#PortraitDeStartuper #63 – Learning Studio – Sébastien Dhérines @LStudioFr @Seby2027 via @LeLabRH #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper #63 – Learning Studio – Sébastien Dhérines

Ce portrait rentre dans une série réalisée en partenariat avec le Lab RH, association 1901, qui a pour ambition et pour souhait de devenir le pôle mondial privé de compétitivité pour l’innovation RH et l’intelligence collective. Un grand merci à Iris Delahousse de m’avoir facilité les contacts avec les startupers que vous découvrirez dans les prochaines semaines.

Comment décririez-vous votre entreprise ?
Learning Studio est une entreprise de formation qui édite ses propres contenus. C’est-à-dire que les contenus proposés aux stagiaires, aux apprenants, appartiennent à Learning Studio. Ainsi nous pouvons les faire mûrir au gré des retours des utilisateurs, des actualités, des évolutions légales etc. C’est très important de maîtriser de bout en bout la chaine de production de contenus de formation.

Une fois cela introduit il convient de préciser que la philosophie de Learning Studio est de proposer des formations courtes qui peuvent être suivies en ligne de manière autonomes. C’est de l’e-learning donc, mais, nous avons introduit notre propre signature pédagogique qui repose sur 3 axes forts : une pédagogie active, une pédagogie immersive et une pédagogie différenciée. Si l’apprenant est impliqué, si l’apprenant est confronté à des situations réelles que lui-même peut rencontrer, si la formation est adaptée en temps réel à l’apprenant, alors la formation est optimum pour lui. Et c’est cela que nous faisons chez Learning Studio. Précisions qu’en fonction des demandes des clients il nous arrive de dispenser nos formations directement chez eux, c’est ce qu’on appelle dans le jargon de l’intra-entreprise.

Pourquoi ce choix de produit / service ?
Christophe MENET, mon associé, et moi, avons passés nos carrières dans l’enseignement supérieur et la formation continue. Et nous sommes tous les deux « geeks », passionnés et enthousiastes par les nouvelles technologies.

On regardait ce qui se faisait dans l’e-learning et on trouvait qu’il manquait quelque chose. Ce n’était pas un problème de qualité des contenus, mais davantage une question d’orchestration pédagogique, de signature pédagogique. Lorsque l’apprenant est seul derrière son écran, il doit être dans une bulle, concentré sur ce qu’il apprend. Dit comme ça c’est évident. Dans la pratique c’est plus difficile.

Alors pourquoi l’e-learning ? Nous pensons que c’est un mode d’apprentissage et de perfectionnement qui peut être un outil important pour la formation des collaborateurs dans les TPE et PME. Il y a des réductions de coûts substantielles par rapport à la formation traditionnelle. C’est notre participation à la massification des compétences pour toutes et tous !

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Pour Learning Studio nous avons l’ambition de devenir l’un des 5 premiers acteurs de la formation à distance en France d’ici 3 ans. C’est passionnant et exigeant : nous devons créer environ 130 à 150 formations dans ce laps de temps, pour construire des parcours complets et proposer à la fin de ces parcours des certifications professionnelles reconnues par l’État français.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Soucieux du détail et pragmatique. J’essaie de vérifier, tester, encore et encore notre pédagogique et nos formations, afin de déceler les petites améliorations qui peuvent être encore apportées, pour obtenir un produit très qualitatif. C’est notre marque de fabrique. Ce n’est pas parce que nous sommes une jeune entreprise de formation, qui plus est en e-learning, que nous produisons de mauvaises formations. Et pour cela il faut, je crois, vraiment être intransigeant avec les détails, poser un diagnostic, partager avec l’équipe, décider ensemble (ou pas) et avancer.

Quelle est votre formation initiale ?
Je suis diplômé d’une école d’ingénieur en informatique parisienne.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Répondre à vos questions ! (rires)

Je suis passionné par la formation au sens large, c’est-à-dire de l’enseignement supérieur à la formation continue, et quand on y réfléchit, c’est plusieurs décennies d’une vie !

Sur cette vaste thématique vous avez deux spectres de travail à mon sens.

Le premier concerne davantage les méthodes et outils d’enseignement, de formation.

Le second est celui de la prospective : qu’est-ce que je dois ajouter (ou retirer) de mon parcours pédagogique, pour qu’à la fin, la personne qui l’a suivi, trouve un travail tout de suite ou décroche une promotion tant attendue. Il y a une notion de risques. Par exemple, en 2015, j’ai participé à la mise en place de cours sur des « softs-skills » en école d’ingénieurs en informatique. La majorité des professionnels du secteur nous a regardé de haut. Depuis toutes les écoles, de commerce et d’ingénieurs, s’y sont mises !

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
Je crois qu’entrepreneur c’est d’abord un état d’esprit. Ce n’est pas une date inscrite sur un relevé K-bis. Avant de créer Learning Studio j’étais, ce que l’on appelle, « intra-preneur », dans le groupe pour lequel je travaillais précédemment. À tel point que j’ai été nommé Directeur Général de l’une des sociétés en 2016. Une société de formation continue… évidemment !

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
Il y a beaucoup de bienveillance de la part des acteurs que vous rencontrez. Vous êtes finalement très peu isolé ou seul dans cette phase de création.

Nous avons fait le choix avec Christophe de frapper à la porte du Réseau Entreprendre Essonne. Cela nous a permis, d’une part d’obtenir un prêt d’honneur, et d’autre part les conseils d’un « mentor » pendant 2 années. Ce suivi très régulier, et gratuit, est enrichissant car il permet souvent « de mettre les pieds dans le plat ».

De même, l’aide et le suivi apporté par BPI France est intéressant, car lorsque vous croisez ces deux regards, le réseau d’accompagnement et la BPI, et qu’ils valident votre projet, c’est que vous êtes sur la bonne voie, celle du succès.

Alors à tout cela il y a une difficulté, c’est le temps. J’ai l’impression de me battre contre lui. Nous pensions régler notre dossier au Réseau Entreprendre en 1 mois. Nous en avons eu pour 4. Même chose avec BPI et les banques traditionnelles.

La seule solution c’est d’être beaucoup plus large (réaliste ?) dans ses prévisions, et être conscient le plus tôt possible que les prêts, les subventions, les aides, mettent toujours du temps à être validées et versées.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
De mon expérience il est primordial d’écouter et d’entendre ce que les « experts » vous disent, mais il ne faut jamais oublier qu’au final c’est vous, en qualité d’entrepreneur, qui portez le projet. J’entends par là qu’une personne bien attentionnée peut critiquer vertement votre projet, votre modèle, votre vision. Mais, êtes-vous certain qu’elle s’y connaisse sur ce secteur d’activité ? Ne vous laissez pas impressionner, ne vous laissez pas démoraliser, gardez le cap, saisissez les opportunités comme elles viennent et foncez !

Pour être tout à fait complet sur cette question, je recommande aux futurs entrepreneurs d’essayer de trouver un ou plusieurs associés, qui pourront apporter chacun une expertise que vous n’avez pas forcément, mais surtout, et au-delà de la « technique », un soutien moral. C’est très important.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Nous avons commencé à capitaliser sur nos fonds personnels et nous sommes allés chercher un prêt d’honneur auprès du Réseau Entreprendre Essonne et enfin un relai bancaire auprès de la BNP Paribas.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Trouver ses clients. S’il n’y a pas de clients il n’y a plus d’entreprises.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Mûrissez votre projet, couchez-le sur papier, vérifier sa faisabilité financière, et sonnez à la porte du Réseau Entreprendre, par exemple, qui vous accompagnera tout au long de votre projet entrepreneurial.

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