facilement des clients de toute taille sur nos services, par des certifications liées à la sécurité et la confidentialité de nos traitements de données, et surtout par une charge de travail moins irrégulière pour tout le monde. J’aimerai également que l’on continue à améliorer notre cadre et ambiance de travail, et tout moyen matériel ou non de gratifier notre équipe. Car si nous en sommes là aujourd’hui c’est grâce à toute l’équipe, qui constitue pour moi l’essentiel de notre capital aujourd’hui.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Si je vous dis que je suis ingénieur c’est probablement un peu vide de sens. Je ne fais pas allusion à ma formation. Chaque année environ 150 000 élèves entrent dans des écoles d’ingénieur en France. D’ailleurs on dit “ingénieur de formation”, car l’ingénieur de profession n’existe plus vraiment. Et si je vous dis “ingénieur informaticien” vous allez probablement penser à la chanson… Pourtant c’est bien comme cela que je me définis. Et je crois bien que l’ingénieur des temps modernes n’existe que dans les startups. C’est l’une des raisons qui m’a poussé vers l’entrepreneuriat: l’idée d’avoir régulièrement des projets à réaliser sur lesquels personne ne sait comment s’y prendre, soit parce que le projet est trop innovant, soit à cause des contraintes spécifiques, humaines, techniques, budgétaires ou de planning. Je dois être à la fois chercheur, architecte, maître d’œuvre, ouvrier, et jongler avec les aléas humains et les contraintes budgétaires. Il y a beaucoup d’autres aspects passionnants à l’aventure entrepreneuriale, mais ce qui m’attire plus que tout c’est cet environnement de travail décloisonné et la liberté technique totale associée à des contraintes fortes de temps et d’argent, qui permet de s’épanouir intellectuellement.

Quelle est votre formation initiale ?
Je suis diplômé de Télécom ParisTech. Je suis principalement autodidacte en informatique, puisque j’ai découvert la programmation vers 14 ans, mais la formation plus “classique” prépa + école d’ingénieur m’a donné de solides bases théoriques qu’il est très difficile d’acquérir par soi-même.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Beaucoup de choses !

J’aime les challenges. Sur le plan personnel, cela se traduit par exemple par une attirance pour les sports d’endurance et de montagne. Sur le plan professionnel, par une quête de projets ambitieux.

J’ai également toujours été très curieux, et j’ai la chance d’avoir conservé cette curiosité d’enfant. J’aime apprendre chaque jour, et l’entreprenariat est un terrain de jeu idéal pour apprendre !

Enfin, je suis créatif et m’intéresse aux sujets techniques, aux sciences, au bricolage, et surtout à l’informatique qui permet de s’affranchir de nombreuses contraintes matérielles par rapport à d’autres domaines. Je porte un intérêt tout particulier sur les aspects plus long-terme de l’informatique, sur la manière de créer des logiciels, l’intelligence artificielle, et plus généralement les concepts derrière l’intelligence et l’automatisation.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
J’ai toujours été très indépendant d’esprit. C’est ce qui m’a toujours poussé vers l’entreprenariat. Très créatif, je n’ai pas de problème pour trouver des idées de projet. Mais étant plutôt prudent par nature, j’ai du mal à y croire suffisamment à un projet pour m’y investir à temps-plein. J’ai donc plusieurs fois lancé des projets, seul ou en équipe, en s’arrêtant avant le lancement commercial… jusqu’à trouver la bonne occasion. Par contre j’adore le côté imprévisible de l’aventure entrepreneuriale, ne pas savoir ce que je ferai dans un mois, apprendre un nouveau métier tous les trimestres, me faire challenger tous les jours par mes collègues, mes clients, et moi-même. C’est sûr qu’on ne s’ennuie pas — même si évidemment ce rythme est fatiguant !

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
J’ai cofondé Data4Job il y a un peu moins de 3 ans. C’est ma première entreprise, même si l’idée de lancer ma startup me trotte dans la tête depuis des années.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
Les difficultés sont quotidiennes. Sinon ce ne serait pas une aventure ! Si on essaie de regarder les difficultés récurrentes, je pense qu’il y a une évolution par rapport aux différents stades de maturité de l’entreprise. Il y a tout d’abord la question de trouver une idée, puis s’assurer que c’est la bonne idée, lui trouver un marché, un business plan — il s’agit surtout de se convaincre que le projet est réaliste. Cette phase est sur une temporalité rapide, pleine d’émotion.

Mais quand on passe à la réalisation, l’échelle de temps s’allonge, le passage des idées aux produits est long ! Souvent plus longue que prévue. Et sans produit (ou ébauche convaincante), difficile de convaincre un investisseur ou un client. La distribution du travail et l’arbitrage des priorités est également compliquée pendant cette période initiale, où l’on doit absolument sortir quelque chose mais où l’on manque parfois de maturité pour savoir quoi exactement, quand et comment.

Une fois qu’on a un MVP (minimum viable product), on rentre dans une espèce de cycle où l’on a toujours un train de retard. Le MVP n’est pas suffisant pour faire vivre durablement l’entreprise. On vend donc plutôt la version cible aux prospects et investisseurs. Si le rêve qu’on vend est trop conservateur le marché est trop petit et l’entreprise se vide rapidement de sa trésorerie. Si le rêve que l’on vend est trop irréaliste, on a un problème de bande passante voir de rupture de confiance à un stade où la confiance est notre principal capital.

Plus tard, une fois le produit et le business model stabilisés, l’équipe grandit, et les méthodes de travail (ou leur absence) qui fonctionnent à 3 ou 4, ne fonctionnent plus à 8 ou 10. Les tâches et les métiers de l’équipe sont variés, tout comme la personnalité des individus. Et chacun travaillant un peu dans l’urgence, il devient parfois plus difficile de percevoir que nous poussons tous dans le même sens. Il faut alors structurer l’entreprise et sa gouvernance, formaliser d’avantage les partages d’information… sans tomber dans la réunionite et les travers des grandes structures.

Et j’espère que nous connaîtrons encore des étapes différentes du développement avec des problématiques différentes à l’avenir, et que nous saurons également les surmonter.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Dans l’entreprenariat comme ailleurs, je ne crois pas trop aux formules toutes faites. Si l’on regarde les entrepreneurs qui ont réussi comme Steve Jobs, Xavier Niel, Larry Page, Mark Zuckerberg, Jeff Bezos ou Elon Musk, il y a peu de points communs. Il en va de même de la vie des entreprises. Je pense que c’est une réflexion personnelle. Réussir son entreprise c’est comme réussir sa vie, la réponse est avant tout en nous-même. Je pense qu’au-delà des circonstances et des manières de faire de chacun, les gens qui réussissent sont ceux qui ont des convictions fortes ou des passions inébranlables et qui persévèrent jusqu’au bout dans la voie qu’ils ont choisi.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Notre ancien employeur a soutenu Data4Job pendant sa première année d’existence. Nous avons ensuite levé environ 250k€ en love money début 2017. Depuis notre création nous nous appuyons également sur des dispositifs d’aide aux jeunes entreprises (essentiellement BPI) et sur la dette. Nous envisageons de faire une levée de fond plus importante fin 2018 pour accompagner notre croissance.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Par rapport aux exemples que je vois autour de moi et ma propre expérience, je déconseille de se lancer seul. Bien sûr cela dépend du projet et de la personnalité du créateur, mais on est mieux armé en termes de compétences avec un ou plusieurs associés complémentaires, et je pense que sur le long terme le facteur motivation est également plus simple à gérer si l’on a des co-fondateurs.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
En un mot : foncez !

Site internet
https://www.data4job.com/

Linkedin
https://www.linkedin.com/in/antoine-poliakov-836a7025/

Twitter
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