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#PortraitDeStartuper – Zenpark – William Rosenfeld

Ce portrait est réalisé en partenariat avec EDF Pulse Croissance, le fonds d’investissement et incubateur du groupe EDF, qui soutient les start-up et projets innovants. Sa particularité au sein du réseau EDF Pulse ? Dépasser le stade de l’expérimentation et faire naître de nouvelles activités. Pour cela, nous investissons directement dans des start-up, avec lesquelles nous travaillons en partenaires, et nous accompagnons nos salariés dans leurs projets intrapreneuriaux. En développant de nouvelles activités, nous souhaitons répondre aux besoins actuels et futurs de nos clients en alliant l’expertise du Groupe avec l’agilité des start-up.

Comment décririez-vous votre entreprise ?
Dans les grandes villes, les espaces de parking sont 2 à 3 fois moins bien valorisés que toutes les autres superficies construites, simplement parce qu’elles sont moins bien utilisées. Partant du fait qu’il s’agit dorénavant de faire plus (et mieux !) avec moins, Zenpark s’est donnée pour mission de valoriser le patrimoine immobilier de parking en y développant de nouveaux services et de nouvelles sources de revenus, ce que nous appelons le parking-as-a-service. Nous développons des services de smart parking, des solutions technologiques pour valoriser les places non utilisées dans les parkings privés et aussi proposer d’autres mobilités et services dans ces parkings (multi-modalité, recharge électrique, stockage, logistique,…). Par exemple, nous reversons à des bailleurs sociaux plusieurs millions d’euros chaque année en transformant leurs parkings privés en parkings connectés et partagés. Nous permettons à des entreprises d’offrir à leurs collaborateurs des services de parking digital et collaboratif, de plus en plus intégrant des bornes de recharges partagées. Les villes, aménageurs et promoteurs immobiliers font appel à nous pour mettre en œuvre des parkings privés qui mutualisent les utilisations complémentaires entre les différents usagers (résidents, salariés, visiteurs,…), pour satisfaire les besoins d’aujourd’hui et anticiper ceux de demain.

Notre modèle de croissance est bicéphal. Il est fondé sur la confiance dans la technologie et dans les relations humaines, d’où notre conviction pour développer une “immobilité” connectée, intelligente, partagée et durable. Nous souhaitons apporter notre pierre à l’édifice d’une ville plus douce à vivre, pour tous.

Pourquoi ce choix de produit / service ?
C’est la rencontre entre une expérience personnelle et un marché à développer.

L’idée de Zenpark m’est venue lors d’un dîner organisé par une amie à Paris. Après plus de 30 minutes perdues à tenter de me garer dans son quartier parisien, sur le point d’abandonner, il s’est avéré que l’immeuble de mon amie possédait un parking utilisé en partie par une entreprise. Ces places sont libres le soir alors que le stationnement en surface est saturé.

Le marché du smart parking est estimé à 50 milliards d’euros en Europe et Amérique du Nord (Frost&Sullivan 2018). Il y a une demande explicite en matière d’évolution de la mobilité partagée (autopartage, covoiturage, vélo partagé, et même taxi autonome, etc.) et une demande latente de valorisation immobilière des sous-sols. C’est pour cela que nous développons des produits et services à la rencontre entre l’immobilier connecté (ou smart building) et la mobilité partagée.

Le stationnement définit en grande partie les challenges de l’évolution de la mobilité car il y a toujours 1 acte de stationnement au début et 1 à la fin de chaque trajet.

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Nous sommes le pionnier du parking-as-a-service en France et souhaitons devenir la référence en Europe.

Notre équipe de plus de 50 collaborateurs (les Zenparkers 😉 grandit chaque mois un peu plus dans cet objectif.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Je pense être déterminé et animé par la volonté de « faire », des traits que l’on retrouve probablement chez beaucoup d’entrepreneurs.

D’une certaine manière, être entrepreneur c’est ne jamais s’être totalement débarrassé d’une partie des qualités de l’enfance : être convaincu qu’il est possible de changer le monde dans lequel on vit et que le temps se plie à nous plutôt que l’inverse.

Quelle est votre formation initiale ?
J’ai une formation universitaire avec un Master of Science de University of St-Andrews et un PhD. en physique. J’ai aussi un Master en économie et marketing de l’innovation.

Cela peut paraître éloigné de l’entrepreneuriat, mais pour moi, au contraire, il y a un même fil rouge : la recherche et l’entrepreneuriat défrichent l’inconnu. C’est ce qui m’a toujours animé.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Le biomimétisme et le cerveau humain. La science et la technologie quand elles se mettent au service d’une meilleure compréhension de nous-même, de notre planète et de l’Univers dans lequel nous évoluons.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
Je crois que j’ai toujours eu en moi un état d’esprit entrepreneur, peut-être sans le savoir par moment 😉

Ma première expérience concrète remonte à ma période de doctorat durant laquelle j’ai participé à un concours de création d’entreprise que nous avons remporté avec quelques amis. J’avais alors 25 ans, mais la finalisation de mon doctorat était plus importante. 7 ans plus tard, j’ai créé ma première entreprise, ideaMagma, que j’ai valorisé auprès du groupe FaberNovel. Puis 4 ans plus tard, j’ai co-fondé Zenpark.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
Depuis toujours donc (rires).

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
Lorsque j’ai créé ideaMagma, ma première entreprise, le regard de la société sur mon choix de quitter le confort d’un grand groupe pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale n’était pas très positif. Heureusement, cet environnement a beaucoup changé depuis les années 90 où il y avait seulement les prémices des dispositifs d’aide à la création et au développement de startups. La culture en France était alors plus éloignée qu’aujourd’hui de la démarche entrepreneuriale.

C’est l’avènement d’Internet qui a tout changé selon moi. La fin des années 90 a connu un véritable engouement pour l’activité entrepreneuriale qui s’est soldée par la bulle Internet de 2000. Suite à ce tsunami, tous les acteurs ont contribué à reconstruire de façon pérenne cette formidable dynamique. Cela aura pris près de 15 ans, mais aujourd’hui un esprit d’entrepreneuriat “à la française” existe bel et bien et…il est valorisé dans la société.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Je dirais 3 choses simples : bien s’entourer, savoir écouter et ne pas avoir peur d’agir.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Nous avons suivi plusieurs étapes : sur fonds propres pour démarrer, puis auprès de Business Angels, puis fonds d’investissements venture orientés smartcity, puis fonds d’investissements corporate orientés smartcity avec des synergies opérationnelles. Finalement, une trajectoire assez classique pour une startup comme Zenpark.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Bien s’entourer !

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Bien s’entourer !! 🙂

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