#PortraitDeStartuper #46 – Ignimission – Georges Gavelle @ignimission #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper #46 – Ignimission – Georges Gavelle

Comment décririez-vous votre entreprise ?
Ignimission c’est avant tout la rencontre de 3 personnes passionnées par la voile qui ont voulu s’associer et écrire une histoire ensemble. Notre idée de départ était de pouvoir outiller certains processus avec une solution simple et facilement paramétrable. Nous souhaitions adresser les processus secondaires qui sont souvent traités manuellement et peu ou pas outillés. Nous avons démarré sur des technologies open source avant de migrer rapidement vers nos propres technologies.

Ignimission est ainsi né grâce à l’amitié et la confiance. Nous sommes trois associés extrêmement complémentaires et toujours en lune de miel après 4 ans d’association ! Cette fluidité et cette harmonie dans nos relations, c’est ce que l’on décline aussi dans l’entreprise.

Pourquoi ce choix de produit / service ?
C’est au final notre historique dans le logiciel et la gestion de projet qui nous a donné le premier cas d’usage. Dans le cadre de grands projets d’intégration, on se retrouve systématiquement à devoir chercher de l’information difficile à consolider, à partager et encore plus à industrialiser. La collecte de données qui n’existent pas dans le SI est donc souvent adressée par l’intermédiaire de fichiers Excel pour pallier au manque d’agilité des solutions ERP, par exemple. Pour autant cette solution présente de nombreux inconvénients tels que le manque de sécurité et de fiabilité des données. Avec Ignimission Platform nous proposons un formulaire de collecte sécurisé disponible en quelques jours et partagés à un nombre illimité d’utilisateurs. Forts de nos premiers succès autour de la collecte et la valorisation de données, nous nous sommes aperçus que sur certains métiers nous pouvions capitaliser sur des cas d’usage et nous avons pris la décision de verticaliser notre solution en travaillant sur la gestion des comptes à privilèges de la solution leader CyberArk. C’est ainsi que nous avons lancé le produit Ignimission Protec, utilisé aujourd’hui par une dizaine de références du CAC 40 et sur lequel nous avons de fortes ambitions notamment sur l’international.

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Une trajectoire assez simple. Aujourd’hui Ignimission compte une vingtaine de clients en France (majoritairement du CAC 40). En 2021, notre volonté est d’intensifier notre base de clients français pour disposer d’un socle solide afin d’adresser l’international en 2022. Notre vertical Ignimission Protec nous offre l’opportunité de nous appuyer sur le réseau de partenaires de CyberArk pour tester le potentiel de notre solution sur la scène internationale.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
En toute modestie je dirai que je suis un entrepreneur à l’écoute des autres. De mes collaborateurs avant tout, car le succès de l’entreprise repose sur nos équipes, et de mes pairs entrepreneurs qui ont déjà entrepris avec succès (ou non) et dont le retour d’expérience est toujours bénéfique. Je suis également un hyper social  qui adore aller vers les autres et évoluer en collectif ! Enfin, j’ai toujours cru à ma bonne étoile et j’ai toujours eu la chance de faire de bonnes rencontres qui m’ont permis d’évoluer. Petite anecdote : j’ai rencontré notre premier partenaire suite à une erreur de call et ça a été une rencontre décisive pour la croissance d’Ignimission !

Quelle est votre formation initiale ?
J’ai suivi une formation classique en école de commerce. Je suis tombé dans le secteur du logiciel un peu par hasard en cherchant mon premier stage rémunéré et je n’en suis plus ressorti !

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Je tire mon énergie et mon plaisir de la qualité de la relation que j’ai avec les autres. Mon moteur c’est de faire des rencontres et le métier d’entrepreneur en est le cadre parfait puisque l’histoire que l’on va écrire va se nourrir et évoluer au fur et à mesure des rencontres. Mon objectif en tant qu’entrepreneur est de créer et de faire plaisir, à la fois à mes clients en ayant une qualité de service irréprochable, ainsi qu’à mes collaborateurs en leur permettant d’apporter leur touche personnelle et de l’émotion dans l’entreprise.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
Avant Ignimission j’ai évolué dans une forme d’antichambre de l’entrepreneuriat puisque j’avais pour mission de créer des entités françaises pour des éditeurs américains. Ça a été une belle expérience qui m’a montré que j’avais les bases pour construire et qu’à un moment je devais me lancer et le faire pour moi.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
Dans sa définition stricte, depuis l’été 2017 quand j’ai quitté Londres où j’étais VP EMEA chez Datawatch. Mais j’ai l’impression d’avoir suivi un parcours initiatique avec mes expériences anglo-saxonnes et américaines. J’étais prêt à me lancer et c’est ma rencontre avec Gilles et Olivier qui a tout déclenché.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
La 1ère difficulté a été de recruter les bonnes personnes, surtout au départ où on se retrouve à vendre une histoire où la peinture n’est pas encore sèche et que plusieurs couches sont à prévoir. Quand on est une petite structure qui se lance avec peu de moyens, chaque recrutement est clé et une erreur de casting peut vite être vécue comme un drame car on perd du temps et de l’argent. Au final nous avons su surmonter cette difficulté et aujourd’hui nous sommes 35 collaborateurs. Autre anecdote à ce sujet : au lancement nous avions posté une offre sur l’APEC sur laquelle nous avions reçu une seule candidature ! Nous étions 6 collaborateurs à l’époque. Pour autant ça é été notre plus belle rencontre puisque ce candidat est devenu notre Product Owner et un élément essentiel de notre stratégie cybersécurité.

La 2ème difficulté a été de faire connaître notre savoir-faire et nos solutions. Nous avons beaucoup fonctionné sous le radar, grâce à notre réseau et à nos clients qui nous recommandaient. Aujourd’hui nous investissons sur un réseau de partenaires ainsi que des équipes sales et marketing pour décupler notre potentiel business.

La 3ème difficulté a été les sources de financement. Au fur et à mesure que nous vendions de l’abonnement, et donc du service, cela sécurisait notre trésorerie mais cela nous détournait aussi de notre stratégie d’éditeur versus prestaire de services. Aujourd’hui nous avons déporté l’intégration chez nos partenaires pour nous concentrer sur notre cœur de métier et avons réalisé une levée de dettes pour financer notre croissance.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
En ce qui concerne Ignimission, la clé a été d’être bien associé. Le fait d’être complémentaires nous offre un terrain de jeu partagé mais bien délimité avec un léger recouvrement pour parler le même langage et avoir cette connexion.

D’une façon plus générale, je dirai que pour réussir dans l’entrepreneuriat il faut avant tout être passionné et ne pas compter son temps. Si on ne pense qu’à gagner de l’argent l’aventure ne pourra pas aller au bout et vous n’embarquerez pas vos associés et collaborateurs dans l’écriture de l’histoire.

Enfin, veillez à être bien entouré et bien accompagné pour avoir les bons conseils sur les sujets que vous ne maîtrisez pas.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Depuis le début nous fonctionnons en autofinancement notamment grâce à la vente de nos abonnements et du service associé. Nous n’avons pas fait de levée de fonds mais une levée de dettes auprès des banques et de la BPI. Cela nous donne ainsi les moyens de notre croissance tout en restant maîtres à bord.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Il faut avant s’assurer d’avoir un marché et se donner les moyens de communiquer avec lui. Vous pouvez avoir le meilleur produit/idée de la terre cela ne fait pas tout. Une fois que vous avez réussi à toucher votre marché, la question du financement sera annexe.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Mon premier conseil serait de se connecter à son réseau d’entrepreneur. En recueillant les impressions et les expériences de personnes de son réseau qui ont déjà créé, on est à même de mieux appréhender les obstacles et difficultés de l’entrepreneuriat et donc de gagner du temps.

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