#PortraitDeStartuper #87 – Mon petit placement – Thomas Perret @petitplacement @Thomasperretmpp #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper #87 – Mon petit placement – Thomas Perret

Comment décririez-vous votre entreprise ?
Mon Petit Placement est une fintech visant à démocratiser l’investissement financier auprès des particuliers. Nous accompagnons de manière unique et personnalisée nos utilisateurs dans leur stratégie d’investissement et leur permettons d’accéder à des produits financiers haut de gamme jusqu’ici réservés à une clientèle fortunée.

Mon Petit Placement s’adresse à tous les particuliers qui souhaitent dynamiser leur épargne et qui possèdent un minimum de 500 euros à investir. Parmi les utilisateurs, on retrouve essentiellement les 25-30 ans qui cherchent à se faire accompagner dans les premiers pas de leur stratégie d’épargne et les 30-40 ans qui possèdent déjà une certaine stabilité financière et ont la volonté de faire fructifier leur épargne. Si certains, non-initiés, souhaitent être accompagnés dans leurs démarches d’investissement, d’autres, plus renseignés, souhaitent diversifier leur portefeuille avec des placements dynamiques.

Parce que nous souhaitons dépoussiérer l’épargne des français et notamment des jeunes actifs, souvent axée sur des livrets classiques dormants, tels que le livret A, nous proposons une stratégie d’épargne sur-mesure. Afin d’accompagner au mieux nos clients et leur offrir des produits financiers en adéquation avec leurs situations, leurs objectifs et leur appétence à la prise de risque, Mon Petit Placement propose une sélection de quatre portefeuilles de placements composés de plusieurs produits financiers premiums, triés sur le volet par un comité d’experts de l’investissement. Les sommes placées sur chacun de ces produits financiers sont dites « liquides » : les utilisateurs ont la possibilité de transférer et retirer leur épargne lorsqu’ils le souhaitent.

Pourquoi ce choix de produit / service ?
J’ai commencé ma carrière au sein de la banque internationale Natixis, d’abord à New York puis à Paris. J’avais alors pour mission de conseiller les fonds de pension sur la gestion des risques et de leurs investissements. C’est notamment là-bas que j’ai acquis mes compétences dans le domaine de l’investissement, en particulier sur les placements performants distribués aux clients institutionnels et fortunés. Au cours de ces deux années, j’ai pu constater une réelle asymétrie – à la fois en matière d’accessibilité aux produits financiers et dans l’accompagnement – entre les clients institutionnels et les particuliers. Il existe par ailleurs, particulièrement chez les jeunes investisseurs, un réel besoin de simplification du conseil en investissement. C’est pourquoi, de retour à Lyon en 2017, j’ai décidé de me lancer dans l’aventure entrepreneuriale en fondant Mon Petit Placement.

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Plusieurs centaines de clients ont déjà adhéré à l’offre de placements, haut de gamme et accessible à tous, que nous avons lancé en février dernier. Une majorité d’entre eux investit par ailleurs régulièrement, souvent de façon mensuelle, de nouvelles sommes d’argent. Suite à ce bon démarrage, nous ambitionnons de compter plusieurs milliers de clients, tous produits confondus, d’ici à la fin de l’année 2021.

Comptant aujourd’hui une dizaine de collaborateurs, nous avons vocation à poursuivre notre dynamique de recrutement et prévoyons de doubler nos effectifs d’ici à la fin de l’année 2020.

Nous allons également poursuivre notre développement d’un point de vue produit. Si Mon Petit Placement vise à démocratiser l’investissement auprès des particuliers – et principalement des jeunes actifs peu initiés – via sa gamme de produits éponyme, nous prévoyons de développer de nouveaux produits financiers adaptés à chaque cible de clientèle, à commencer par les enfants et leurs parents via une solution d’épargne dynamique pour les mineurs qui devrait être lancée dans les prochains mois. D’autres développements sont prévus à plus court terme, à l’instar d’une offre ISR (Investissement Socialement Responsable) ou d’une application mobile.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
J’essaie d’appliquer au quotidien les principes de la devise “fun but serious”, qui est d’ailleurs l’ADN même de Mon Petit Placement. On peut dire que je suis assez exigeant, mais j’essaie de toujours choisir l’angle de l’humour pour avancer et échanger autour de moi. Je pense aussi être un entrepreneur ambitieux et la résilience est inscrite dans mes veines !

Quelle est votre formation initiale ?
Je suis diplômé de l’école d’ingénieur parisienne ENSAE ParisTech. J’ai suivi une formation d’ingénieur axée autour de la finance et des datas. Je suis donc à la fois actuaire et data scientist. J’ai ainsi su utiliser ces compétences techniques pour lancer une fintech qui reprend les deux facettes de ma formation : Finance & Tech.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
J’apprécie les moments partagés, que ce soit avec ma femme ou mes amis. Un petit week-end au vert, voilà ce qui me passionne ! Je suis également un grand fan de sport, que ce soit pour le pratiquer mais également pour le suivre. J’aime les émotions liées au sport.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
J’ai débuté ma première aventure entrepreneuriale lors de ma première année d’école d’ingénieur en prenant part à la startup Swouitch, une application de troc d’objets. J’ai ensuite pris part à une seconde aventure entrepreneuriale en co-fondant Simone Drive Her, une application de taxis par les femmes pour les femmes. Enfin, en 2017, j’ai fondé Mon Petit Placement.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
Depuis le début de l’aventure Mon Petit Placement, j’ai rencontré des difficultés de différents ordres :

  • Juridique : le secteur financier sur lequel est positionné Mon Petit Placement nécessite de montrer patte blanche d’un point de vue réglementaire…et cela prend du temps !
  • Technique : proposer un site de placements nécessite de lourds développements informatiques mais aussi en termes de sécurité.
  • Commercial : Mon Petit Placement reste un intermédiaire. Il a donc fallu mettre en place des partenariats avec des institutions financières afin de pouvoir proposer notre offre à nos clients.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Réussir dans l’entreprenariat tient selon moi principalement dans la capacité à la résilience et à l’écoute. On ne peut réussir sans faire d’erreurs, mais il faut savoir faire les “bonnes” erreurs, c’est-à-dire celles qui ne tuent pas un projet.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Une première levée de fonds à hauteur de 650 000€, réalisée en octobre 2018, avait permis à Mon Petit Placement d’acquérir des compétences via la création d’une équipe marketing dédiée à l’acquisition et via l’internalisation des fonctions techniques.

Nous avons bouclé avec succès un nouveau tour de table à hauteur d’1,5 million d’euros il y a quelques semaines. Nous avons réuni certains de nos investisseurs historiques (dont le HUB612 Participations et Denis Chavanis, ex-DG de Nestlé Waters) comme de nouveaux entrants, notamment Business Angels, tels que Claude Senger, DG d’Adcom, ou encore Florence Bonnevay, ex-CFO et membre du comité exécutif de BNP Parisbas Securities Services. Ces derniers vont respectivement nous apporter leur expertise sur la partie acquisition et sur les aspects liés au métier et à la finance.

Il s’agit d’une levée de fonds, volontairement diversifiée car finalisée en pleine crise du coronavirus. Elle se voit complétée d’une part par de la dette, auprès de BPI France et d’organismes bancaires, et d’autre part par un investissement du fond French Tech Seed, Mon Petit Placement ayant été labellisée en avril dernier.

En période de crise, choisir une telle stratégie de diversification est tout à la fois un avantage et un inconvénient. Une brique étant parfois conditionnée à l’obtention d’une autre, la fragmentation de la levée est en effet risquée. Néanmoins en diversifiant ainsi, les montants investis par chaque partie prenante sont naturellement plus faibles et donc le risque moins élevé, facilitant les discussions.

Le fait de faire appel à différents acteurs permet également de bénéficier de conseils variés. En ces temps difficiles, il est essentiel de se sentir soutenu par des personnes extérieures. Le recours à la Smart Money a cela de fondamental : au-delà des liquidités c’est aussi de la matière grise que s’engagent à apporter nos investisseurs. Ces Business Angels, pour beaucoup également entrepreneurs, sont souvent passés par des périodes complexes. Certes, les difficultés qu’ils ont rencontrées sont sans doute différentes de la situation actuelle en bien des points, mais ils sont de confiance et osent assumer pleinement le risque à nos côtés, main dans la main.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Je dirais qu’il s’agit du sens que l’on donne à son aventure. C’est un bon moyen de limiter les risques. Ainsi, cela peut être un peu moins dur à encaisser si l’aventure venait malheureusement à échouer.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Mon conseil : bien s’entourer et être à l’écoute des personnes et du marché. L’entrepreneur doit savoir écouter et garder le meilleur de ce que chacun pourra lui apporter. Je le compare souvent à un extracteur de jus : il  reçoit  de nombreux fruits différents, à lui de garder uniquement le jus… et sans morceaux !

Twitter
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Linkedin
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Sites
https://www.monpetitplacement.fr/

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