#PortraitDeStartuper #21 – Kopajoy – Marion Pirazzi @MarionPirazzi #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper #21 – Kopajoy – Marion Pirazzi

Comment décririez-vous votre entreprise ?
Chez Kopajoy, notre mission est de renforcer les liens familiaux. Pour cela, nous concevons des jeux qui créent les conditions favorables au partage et aux échanges intergénérationnels. Notre maître-mot : la complicité !

Les jeux et activités que nous imaginons dans nos bureaux à Lyon sont fabriqués pour leur majorité en France puis partent à destination de nos clients :

  • Les familles qui sont friandes d’activités ludiques et fédératrices,
  • Les hôtels et professionnels du tourisme qui souhaitent offrir le meilleur service aux familles qu’ils accueillent.

Pourquoi ce choix de produit / service ?
En 2018, j’ai mené une grande étude exploratoire sur les besoins des familles. Je ne savais pas ce que j’allais y trouver, mais je cherchais un besoin non assouvi pour lequel je pouvais créer une offre. La famille étant la valeur n°1 de notre société, explorer ce sujet m’a de suite paru (et me parait encore !) passionnant, avec un véritable impact sociétal.

Après de nombreux entretiens avec des parents et experts de la parentalité, un point commun est ressorti : alors que les parents ont de très fortes aspirations pour une vie familiale très épanouissante (au point pour certains, de se mettre la barre très haute), notre quotidien peut être assez éprouvant pour les liens familiaux (stress, manque de temps, hyperconnectivité…). Les parents ne cherchent plus seulement des activités qui occupent ou divertissent la famille, ils sont demandeurs d’activités qui rassemblent et fédèrent leur tribu.

De ce constat, est née la volonté de créer une méthode de family-building, le team-building familial. Et après une année à tester différents formats d’offre, fin 2019, j’ai lancé Kopajoy.

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Je souhaite que Kopajoy puisse mener sa mission, de renforcer la complicité des familles, dans un maximum de contextes différents afin de fédérer un grand nombre de familles : à la maison bien sûr, en vacances quand la famille a du temps et est détendue, mais aussi dans des situations difficiles comme à l’hôpital, ou pour les membres des familles qui vivent à distance les uns des autres.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Je suis une entrepreneure couteau-suisse. J’aime travailler sur une grande diversité de tâches et développer de nouvelles compétences. Bien sûr, je ne maîtrise pas tous les sujets donc je me repose sur mon équipe et fais appel à des experts selon les sujets.

Quelle est votre formation initiale ?
Je suis diplômée du PGE de Grenoble École de Management, diplôme que j’ai complété par un master en management de l’innovation à GEM toujours.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Les relations humaines ! C’est un sujet complexe, mais tellement riche. Il y a encore beaucoup de découvertes à faire en sciences humaines et sociales pour toujours mieux comprendre les relations humaines et familiales.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
Après avoir eu pendant une dizaine d’années, plusieurs side-projects entrepreneuriaux en parallèle de ma vie d’étudiante puis de salariée, les résultats de l’étude exploratoire que j’ai menée en 2018 m’ont convaincue de sauter le pas.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
Je dirais depuis mes 15 ans. Après avoir remarqué que les parents des enfants que je baby-sittais avaient un mal fou avec l’organisation des goûters d’anniversaire, j’ai lancé un service d’animation de fêtes d’enfants. Depuis, j’ai travaillé sur une dizaine de projets intra ou entrepreneuriaux.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans cette aventure ?
La plus grande difficulté est sûrement la prise de décision. Pour passer de l’idée à l’entreprise, 1000 chemins sont possibles. En France, nous avons la chance d’avoir plusieurs structures d’accompagnement à nos côtés. Cela veut aussi dire faire des choix entre ce que ces experts nous recommandent et ce qu’on pense dans notre tête d’entrepreneur ou ressent dans nos tripes !

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
L’entourage. Être bien entouré me parait essentiel. Que cela soit pour accélérer le développement de son entreprise, célébrer les victoires ou intégrer les apprentissages, il est important d’avoir autour de soi, dans son équipe, dans son réseau professionnel et aussi et surtout dans sa vie privée, des personnes sur lesquelles on peut compter, avec qui on peut échanger et qui nous soutiennent à 200%.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Pour l’instant, des fonds propres, complétés par un prêt d’honneur du Réseau Entreprendre Rhône, adossé à un prêt bancaire.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
La gestion des ressources me parait capitale. Bien sûr, on pense de suite à la trésorerie, mais il y a aussi le temps (et le fameux time-to-market) et le plus important : l’énergie humaine, celle de l’équipe et celle de l’entrepreneur. Souvent, on peut trouver des solutions pour renflouer les caisses, mais quand l’énergie s’est complètement évaporée, ce n’est pas un dimanche de repos qui suffit à relancer la machine.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Je n’aime pas trop donner de conseils, chacun ayant sa propre vision de l’entrepreneuriat. Mais je vais partager le conseil que j’essaye d’appliquer : dézoomer !

La tête dans le guidon, on a tendance à tout scruter au microscope. De si près, les mauvaises nouvelles peuvent nous apparaître comme des « catastrophes intersidérales ». J’aime dézoomer et tout replacer dans un contexte plus large : le mois en cours, l’année dans sa totalité, à l’échelle de notre ville, d’un pays, dans 10 ans, quel est vraiment l’impact de cette « mauvaise nouvelle » ?

En général, on finit vite par se rendre compte que tout problème a sa solution et que l’aventure que l’on vit nous transcende au-delà de tout grain de sable dans la machine.

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