#PortraitDeStartuper #19 – Colonies – Alexandre Martin @Colonies__ #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper #19 – Colonies – Alexandre Martin

Comment décririez-vous votre entreprise ?
Colonies est une scale-up née en 2017 qui se positionne sur le marché très prometteur du coliving. Nous voulons nous adresser à une cible urbaine, les jeunes actifs des grandes villes notamment, pour leur permettre de vivre une expérience mémorable. Trop souvent, la vie urbaine est source de frustration et d’isolement. C’est pourquoi nous avons décidé de créer des logements urbains flexibles, alliant le meilleur du design, de la technologie et de la convivialité.

Avec Colonies, nous souhaitons améliorer drastiquement l’expérience d’habitation dans les grandes villes. Nous mettons à disposition le savoir-faire de nos experts pour construire à la fois des espaces privatifs et des espaces partagés chaleureux dans des immeubles éco-responsables, modernes et désignés avec soin. Nous nous efforçons également de faire disparaître tous les points de frictions qu’un locataire peut trouver lorsqu’il commence à chercher son appartement et ainsi faire en sorte qu’emménager soit aussi simple que commander un taxi. Nous proposons également toute une gamme de services au cours du cycle de vie chez Colonies : un bail flexible, des services de mise à disposition, des commodités au quotidien ou encore une aide administrative.

Vivre dans une résidence Colonies, c’est avant tout faire partie d’une communauté avec des valeurs fortes où l’humain est au cœur des esprits et des choix.

Pourquoi ce choix de produit / service ?
Derrière le nom et le concept de Colonies se cachent trois amis qui se sont rencontrés sur les bancs de l’ESSEC. Après leurs études, et quelques années en colocation, ils s’aperçoivent qu’aucune offre spéciale pour les jeunes actifs n’existe dans le secteur de l’immobilier.

À ce premier constat s’ajoute un paradoxe illustré par une étude menée par BVA en janvier dernier, selon laquelle plus de 8 Français sur 10 se sentent seuls. Un taux qui monte même à 90% chez les moins de 35 ans. Ce constat est particulièrement présent dans les grandes métropoles comme Paris ou Londres.

Les trois associés imaginent alors un concept très innovant sur le marché de l’immobilier, peu enclin à l’innovation : le co-living, soit l’habitat partagé. Un modèle permettant d’allier les intérêts à la fois (et avant tout) des locataires et des investisseurs immobiliers en créant de la valeur d’usages dans chaque partie d’une résidence : un cercle vertueux idéal pour répondre aux besoins de la cible B2C et proposer un modèle rentable et solide côté B2B.

Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Changer les usages du résidentiel ! Plus sérieusement, notre ambition est de devenir leader du co-living en France, mais aussi sur le secteur européen : après l’ouverture d’un bureau dans la capitale allemande, nous ambitionnons de nous implanter en Belgique, au Luxembourg ou encore à Amsterdam. Plus globalement, nous ciblons les grandes métropoles d’Europe du nord et du Royaume-Uni.

Cette offensive nous permettra d’accélérer pour prendre le lead sur le marché européen d’ici quelques années et par la suite, nous attaquer à d’autres cibles comme les familles monoparentales ou les jeunes retraités. Le marché est énorme.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Premièrement, je me décrirais comme un entrepreneur bien entouré : l’aventure Colonies est un projet avant tout porté par trois amis. C’est ce qui a fait notre force depuis le début, nous tenons à être alignés sur toutes nos prises de décisions. Autour de ce noyau dur, nos équipes sont ultra motivées et nous aident à avancer tous les jours.

Je suis également un entrepreneur exigeant – mes équipes peuvent en témoigner – qui aime les défis et les challenges.

Quelle est votre formation initiale ?
4 années de prépa à Lille et Douai avec un seul but : rejoindre l’ESSEC en 2012. Je suis ensuite passé pendant 3 ans par la Banque d’affaires Rothschild, en acquisition d’entreprise, de marchés, de segments et de fonds d’investissements. J’y ai appris la rigueur et y ai développé une forte appétence pour la réflexion macro, les enjeux business, les positionnements, l’étude de la concurrence, et la découverte de nombreux secteurs qui m’ont permis de nourrir mon expertise de l’entrepreneuriat.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Je suis un grand passionné de lecture, pour le plaisir – et le boulot ! Je m’intéresse particulièrement aux sujets qui traitent de management, avec pour livre de chevet “5 disfonctions of a team”.

J’aime beaucoup le sport et les nouvelles technologies également, et suis globalement très curieux, j’ai toujours besoin de connaître de nouvelles choses, et d’apprendre des meilleurs.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
Durant mes années Rothschild, j’étais d’ores et déjà passionné par l’univers des startups.

J’y ai lancé un premier projet mobile avec un collègue : un studio d’appli appelé SOPI LABS. J’ai notamment créé une app de partage de photos, une app dans le dating ou encore dans la recommandation d’évent et de restos. Malheureusement je n’étais pas suffisamment préparé, mais cela m’a au moins permis de faire toutes les erreurs possibles et inimaginables qu’on puisse faire.

J’ai fondé en parallèle Gansky avec les cofondateurs de Colonies, François & Amaury, un projet sur le secteur immobilier pour le développement et la gestion de solutions de logement clé en main pour étudiants et jeunes actifs sur le modèle de la colocation. Un prémice fort à Colonies avec l’achat d’un premier bien, le lancement d’une LCI malgré les difficultés pour se faire financer. Notre but était déjà de fournir sur la base de nos expériences de colocation une valeur ajoutée à ce qu’était une colocation lambda avec par exemple un lave-vaisselle, une console, un lit 2 places…etc. Mais aussi des produits clés en main, avec charges comprises. Nous avons découvert que ce bien immobilier était parfaitement adapté à un usage et aux besoins d’une cible, avec des prix plus attractifs et une bonne rentabilité immobilière, un cercle extrêmement vertueux.

Nos voyages et nos expérimentations de colocation ailleurs dans le monde ont confirmé l’évidence de l’attractivité de ce modèle, et nous nous sommes ensuite plongés dans le calibrage du produit, pour créer un business model viable, contacter des experts et trouver le Graal (le bien idéal). Le projet est tombé pile au moment où l’immobilier résistait encore à l’innovation qui touchait la majorité des secteurs. La proposition a donc très rapidement intéressé des investisseurs de par son côté novateur et audacieux.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
Je me sens entrepreneur depuis mon passage à l’Essec, mais cela a été confirmé par mon expérience Rothschild, avec le lancement de notre studio d’applis. J’ai réalisé que j’étais impatient de me jeter dans le grand bain et prendre pleinement part aux challenges de l’entreprenariat.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
La principale difficulté de notre business model est sans conteste de réussir à aligner l’intérêt des différentes parties prenantes (locataires, investisseurs et acquéreurs).

La machine a été aussi très longue à lancer : il nous a fallu du temps pour trouver le bon modèle économique et le bon produit. Ensuite, peu d’investisseurs font confiance quand il n’y a pas encore de biens. Le premier investisseur a été dur à convaincre. Le premier million de levées de fonds a été réalisé pour nous crédibiliser. Il a fallu montrer très tôt notre vision sur le long terme.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
S’entourer des bonnes personnes, qu’il s’agisse de ses associés ou des personnes qu’on recrute.

La capacité à travailler et mobiliser son réseau, le plus vite possible, et à aller parler aux bonnes personnes.

L’énergie qu’on met à vendre son projet.

Avoir une appétence pour une vision globale et stratégique de son business model : vouloir faire grandir les métiers, pitcher, assurer le sourcing, côtoyer des experts …

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Pour réaliser le premier chantier, à Fontainebleau, Colonies a levé un million d’euros en 2017.

En février 2019, nous avons réalisé un second tour de table de 11 millions d’euros pour recruter de nouveaux membres et mener des projets de réhabilitation plus lourds en région parisienne et à Berlin. En réalité, cette opération avait surtout pour but de faire la preuve de son modèle afin d’attirer de plus gros investisseurs.

Un challenge réussi après la troisième levée de 30 millions d’euros auprès des investisseurs historiques, Idinvest Partners, Global Founders Capital et La Financière Saint James qui a été renforcée par la dernière levée soutenu par LBO France qui a apporté un financement de 150 millions d’euros nous permettant d’accélérer le déploiement.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
L’alignement entre les fondateurs.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Lancez-vous ! Confrontez-vous au marché le plus vite possible. Tant pis si vous avez des doutes, seul le marché a raison, il faut s’y confronter.

Cela vous permettra de savoir qui sont vos clients, et vous vous adapterez ensuite. A cela, s’ajoute bien sûr une grosse part de chance – mais la chance se provoque aussi.

Mettez toute l’énergie que vous avez dans votre projet, chérissez votre réseau et racontez votre histoire au marché.

Twitter
https://twitter.com/Colonies__

Linkedin
https://www.linkedin.com/in/alex-colonies/

Sites
https://livecolonies.com/

_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #19 – Colonies – Alexandre Martin par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #18 – Captain Vegetal – Clément Ajzenberg par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #17 – Fairytale – Paul Dartiguenave par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #16 – Boks – Olivier de Rodellec par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #15 – Guest Suite – Thomas Mathieu par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________