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#PortraitDeStartuper – Edeni – Hélène de Vestel

Ce portrait rentre dans une série réalisée en partenariat avec #LePlateau, tiers-lieu dédié à l’Open-Innovation chez Société Générale. #LePlateau accueille des startups externes issues de tous les secteurs et créé des liens entre le monde des corporate et celui des entrepreneurs.

Comment décririez-vous votre entreprise ?
Vous êtes déjà sorti d’une projection de documentaire avec l’envie de changer le monde ? Et pourtant, vous rentrez chez vous, et concrètement, votre vie, votre santé et votre impact n’ont pas changés. On ne sait pas par où commencer. Edeni veut changer cela.

Edeni est le premier Social Club du sens, qui permet de passer de la sensibilisation à l’action à travers différents parcours multidisciplinaires et une approche holistique inédite entre diagnostic, formations et co-construction de solutions pour accélérer sa transition écologique manière fun, efficace et stimulante !

Edeni est un tiers-lieu physique avec des bootcamps, des ateliers d’approfondissements, des DIY, des constructions, des échanges pour acquérir aujourd’hui les outils du monde de demain. Les individus s’y inscrivent pour apprendre à apprendre, de manière pro et non dogmatique, où l’esprit critique et l’action sont privilégiés. Et si vous ne venez pas au Club, on vient à vous avec des conférences et des missions en entreprise.

Edeni s’attaque aux grands défis de notre siècle, sans en exclure l’un de l’autre. Et la grande nouveauté c’est qu’on incarne cette cohérence de manière extrêmement concrète et ambitieuse, à l’échelle de l’individu dans sa vie perso et pro. En 6 soirées sur 6 semaines, chacun peut reprendre le pouvoir de ces décisions, pour faire ou non ses produits maison, bien se nourrir, innover BIEN (et non seulement « mieux »), retrouver motivation, créativité, outils, connaitre la méditation, le yoga, l’obsolescence programmée, le biomimétisme, l’antispécisme, le ZeroWaste et autres pour avoir un aperçu des ressources qui nous manquent actuellement pour aligner nos valeurs et nos actes.

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Sponsors du blog

Paris&Co      julie desk      hush
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Pourquoi ce choix de produit / service ?
Parce qu’il y a urgence à changer nos modes de réflexion et donc de production et consommation ! Et pourtant jusqu’à ce jour beaucoup d’initiatives de sensibilisation se sont transformées en green-washing ou fair-whashing parce que le changement de paradigme n’a jamais été incarné, compris, vécu jusqu’à ces choix quotidiens les plus basiques. On veut consommer bio mais des tomates en hiver… On veut faire du yoga mais en buvant d’une bouteille d’eau en plastique…

Les 3 plus grands freins auquel répond edeni c’est le :

  • le manque de connaissance des alternatives existantes
  • le manque de confiance dans ces alternatives existantes (infobésité, fausses bonnes idées) ou les acteurs qui les portent
  • le manque d’accompagnement, comme on a besoin de professeurs pour une nouvelle discipline inconnue

Edeni répond à ces 3 besoins et a des résultats enfin massifs et globaux. Aujourd’hui, les déchets et le gâchis associé sont le symptôme matérialisé de solutions mal pensées, de savoirs mal utilisés. Les programmes edeni, qui sont tous sur plusieurs semaines avec autant d’ateliers corporels que de manuels, autant de digital que de présentiel, sont issus de plus de deux ans de recherche, et le résultat fonctionne ! Comprendre et analyser les couts complets, vivre ZeroWaste, innover dans la Blue Economy, vivre mieux avec moins… cela nous rassemble autour de cette intuition interne de survie par le positif !

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Les ambitions du bien sont infinies ! Nous n’avons pas la vérité, elle reste un idéal asymptotique. Mais on continuera de promouvoir le débat sans tabou, d’expérimenter, de rassembler, d’offrir, de mesurer et d’enseigner pour que chacun est un vrai choix.

Et nous sommes persuadés que quand on a les bons outils en main, on peut prendre individuellement et collectivement de meilleures décisions.

Notre but est qu’un maximum de personnes passent par le BootCamp et deviennent ZeroWaste tout en prolongeant leur impact positif dans leurs entreprises et projets associatifs ou entrepreneuriaux. Edeni compte une communauté de plus de 10,000 membres actifs et on vise une multiplication par 10 cette année et de pouvoir ouvrir des clubs dans toutes les grandes villes. On poursuit la diffusion de contenu gratuit via la radio, les vidéos ou les conférences et ateliers-débats d’approfondissement. On travaille aussi avec une communauté de 250 autres entrepreneurs sociaux et initiatives qui réfléchissent en termes de couts complets et tentent d’apporter une partie de la solution le plus honnêtement possible.

On a déjà permis d’éviter 1,8 millions de kilos de déchets et on espère dupliquer cela dans les années à venir. Le meilleur déchet est celui qui n’existe pas.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Responsable. Pour moi, à partir du moment où on se lance dans la création d’un produit ou d’un service, on a le devoir de s’interroger sur son utilité réelle (ne pas créer de faux besoin, sinon, autant rejoindre un projet utile déjà existant) et sur son impact en termes de santé, d’écologie ET d’éthique. C’est à dire qu’il ne s’agit pas de promouvoir une solution de santé si la forme qu’elle doit prendre est productrice de déchet ou d’injustice !

Pourquoi faire « mieux » quand on peut faire « bien »? Et cela ne se limite pas à sa production, mais à tout ce qu’on utilise au quotidien : des peintures sans phtalates du club à la gouvernance éthique, du choix des serveurs à celui de l’écriture inclusive. Je reste pragmatique, il y a toujours des concessions à faire. Mais si au moins on utilisait toutes les alternatives disponibles quand on a le choix, notre société serait bien différente. Et l’entrepreneur a une responsabilité accrue sur celle du consommateur car il « met à disposition ».

Ensuite en tant qu’entrepreneuse je suis dans l’action, et donc heureuse. Cela me confère un bonheur profond et sincère, de pouvoir aligner mes valeurs et mes actes et de consacrer la plus grande partie de mon impact terrestre à agir pour ces convictions. Sans qu’elles soient figées. J’apprends et évolue chaque jour, heureusement. Car si cette vie n’a pas de sens, autant en créer un ! 🙂 Et avoir des convictions sans les appliquer revient à ne pas en avoir.

Quelle est votre formation initiale ?
J’ai fait des classes préparatoires avant d’entrer en école de commerce. Et je me forme désormais chaque année sur de nouveaux sujets: nutrition par la science, philosophie de l’éthique, permaculture, sciences cognitives…

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Mes passions évoluent. Tout initiative, groupe ou projet qui étudie un domaine et le met en relation avec le reste de manière holistique pour l’améliorer, me passionne. Les livres aussi, l’imaginaire. La biosphère. C’est fou, tout de même, la vie. Quelle probabilité nous avions de naître, sommes-nous une conscience simulée, la géopolitique, l’éthologie. Et l’amour !

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
J’ai travaillé dans un cabinet de conseil en énergies renouvelables, puis une grande multinationale en biométrie, avant de faire un peu de diplomatie et de travailler pour le gouvernement argentin en tant que conseillère stratégique au Ministère de la Modernisation. Je produisais déjà moins d’1L de déchets résiduels annuels et comptais influer sur la commission du développement durable du G7 au Japon pour mettre le ZeroWaste à l’honneur mais tous les experts environnementaux avaient des bouteilles d’eau à la main… Après les grands groupes et les gouvernements, j’ai donc décidé de tenter la voie de l’entrepreneuriat pour changer les choses.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
Depuis ma démission en février 2017.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
Edeni était une association en Argentine qui promouvait le ZeroWaste et la connaissance des grands enjeux sociaux sans en isoler un d’un autre, assumant le fait que tout soit lié. La tâche est plus difficile mais l’approche plus honnête et cohérente. Cela fonctionnait bien mais ne permettait pas de grandir, sans professionnalisme. Il fallait s’y consacrer à 100%.

Ce qui a été le plus difficile a été de faire accepter au public qu’il est temps de reprendre le pouvoir sur l’évaluation de ce qui a vraiment de la valeur ajoutée. Le luxe fixe des prix astronomiques sur des produits parfois néfastes à tous niveaux, alors qu’on refuse de mettre 1€ de plus dans des pommes bio qui ont 100 fois plus de nutriments que leur équivalent arrosé aux pesticides. Le Bootcamp permet d’économiser jusqu’à 2000€ par an, d’être en meilleure santé, avec plus d’énergie et un quotidien qui fait mieux avec moins, de vivre une expérience forte de sens MAIS c’est nouveau, et ce n’est pas marketé comme un iPhone. Néanmoins je ne tombe jamais dans le prosélytisme. Pour le moment nous grandissons uniquement par bouche à oreilles et ça a l’avantage d’une communauté unie et partageant un socle de valeurs communes malgré la grande diversité de nos parcours de vie.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Une prise de recul fréquente, un entourage challengeant et le bonheur :

Le bonheur c’est s’aimer, aimer ce que l’on fait et comment on le fait.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Auto-financement pour garder son indépendance, surtout les premières années, et construire des solutions qui ont de réelles valeurs ajoutées et donc financent la croissance.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
S’entourer de personnes qu’on admire. Non pas pour leur renommée, leur réseau ou leur carnet de chèque, mais réellement pour ce qu’elles incarnent au quotidien, leur bonté et leurs choix altruistes. Nous sommes la somme des 5 personnes dont on choisit de s’entourer le plus, alors, choisissez-les bien. Celles qui vous tirent vers le haut, honnêtement. Celles dont vous serez fiers d’avoir vous aussi tirer vers le haut, quand vous reviendrez sur votre vie.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Si on fait des choses utiles, bien pensées et vraiment bonnes pour la société, le succès n’est qu’une question de travail et de temps. Alors débattez, co-construisez, ne vous fixez pas de limites, n’écoutez pas les économistes, ne produisez pas de déchets et lancez-vous : le futur souhaitable, nous n’avons pas à le prévoir, mais à le permettre !

Site internet
https://www.edeni.fr/

Linkedin
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Twitter
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