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#PortraitDeStartuper – SailEazy – Grégoire Guignon

Ce portrait est réalisé en partenariat avec ZEBOX l’incubateur & l’accélérateur international de startups innovantes dirigé par Matthieu Somekh et fondé à l’initiative de Rodolphe Saadé, président directeur général de CMA CGM. Soutenu par des partenaires maîtres dans leurs domaines (Accenture, BNP Paribas, EY, Centrimex, etc.), ZEBOX se concentre sur deux domaines sectoriels : le transport, les mobilités, la logistique et l’industrie X.0 avec au cœur de chaque projet, des technologies de pointe comme l’IA, la blockchain, l’IoT, la robotics, la cybersécurité et la réalité virtuelle ou augmentée. ZEBOX propose aux startups deux programmes d’accompagnement sur mesure, adaptés selon l’état d’avancement de leur projet.

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Paris&Co
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Comment décririez-vous votre entreprise ?
SailEazy est le Vélib’ de la voile. C’est l’offre flexible et innovante de voiliers en libre-service dans toute la France. En 2014, j’ai eu l’idée de développer une offre innovante de voiliers en libre-service. L’abonnement permet un accès immédiat et flexible à tous les voiliers, sur toutes les bases pour des réservations sans contrainte d’horaire ou durée, même au dernier moment, avec coach ou en toute autonomie.

Il s’agit d’un abonnement flexible, qui permet à nos abonnés de choisir :

  • la base de départ — Marseille (la base historique de SailEazy, et où nous sommes basés aujourd’hui), Marseillan, La Rochelle, La Trinité-sur-Mer, Lorient
  • le voilier — parmi une flotte professionnelle
  • les dates — pour un départ immédiat ou anticipé
  • les horaires et la durée de navigation — pour des sorties de quelques heures à plusieurs jours

Sur le modèle des vélos ou des voitures en libre-service, mon idée est de simplifier l’accès aux voiliers avec une application mobile et des bateaux connectés ! L’application SailEazy permettra de :

  • Visualiser la flotte de voiliers disponibles sur chaque base
  • Réserver un bateau en quelques clics
  • Trouver des équipiers pour les prochaines sorties
  • Accéder au voilier sans check-in physique pour plus de temps sur l’eau.

Pourquoi ce choix de produit / service ?
J’ai eu envie de nous inscrire dans la vague de l’économie collaborative, appliquée au monde encore très traditionnel de la location de bateaux. D’où SailEazy ! C’est LA solution simple pour ceux qui ont envie de naviguer régulièrement, de manière flexible et immédiate et sans avoir les contraintes liées à la propriété : place au port, coûts de l’entretien et de la maintenance, obligation de naviguer toujours au même port et sur le même bateau… Des contraintes qui sont souvent revenues dans mes échanges avec les propriétaires de bateaux. La location de voiliers est un service qui reste traditionnel, et SailEazy a pour objectif de le digitaliser pour simplifier et fluidifier l’accès aux voiliers. Finalement, cela permet de retenir tous les avantages de la propriété et de la location combinées.

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
J’ai créé SailEazy comme alternative simple à la propriété. L’objectif est d’être la référence « voile » sur le marché des boat clubs. Nous allons maintenant ouvrir de nouvelles bases en France et en Europe, pour permettre aux abonnés de naviguer sur un maximum de bassins de navigation, autant au quotidien que pendant leurs vacances.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Je suis passionné par ce que je fais. J’aime développer, construire, faire aboutir un projet. Les difficultés alimentent ma motivation. Je suis persévérant et résilient. Enfin, le rapport humain est un axe majeur de mon action et je suis sensible à un résultat utile pour nos enfants et les générations futures.

Quelle est votre formation initiale ?
J’ai suivi un premier parcours atypique d’ingénieur qui a abouti en 2001 : Un DUT en génie mécanique et productique (techniques aérospatiales), puis un Bachelor Engineering en énergie et environnement, puis un Master spécialisé en systèmes de production d’énergie à partir de sources renouvelables. En 2012, j’ai repris des études à KEDGE Business School où j’ai obtenu en 2015 un Executive MBA en entrepreneuriat et développement durable. C’est au cours de ce cursus qu’est né le business model de SailEazy.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Ce qui me passionne, c’est de concrétiser un projet en fédérant des personnes autour de celui-ci : une équipe, des entreprises, des institutions. Je suis motivé par des projets d’intérêt collectif qui contribueront à un développement durable de notre société.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
J’ai créé le business model de SailEazy en 2014 au cours de mon cursus Executive MBA, puis SailEazy SAS en 2015 au sein de la Business Nursery de Kedge Business School à Marseille. Après avoir fait la preuve du concept au cœur de l’un des ports de France les plus emblématiques avec 10 bateaux et 100 abonnés, j’ai levé 1,7 M€ à l’automne 2018 notamment auprès de la Région Sud et de CMA CGM, ce qui a permis à SailEazy de passer de l’état de prototypage à l’état de scalable.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
J’ai créé ma propre entreprise en 2015 après mon MBA, mais depuis le début de ma vie professionnelle en 2001, j’ai dirigé le développement de projets complexes.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
Démarrer une société avec peu de fonds, et donc peu de ressource humaine, impose un compromis difficile entre temps passé à développer l’activité et temps passé à rechercher des fonds. Par ailleurs, et cela en est une des conséquences, la déconnexion d’avec le projet est quasi impossible pendant les premières années.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Il ne faut pas avoir peur de se faire voler son idée. Il est nécessaire de la partager un maximum avec son entourage personnel et professionnel. Cela permet de la challenger, de se (re)positionner, et d’imposer le fait que cette idée est la vôtre. Il est nécessaire de faire la preuve du concept le plus vite possible car c’est ce qui crédibilise le projet pour une levée de fonds. Par ailleurs, la persévérance et la multiplication des sollicitations de toutes les parties prenantes constituent l’une des clefs de la réussite du projet.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Tous (!) Fin 2014, j’ai investi un peu d’argent personnel et sollicité mon entourage, amis de longue date et famille qui ont pris 10% de la future SAS. J’ai obtenu un prêt d’honneur du Réseau Initiative France. En 2015, je suis allé voir 10 banques pour financer les deux premiers bateaux d’occasion. La BPI a octroyé la Bourse French Tech à la société, une subvention pour le développement de la première plateforme de réservation. Un organisme de leasing a accepté de financer le troisième bateau. En 2016 j’ai été lauréat du Réseau Entreprendre qui m’a accompagné pendant les deux années suivantes et m’a octroyé un prêt d’honneur. La société a obtenu de la Région via Paca Émergence, un prêt participatif, puis de Total Développement un prêt d’honneur. En 2017, j’ai racheté les 10% détenus par les friends & family et fait entrer quatre Business Angels qui ont pris 35% lors d’une augmentation de capital. En 2018, j’ai réalisé une première levée de fonds de 1.7 millions d’euros auprès de la Région Sud, CMA CGM, Montgrand Invest 2, Bpifrance, CIC, BNP Paribas, Banque Populaire Méditerranée, ainsi que plusieurs business angels. La Région Sud est intervenue via son fonds Région Sud Investissement financé à 50% par l’Union Européenne (FEDER) et géré par Turenne Capital.

CMA CGM intervient à double titre, en investissant via son fonds CMA CGM Ventures, mais également en accueillant SailEazy au sein de ZEBOX, l’incubateur et accélérateur de startups fondé l’initiative de Rodolphe Saadé, pour un programme de 12 mois à Marseille.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
La gestion de la fatigue car il s’agit de plusieurs années de course de fonds.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Je conseille d’être clair et honnête avec soi-même en répondant à cette question : qu’est-ce que je veux faire de ma vie ? Le dévouement doit être total et le projet devient la raison principale de se lever le matin. Si le porteur de projet a une famille, il doit être en phase avec sa famille sur cette implication personnelle.

Site internet
www.saileazy.com

Linkedin
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Twitter
https://twitter.com/saileazy


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Vous pouvez retrouver ce livre blanc en téléchargement gratuit sur l’ensemble des plateformes ci-dessous : logo-slideshare logo-calaméo logo-scribdlogo-youscribe logo-wobook  _____________________________________________________________________________

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