#PortraitDeStartuper – Panopli – Maxime Delmotte cc @LePlateauSG #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper – Panopli – Maxime Delmotte

Ce portrait rentre dans une série réalisée en partenariat avec #LePlateau, tiers-lieu dédié à l’Open-Innovation chez Société Générale. #LePlateau accueille des startups externes issues de tous les secteurs et créé des liens entre le monde des corporate et celui des entrepreneurs.

Comment décririez-vous votre entreprise ?
Panopli est avant tout un outil en ligne, simple et gratuit, à destination des créatifs, qui leur permet de gagner des revenus complémentaires. Comment ? En vendant des produits personnalisés à leur communauté sur une boutique en ligne à leur nom (on dit en « marque blanche »). Le stock, l’impression et l’envoi des produits à l’unité à destination du client final sont pris en charge par Panopli. Nos utilisateurs peuvent ainsi se concentrer sur leur activité principale et compter sur Panopli pour s’occuper du reste ! Grâce à Panopli, des milliers d’artistes, influenceurs, musiciens, médias, ont pu lancer leur marque en ligne, sans contrainte ni risque financier !

Pourquoi ce choix de produit / service ?
A force de fréquenter des créatifs, nous avons compris que pour beaucoup d’entre eux, le passage à l’indépendance est souvent difficile. Tous ont l’idée un jour de lancer leur propre marque de produits en vue de monétiser leur communauté et ainsi diversifier leurs sources de revenu. Mais la démarche traditionnelle est très chronophage et couteuse. Il faut d’abord trouver un bon fournisseur, s’engager sur un stock de produits (pour bénéficier d’économies d’échelle et avoir un assortiment et une offre assez larges), stocker l’ensemble des produits quelque part (souvent chez soi) puis aller à la poste à chaque fois qu’un acheteur souhaite commander un produit. Face à ces obstacles, beaucoup abandonnent car ils n’ont pas envie de perdre du temps pour cela. C’est pour ça que nous avons créé Panopli !

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Paris&Co      julie desk      hush
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Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Notre ambition avec Panopli est de permettre à des milliers de créatifs à travers le monde de pouvoir enfin vivre de leur talent et de leurs créations. Pour cela, nous leur mettons à disposition un outil simple et gratuit, qui leur permet de tester la vente de produits personnalisés auprès de leur communauté sans risque ni contrainte. Pour beaucoup, c’est un tremplin qui va se révéler décisif dans leur quête d’indépendance.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Je pense être un entrepreneur assez réaliste, pragmatique et raisonnable. Loin des idées reçues de l’entrepreneur fou qui agit sans réfléchir. Même si un petit grain de folie et un esprit aventureux sont essentiels pour accepter de sauter dans le vide sans parachute au début. Je pense aussi être motivé, comme tout entrepreneur, par cette envie et ce besoin de changer les choses. Pour cela, il est obligatoire de prendre des risques. Le statu quo est un peu l’ennemi du bien ici ! D’ailleurs, en tant qu’entrepreneur, je suis un éternel insatisfait. La vie d’une start-up étant faite de montagnes russes, on est toujours à la poursuite de quelque chose, en quête du mieux, car « on peut toujours faire mieux »! Je vous avoue que c’est un peu frustrant parfois haha.

Quelle est votre formation initiale ?
Je suis issu d’une école de commerce, avec une spécialisation dans l’entrepreneuriat et le digital. Mais cette passion pour la création est née bien avant et n’est pas le seul fait de mon parcours académique, heureusement ! Avant cela, j’ai suivi des cours de théâtre pendant plusieurs années et ai toujours aimé m’investir dans des projets culturels ou artistiques divers. L’esprit d’initiative se développe avec le temps. Au risque de dire une banalité, on ne naît pas entrepreneur, on le devient. Et la porte est vraiment ouverte à tout le monde ! Il est important de démystifier ce milieu. Beaucoup se censurent, pensant qu’il faut avoir une idée géniale ou beaucoup de moyens pour réussir. Au contraire, c’est avant tout un état d’esprit : l’adaptabilité. L’idée n’est jamais figée, elle évolue sans cesse. Et le manque d’argent au début permet de faire preuve de beaucoup de créativité !

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Je suis un grand fan de théâtre et de cinéma ! Découvrir une histoire, réelle ou fictive, interprétée par des comédiens bourrés de talent, sur écran ou sur scène. Se laisser prendre au jeu. Rire, pleurer, s’étonner, avoir peur, se rassurer. On passe par tous les états, toutes les émotions. J’adore ces moments d’abandon où justement j’ai l’impression de sortir de moi et de profiter d’une parenthèse temporelle et spatiale qui fait énormément de bien. Ça me rappelle aussi que la vie doit avant tout être un jeu et qu’il faut jouer son rôle à fond, avec intelligence et amusement.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
Parcours d’entrepreneur, c’est un bien grand mot, je n’ai que 28 ans ! Mais je dirais que ma première véritable aventure a été la création d’une association étudiante en 2011 : Junior Production. Le but était de mettre nos compétences managériales, marketing et financières au service d’étudiants en école d’art, de cinéma et de musique. Nous avons ainsi pu produire plus de 10 concerts, financer et réaliser un court-métrage et organiser une vente aux enchères à Drouot en moins de 2 ans. Des expériences hyper enrichissantes qui nous ont permis d’identifier un réel besoin d’accompagnement de la part des créatifs pour qu’eux puissent se concentrer sur ce qu’ils font de mieux : créer. Forts de cette première expérience, nous avons monté, avec Adrien Salamon, notre première entreprise : Balibart – marketplace d’illustrateurs talentueux du monde entier. Trois ans plus tard, nous nous associons avec notre CTO actuel, Mathieu Kudla, pour fonder Panopli.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
Comme je l’évoquais plus haut, je ne pense pas que l’on naisse entrepreneur un jour. Je ne peux donc pas remonter à une date précise. Par contre, il est vrai que je n’ai pas toujours voulu être entrepreneur. Pendant longtemps j’entretenais le rêve d’incarner au cinéma le personnage inventé de Max Bond, digne descendant de James Bond. Pour l’instant personne ne m’a volé l’idée donc je continue d’y croire ^^

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
Les moments les plus difficiles sont les claques que l’on se prend quand on pitche avec conviction et que l’on fait un four. Un peu comme une troupe qui se présente devant son public après le tomber de rideau, et qu’aucun applaudissement ne retentit dans la salle. On y met tellement du sien pour essayer de convaincre son auditoire que ça fait toujours un peu mal de réaliser qu’on n’a pas réussi à l’embarquer avec soi. Heureusement ça n’arrive pas souvent mais ce sont des événements auxquels il faut se préparer. C’est en cela que de se lancer à deux ou à plusieurs est toujours plus rassurant et confortable que de commencer seul.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
A force de rencontrer d’autres entrepreneurs et découvrir d’autres projets je dirais que s’il devait y avoir un facteur commun de réussite ce serait l’équipe. On a beau avoir la meilleure idée du monde – déjà en disant ça on ne dit rien… – si l’exécution ne suit pas, ça ne sert strictement à rien. Sans compter qu’une idée comme la sienne il y a au moins dix autres personnes dans le monde qui ont la même au même moment. Et de toute façon le résultat final de sa start-up (s’il doit y en avoir un…) n’est jamais fidèle à l’idée de départ. S’il y a bien un élément différenciant qui va faire qu’une idée se concrétise, c’est l’équipe qui est derrière. Et je dis bien l’équipe, car une somme d’individualités exceptionnelles ne suffit pas. Il suffit de comparer avec le football : le PSG a, sans conteste, la meilleure somme d’individualités en Europe aujourd’hui (oui je suis parisien :-p). Et pourtant ils n’arrivent pas à battre les autres meilleures équipes d’Europe…

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Nous avons d’abord fait appel à du financement participatif pour tester nos hypothèses, notre offre et l’accueil du public. C’est une façon non risquée, rapide et peu couteuse de faire une étude de marché et de s’assurer que son mix produit répond à un véritable besoin. Par la suite, nous avons fait appel à des business angels pour nous accompagner de façon plus significative dans les prochaines étapes du développement de la boîte. Le financement n’est pas un passage obligé pour monter une entreprise. Il existe beaucoup de business model qui permettent de s’autofinancer rapidement. Lorsqu’on lance un site e-commerce B2C, c’est un peu plus compliqué : il fallait acquérir des utilisateurs, promouvoir sa marque pour se faire connaître, subventionner les premiers acheteurs pour les fidéliser, s’assurer que les clients existants reviennent, etc. Avec Panopli, nous proposons une offre freemium qui permet d’assurer un revenu récurrent lorsque les utilisateurs payent l’abonnement premium. C’est essentiel pour assurer la pérennité d’une entreprise. Par ailleurs, il existe aussi beaucoup de subventions et d’aides publiques qui sont un bon levier au début pour se financer sans trop perdre le contrôle (encore que j’aie tendance à penser que cela ne devrait pas être une préoccupation au début…).

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Je dirais qu’il ne faut pas sous-estimer les sacrifices que l’aventure entrepreneuriale implique. Car dans les moments difficiles il faut avoir les reins assez solides pour résister et continuer. Donc bien penser à anticiper ses dépenses pour se laisser au moins un an sans revenu. Et ne pas être trop sensible à l’opinion des autres qui parfois va vous décourager. Non pas qu’il ne faille pas écouter les feedbacks, au contraire, mais si vous avez décidé de vous lancer dans cette voie, il est important de s’y tenir ou en tout cas d’y croire. Car c’est comme ça que l’on fait changer les choses : en persistant là où les autres abandonnent. Toutefois, c’est aussi là qu’il faut être très prudent : un bon entrepreneur, je crois, doit savoir faire la différence entre détermination et entêtement. Quand l’entêtement l’emporte c’est qu’il fait fausse route et va droit dans le mur.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Savoir bien s’entourer ! Sans hésitation. La dernière chose à faire quand on se lance dans l’aventure entrepreneuriale est de vouloir s’enfermer dans sa tour d’ivoire, de peur de « dévoiler » son idée… A chaque fois que nous avons une nouvelle idée chez Panopli, nous sollicitons un maximum de personnes pour avoir leur retour, à la fois sur l’utilité, l’originalité, les alternatives actuelles, la pertinence, tout un tas de questions qui nous permettent ensuite d’affiner le service, le produit ou la fonctionnalité que nous souhaitons développer. Il n’y a de bonne idée que si elle répond (bien) à un besoin. Donc, vraiment, s’il y a une chose que j’ai apprise c’est de ne pas avoir peur de challenger son idée autour de soi, auprès de ses proches, sa famille, ses voisins, ses collègues, n’importe qui ! Après il faut savoir trier les retours mais plus il y en a, mieux c’est ! Ce n’est jamais trop quand il s’agit de votre bébé. Et même si parfois ça blesse un peu, ça n’en sera que plus bénéfique !

Site internet
https://www.panopli.co/

Linkedin
https://www.linkedin.com/in/maxime-delmotte-02b7b237/


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Vous pouvez retrouver ce livre blanc en téléchargement gratuit sur l’ensemble des plateformes ci-dessous : logo-slideshare logo-calaméo logo-scribdlogo-youscribe logo-wobook  _____________________________________________________________________________

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