#PortraitDeStartuper – MYCOPHYTO – Justine Lipuma @Mycophyto1 cc @BA06_ #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper – MYCOPHYTO – Justine Lipuma

Ce portrait a été réalisé en partenariat avec BA06, Business Accélérateur de la Côte d’Azur, qui existe depuis 9 ans. Il a accompagné plus de 300 startups avec 100 millions d’Euros de chiffre d’affaires générés et plus de 2 000 emplois créés. BA06, convaincu de la richesse des jeunes « pépites innovantes » à un fort potentiel de croissance sur la région PACA, met toute son énergie à soutenir l’économie et l’emploi du territoire. Grâce à l’accompagnement de BA06, passez du statut de créateur innovant à celui d’entrepreneur avisé.

Comment décririez-vous votre entreprise ?
MYCOPHYTO est une entreprise innovante qui répond à des enjeux sociaux et environnementaux qui sont d’ordre global via des solutions biologiques locales. MYCOPHYTO est une société qui se base sur le mimétisme biologique en optimisant le naturel et en valorisant la biodiversité naturelle des sols. Par ce savoir-faire unique nous proposons enfin une agriculture 100% durable et nous souhaitons la rendre accessible au plus grand nombre. Grâce à MYCOPHYTO il n’y a plus à choisir entre qualité et environnement, plus de choix entre rendement et toxicité, ce sont des cultures avec un impact écologique réduit (-40% intrants) et des rendements supérieurs (+30%) sur notre gamme de plantes tests.

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Paris&Co
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Pourquoi ce choix de produit / service ?
Le choix de MYCOPHYTO sur le développement de ces produits et services est né d’une mise en relation de résultats de la recherche académiques françaises et italiennes et des attentes des utilisateurs : les agriculteurs. Avant de se lancer dans l’aventure nous avons interviewé plus de 30 agriculteurs pour connaître leurs problématiques, leurs demandes, leurs utilisations d’intrants chimique. L’objectif étant de comprendre pourquoi aujourd’hui malgré des attentes fortes des consommateurs et des réglementations durcies ont a encore augmenté la quantité d’intrants chimiques utilisées dans les champs. Notre étude a porté les mêmes résultats qu’une enquête réalisée par IBMA sur près de 500 agriculteurs. Ils ont besoin de solutions biologiques efficaces en conditions de vie réelle, qui s’adaptent à leurs modes de productions, qui ne soient pas plus couteuses et surtout ils ont besoins d’accompagnement et de services pour aider à la mise en place de changements. Voilà pourquoi MYCOPHYTO propose un produit décliné en fonction des contextes. Ce produit est un mélange de champignons microscopiques du sol capables d’interagir avec les racines des plantes pour multiplier jusqu’à 1000 fois la surface d’échange entre la plante et le sol. Ce sol qui contient tous les éléments essentiels à la croissance des plantes mais en quantité parfois faible ou non assimilable par elles. Nous développons différentes gammes de ce produit en fonction d’un contexte sol/plante/climat et nous l’appliquons sur les plants en certifiant la mise en place de l’interaction. A ce produit nous associons des services liés à : l’audit des sols pour la mise en place d’itinéraire intégrant la solution et des suivis de culture permettant de suivre les avancées de la solution et réajuster les doses en fonctions des saisons, des années ou des besoins.

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
L’ambition de MYCOPHYTO est de sortir d’une boite de R&D commercialisant des POC et des prestations R&D pour aller vers une société qui industrialise ses procédés et commercialise des produits efficaces et accessibles au plus grand nombre. Aujourd’hui les sociétés proposant des solutions biologiques sont des petites structures qui touchent des secteurs ciblés ou des zones géographiques ciblés. L’enjeu de MYCOPHYTO est de développer un système d’informations associé à une banque de souches permettant une prédiction et une préconisation des solutions les plus adaptés sans restriction géographique. L’enjeu est également sur le développement des Mix et des plants en volume plus importants via une industrialisation des procédés et la recherche de distributeurs. Les objectifs sur les 6 mois à venir sont concentrés sur : i) le renforcement de l’équipe tant au niveau R&D que commerciale/business ii) L’augmentation des contrats d’essais types POC et POB permettant d’augmenter nos panels de plantes et zones cibles avec l’ouverture de nouveaux marchés iii) le lancement de nos programmes de R&D pour amorcer la pré industrialisation des procédés.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Je suis un entrepreneur atypique avec un ADN scientifique et une envie de partager ce savoir pour le rendre accessible à tous. Je suis plutôt un entrepreneur de type capitaine d’équipe, j’aime le sport collectif et le travail en équipe. Pour moi une entreprise ressemble beaucoup à une équipe sportive ou chacun doit trouver sa place pour avancer ensemble en cohésion vers le même but final. Le capitaine d’équipe est là pour rappeler les enjeux et donner une ligne directive, il est aussi là pour donner aux gens la possibilité de s’épanouir à leur poste et créer une véritable cohésion de groupe.

Quelle est votre formation initiale ?
Je suis docteur en biologie à forte composante microbiologie spécialité biologie moléculaire et cellulaire de l’Université de Nice.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Ce qu’on ne voit pas. Je suis passionnée depuis ma première année universitaire par le monde microbien. Voir la capacité d’adaptation de ces organismes composés d’une seule cellule invisible à l’œil nu me fascine. Savoir qu’il y a plus d’être-vivants dans 1mg de sol forestier que d’humain sur terre et savoir qu’on connait si peu de ce monde m’a toujours donné envie de mieux le découvrir et de le comprendre.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
Avant de créer MYCOPHYTO et après mon parcours scientifique j’ai accompagné plusieurs mois des amis dans leur création de magasin d’artisanat de bouche. Cette courte aventure avec eux m’a donné l’envie d’entreprendre. Poussée par mon associée à lancer un projet autour de cette solution biologique à base de champignons mycorhiziens sur le modèle des chênes truffiers alors vendus par des sociétés spécialistes en France et en Italie j’ai commencé à murir ce projet. J’ai commencé ce parcours en me rendant dans les formations dispensées par la communauté d’agglomération de sophia-antipolis pour me familiariser avec ce monde alors inconnu pour moi. Par la suite j’ai initié une interview d’agriculteurs et de chercheurs afin de comprendre en quoi les besoins des agriculteurs pouvaient trouver une réponse dans les travaux de certains chercheurs si ceux-ci étaient par la suite valorisés et adaptés aux contraintes de vie réelle avant commercialisation. Avec mon associée nous avons été sélectionnées à l’Incubateur PACA EST en juin 2016. S’en est suivi un projet sélectionné par l’Université Côte d’Azur permettant de valider le concept et la signature des premiers contrats avec des industriels conduisant la création de la société en 2017. Mon parcours a donc été de passer de chercheur à entrepreneur avec dans ce chemin un changement dans mes activités, aujourd’hui je suis moins dans le laboratoire mais je suis plus sur le terrain dans les champs ou chez nos partenaires et clients.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
Depuis le printemps 2015 je construis ce projet avec mon associée. Avant cela j’ai œuvré pour mes collègues doctorants dans le cadre d’une association que j’ai terminé par présider, je crois que dès cette expérience j’ai senti que mon avenir ne serait pas dans la recherche académique mais dans l’entreprenariat.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
Beaucoup de difficultés sont rencontrées lors d’aventure entrepreneurial il faut savoir tirer des enseignements à chaque fois pour avancer et maintenir le cap. Pour mon cas la mise en place du partenariat académique n’a pas été chose simple car ce sont des notions assez nouvelles dans certains domaines scientifiques. Mais certains outils comme les IDEX permettent de résoudre ces problématiques et d’être très bien accompagnés puisqu’elles ont pour vocation de rassembler toutes les forces vives sur un territoire donné. Les structures également de valorisation/transfert qui sont maintenant au niveau national dans les infrastructures de recherche permettent également d’accompagner les instituts en local.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Les facteurs clefs pour moi sont sur deux points : le premier est celui du caractère de l’entrepreneur, il faut être pugnace, ouvert, à l’écoute et être capable de réagir très vite. Le second est définitivement l’entourage, il faut être très bien entouré. Que ce soit dans son entreprise avec le choix des associés mais également autour dans le choix des experts et accompagnants qui vous suivent. Seul on n’arrive à rien c’est ensemble que l’on peut réaliser ces projets.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
J’ai commencé par consacrer mon temps et mon énergie à répondre à de nombreux concours d’innovation et de créateurs d’entreprise. Nous avons couplé à cela une entrée dans un incubateur et pu compter sur le soutien de BPI France. Ceci m’a permis de valider mon projet, d’apprendre le langage entrepreneurial mais également de lever environ 85K€. Ensuite nous avons répondu a un appel d’offre de l’Université Côte d’Azur qui nous a permis d’être une start-up INRA et UCA mais également de bénéficier d’un soutien de 115K€. L’objectif pour nous a été également de se confronter le plus rapidement possible au marché ainsi nous avons contractualisé dès la création avec des clients industriels, agriculteurs, coopératives pour atteindre un CA de 50K€ sur notre premier bilan. Aujourd’hui en phase d’accélération et pour nous permettre de répondre à nos objectifs nous avons choisi un double mode de financement avec une partie en prêts (Réseau entreprendre, BPI France) et une partie sur de la levée de fonds. Notre besoin sur 2019 s’élève à 1M€ que nous devrions boucler pour la fin du premier trimestre. L’objectif étant d’amorcer par la suite très rapidement la réalisation de contrat en parallèle de la R&D nous permettant d’avoir de l’autofinancement sur 2020.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Pour moi le point le plus important est l’adéquation au marché. Il faut commencer par tester son marché et les utilisateurs finaux. On peut avoir la meilleure techno du monde si personne ne veut l’acheter, si elle n’est pas adaptée à un besoin réel se sera un échec.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
De choisir un compagnon de route qui a la même vision que vous et avec qui vous aller créer une confiance très forte. De s’entourer d’experts en choisissant les personnes qui correspondent le plus à votre vision car personne ne va choisir pour vous mais il vous faut être accompagner car on ne peut pas maitriser tous les sujets, comptable c’est un métier, avocat c’est un métier etc … Prévenez vos amis et vos familles que cela va vous occuper vos journées et vos nuits plusieurs mois ou années si tout va bien et surtout… Lancez-vous !

Site internet
www.mycophyto.fr

Linkedin
https://www.linkedin.com/in/lipumajustine/

Twitter
https://twitter.com/Mycophyto1


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Vous pouvez retrouver ce livre blanc en téléchargement gratuit sur l’ensemble des plateformes ci-dessous : logo-slideshare logo-calaméo logo-scribdlogo-youscribe logo-wobook  _____________________________________________________________________________

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#PortraitDeStartuper #27 – MYCOPHYTO – Justine Lipuma par Sébastien Bourguignon
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