#PortraitDeStartuper #11 – Verteego – Rupert Schiessl @verteego_FR @schiesslr #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper #11 – Verteego – Rupert Schiessl

Comment décririez-vous votre entreprise ?
Verteego est une plateforme d’IA prédictive, permettant d’optimiser en temps réel l’ensemble des flux stratégiques des entreprises (ventes, stocks, prix, ressources financières, matérielles, humaines…) : quelles seront mes ventes durant le Black Friday ? De combien de vendeurs aurais-je besoin en magasin pour Noël ? Quel pourcentage dois-je appliquer sur ce produit pour écouler mes stocks ?

Nous générons des prédictions de haute précision à travers notre plateforme SaaS modulable, capable de répondre aux besoins de chaque entreprise, quel que soit son secteur d’activité et ses contraintes métiers.

Notre équipe se compose d’une trentaine de personnes, dont 25% de PhD, entre Nantes et Paris.

Pourquoi ce choix de produit / service ?
L’intelligence artificielle se déploie rapidement partout dans le monde, au sein de tous les secteurs d’activité : assurance, retail, industrie…Si le terme peut faire peur, l’IA n’est au final ni bonne, ni mauvaise, elle est ce qu’on fait d’elle. Dans notre cas, nous avons choisi d’utiliser la puissance de calcul de l’IA pour anticiper l’environnement des entreprises et ainsi dynamiser leur croissance, tout en réduisant les pertes (temps, coûts, gaspillage…).

La prédiction est l’un des aboutissements ultimes de l’IA. Le potentiel de ce marché est immense mais il peut surtout – s’il est bien utilisé – devenir un atout stratégique clé.

Nos prédictions sont basées sur des données historiques internes à l’entreprise, ainsi que sur des données externes (météo, situation sanitaire, jour de la semaine, etc). Dès sa mise en place, nos clients observent une augmentation du CA de +/- 5% et une réduction des stocks de 8 à 10%.

Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Sur le long terme, notre volonté est de devenir l’un des leaders du prédictif, d’abord en Europe. Nous visons les 10 millions de chiffre d’affaires à 3 ans.

En 2021, nous souhaiterions voir l’aboutissement du travail amorcé en 2020, qui a été marqué par le début de la commercialisation de Verteego. Nous sommes en phase d’acquisition clients et ambitionnons de tripler le nombre de clients. Cette année, nous participerons également au NRF Tech 2021.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Pour commencer, je pense qu’un “bon entrepreneur” ne dépend pas de ses expériences passées, ou de son profil psychologique, mais il est essentiel qu’il y ait une adéquation entre un état d’esprit et un projet. Car le projet qu’on porte le mieux est celui auquel on croit profondément, qu’on pense créateur de sens pour ses clients et ses employés.

Je pense que mon profil est celui d’un entrepreneur qui a une bonne capacité à analyser les besoins précis d’un client, et à répondre avec un produit adéquat, qui soit parfaitement adapté à la problématique. Ce qui n’est pas toujours tâche facile tant, dans la vente aux grands groupes, chaque situation est véritablement unique. Cela demande également beaucoup de créativité, et une capacité à se remettre en question constamment, tout en avançant.

Quelle est votre formation initiale ?
J’ai obtenu mon baccalauréat en Autriche, d’où je suis originaire. J’ai poursuivi mes études en France, avec une licence en Sciences Économiques. J’ai par la suite intégré HEC, puis effectué ma dernière année à Télécom Paris.

La programmation et la data science m’ont depuis toujours passionné, ce sont deux choses que j’ai appris à faire seul. J’ai eu la chance d’avoir mon premier ordinateur pour mes 7 ans en 1989, un lègue de mon père, early adopter de PC, qui a décidé d’en acheter un nouveau.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Je suis avide à la fois de connaissances et de compétences, qu’elles soient techniques, de culture générale, créatives,… Une passion qui va de pair avec l’envie de lancer sans cesse des projets innovants, de pousser la technologie pour réinventer notre quotidien.

Je m’intéresse en particulier beaucoup au cerveau humain, aussi fascinant que méconnu. Comment créer une intelligence artificielle alors que nous commençons à peine à comprendre comment marche notre propre intelligence ?

Avec une bande d’amis entrepreneurs, nous avons d’ailleurs initié Predilepsy (www.predilepsy.org), un projet à but non lucratif qui vise à développer des algorithmes capables de détecter et de prédire des crises d’épilepsie.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
Mes premières ambitions entrepreneuriales sont nées lors de mes études, poussées par les rendus de projets d’équipe et personnels. J’ai cofondé Verteego à la sortie de mes études, en 2008. Nous avions décidé à l’époque de nous concentrer sur le développement d’une solution logicielle qui aidait les grandes entreprises à mieux maîtriser leurs émissions de CO2. Sans doute un peu trop tôt, car en 2017, nous avons entièrement repositionné l’entreprise sur un segment plus large, celui de l’IA prédictive. Nous sentions que de cette manière, nous pouvions aider nos clients à appréhender, grâce à des prédictions, l’ensemble de leurs flux stratégiques. Cela a demandé beaucoup d’investissement et de créativité, c’était un véritable nouveau départ.

J’ai souvent eu tendance à m’investir dans plusieurs projets en même temps, ce qui s’est avéré être finalement une très mauvaise idée. J’avais l’impression de ne pas aller au bout des choses. Il n’y a malheureusement que 24 heures dans une journée.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
En pratique, depuis 2008, lorsque j’ai monté Verteego. Mais je pense réellement qu’être entrepreneur est un état d’esprit, qui naît pas forcément au moment où l’on monte son entreprise. On peut très bien être un entrepreneur né, et rester salarié pour innover au sein de son entreprise.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans cette aventure ?
Les deux difficultés majeures rencontrées dans mon parcours, sont tout d’abord le bon équilibre entre un service et un produit. C’est-à-dire créer le produit qui colle avec la demande du marché, qui n’est pas toujours facile à lire ou à devancer.

Ensuite, celle de la complémentarité. Il aurait été impensable pour moi d’entreprendre seul. Chez Verteego, nous sommes 3. Clément (Guillon), qui est également notre COO, a des compétences et soft skills qui sont très complémentaires aux miennes (esprit analytique, sens de l’humain, connaissances financières…). Pierre (Pouyfaucon), quant à lui, dispose d’une longue expérience dans la vente, dans laquelle il a pu développer un sens fin de la compréhension du besoin client et des éléments à mettre en avant pour les convaincre.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Il y en a énormément. Mais en premier lieu, la résilience, le travail, la patience, des compétences commerciales, la créativité, la capacité à se réinventer, de l’empathie, de l’humilité, de l’audace, de la passion…Et aussi un peu de chance !

Le succès dépend pour beaucoup de l’équipe avec laquelle on s’entoure. Il faut des collaborateurs qui ont non seulement l’envie, mais aussi les capacités d’être autonomes et force de proposition.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Nous avons fait un premier tour de levée de fonds auprès de business angels peu après notre repositionnement, mais nous sommes en autofinancement depuis. Notre modèle SaaS nécessitait un financement externe pour se lancer et partir à la rencontre des clients, qui ne deviennent rentables qu’avec le temps. Le paiement des licences par nos clients est distribué sous forme d’abonnements sur plusieurs années, et lors de l’année de démarrage, les coûts d’acquisition et de déploiement peuvent être supérieurs aux recettes.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Trouver UNE (!) VRAIE (!) SOLUTION (!) à UN (!) VRAI (!) BESOIN (!). Dans cette phrase, il y a 6 mots, que j’ai volontairement mis en majuscules, tant leur importance est immense.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Lancez-vous ! En France et même en Europe, le terrain est extrêmement propice au développement de votre startup. Hormis les nombreuses aides, le tissu d’investisseurs potentiels s’est fortement développé.

Et puis, sachez que l’aventure en vaut largement le coup. Surtout, ne vous accrochez pas trop aux quelques success stories qui absorbent la lumière des média, inspirez-vous en, et construisez votre propre histoire !

Aussi, gardez en tête que rien ne sera facile et que la plupart des aventures sont longues et semées d’embûches. Vous traverserez beaucoup de phases de doutes et de pivots avant de trouver votre voie. C’est votre capacité à rester à la fois résilient et agile dans ces moments compliqués, qui vous mènera au succès.

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