#PortraitDeStartuper – Netwookie – Maximilian Bock @netwookie_kenya @netwookie_kenya cc @ZeBox_ #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper – Netwookie – Maximilian Bock

Ce portrait est réalisé en partenariat avec ZEBOX l’incubateur & l’accélérateur international de startups innovantes dirigé par Matthieu Somekh et fondé à l’initiative de Rodolphe Saadé, président directeur général de CMA CGM. Soutenu par des partenaires maîtres dans leurs domaines (Accenture, BNP Paribas, EY, Centrimex, etc.), ZEBOX se concentre sur deux domaines sectoriels : le transport, les mobilités, la logistique et l’industrie X.0 avec au cœur de chaque projet, des technologies de pointe comme l’IA, la blockchain, l’IoT, la robotics, la cybersécurité et la réalité virtuelle ou augmentée. ZEBOX propose aux startups deux programmes d’accompagnement sur mesure, adaptés selon l’état d’avancement de leur projet.

_______________________
Sponsors du blog

Paris&Co
_______________________

Comment décririez-vous votre entreprise ?
La plupart des projets innovants tentent de s’insérer dans une économie saturée. Nous avons décidé de nous tourner vers un marché, à fort potentiel et centré sur l’humain : celui de l’informel. Dans les pays émergents, le marc informel des services englobe tout, du chauffeur privé aux réparations à domicile, en passant par la conception de sites Web et la livraison de repas. En Afrique, l’économie informelle génère 40% du PIB du continent mais souffre de 80% de temps d’arrêt selon les services. Le flux d’information repose essentiellement sur le bouche-à-oreille dû à un fort besoin de confiance. En digitalisant ces liens de confiance, nous avons montré que nous pouvions simplifier considérablement la façon dont les gens interagissaient ensemble et, par conséquent, augmenter les possibilités d’emploi et améliorer fondamentalement la vie professionnelle des travailleurs informels. À ce jour, nous avons cartographié 135 000 personnes et connectons activement les utilisateurs sur une base quotidienne avec un tarif fixe par échange. Aujourd’hui, nous voulons étendre nos activités à l’ensemble des services présent dans le marché informel et nous voulons implanter Netwookie dans d’autres pays africains pour transformer efficacement la vie de 680 millions de travailleurs informels sur tout le continent.

Pourquoi ce choix de produit / service ?
Parce que pour la première fois dans l’histoire, nous observons des pays faire un bond en avant dans l’ère numérique grâce notamment à l’introduction de la technologie mobile. Ici, les téléphones portables servent d’outil principal pour communiquer, accéder à l’information et même envoyer et recevoir de l’argent. Cela a permis l’introduction de nombreux services numériques en provenance des pays développés, bien que pour certaines innovations, elles peinent encore à̀ s’y implanter. Netwookie n’aurait pas pu voir le jour sans mon expérience personnelle et celles de mes collaborateurs concernant les mentalités africaines aussi bien au niveau personnel que professionnel. Netwookie a été intuitivement créé pour tous les travailleurs vivant dans une économie en développement où leur dur labeur n’est pas reconnu aux yeux de l’état…

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Notre plus grande préoccupation est l’avenir et l’amélioration du système du travail. Les tendances actuelles indiquent un chômage massif, qui entrainera probablement des dysfonctionnements au niveau civils. Nous pensons que le secteur informel, premier marché de demandeurs d’emploi, a aussi beaucoup de pratiques positives qui pourraient être transférées à l’économie formelle et conduire à une reconnaissance mutuelle des forces des uns et des autres. L’objectif de Netwookie est donc de rapprocher ces deux mondes. De plus, nous voulons alimenter cette incroyable transformation ascendante que nous commençons à̀ observer dans de nombreux pays africains. Déjà, la capacité́ de communiquer à distance et de transférer de l’argent à distance a eu un impact énorme sur la société. Nous pensons que la digitalisation des services aura un impact encore plus profond, car elle augmentera l’emploi, créera des résultats tangibles dans l’économie locale et favorisera la mixité́ sociale.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Un aventurier. Je déteste voyager pour me « prélasser » dans un joli endroit. Au lieu de cela, j’aime m’immerger dans la vie locale. Je veux mettre toute mon énergie, mes réflexions, au service de problèmes réels. Cet état d’esprit m’a conduit à̀ devenir un entrepreneur, avant même que je ne m’en rende compte. Je trouve ma satisfaction professionnelle dans l’élaboration de plans stratégiques, la direction d’équipes et le mentorat. C’est un vrai travail/passion que j’étends au-delà de Netwookie en aidant des start-ups à travers le monde.

Quelle est votre formation initiale ?
J’ai eu un sacré parcours : Après le lycée, j’ai étudié la physique et la philosophie au King’s College à Londres pour développer une base solide. Ce cursus m’a amené à̀ entreprendre un doctorat en physique expérimentale à l’Université de Cambridge. Par la suite, j’ai continué à̀ faire un stage de recherche postdoctoral en architecture, suivi d’un stage d’ingénierie axé sur le logement informel et la durabilité. Avant de faire le grand saut et devenir entrepreneur à plein temps, j’ai entrepris un MBA en ligne à la London School of Business and Finance pour m’aider à préparer ma carrière future en dehors du milieu universitaire. A l’avenir, j’aimerais me lancer dans la génétique pour développer une idée que j’ai eue depuis mon enfance, à savoir « faire pousser ma propre maison ».

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Entrepreneuriat africain. Aussi bizarre que cela puisse paraitre, je trouve que c’est un sujet tellement intéressant et opportun, avec des possibilités infinies d’améliorer des millions de vies et d’intégrer positivement la société. De plus, je crois que les pays tels que le Kenya, le Nigeria, le Maroc, le Sénégal et bien d’autres encore, doivent devenir des leaders en matière de développement durable, de modes de vie sains et d’innovations axées sur l’humain.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
Bien qu’ayant entrepris un doctorat en physique, considéré par les initiés comme une montagne russe au niveau mental et émotionnel, l’entrepreneuriat l’est tout autant. L’une des choses qui m’a le plus surpris à̀ ce sujet, c’est le positivisme des gens qui m’entourent, leurs encouragements qui me permettent de rendre l’impossible possible et à de réaliser mes rêves. Je ne sais pas où ce voyage me mènera dans les années à̀ venir, mais je suis vraiment heureux d’avoir fait ce pari, mettant de côté des possibilités d’emploi sûres, en explorant ce monde excitant et fou d’innovation.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
L’entrepreneuriat est un terme flou pour un entrepreneur. Ma première « start-up » / projet a été l’élaboration d’un journal scolaire à l’âge de 10 ans. Mon premier pas est cependant arrivé beaucoup plus tard, à l’âge de 25 ans où j’ai lancé ma première entreprise. J’ai ensuite fondé plusieurs entreprises qui ont remporté deux prix. Mais ce n’est qu’en 2017 que je suis devenu entrepreneur « à plein temps », c’est-à-dire que je travaille plus qu’il n’en faut même si je ne suis pas encore rentable ; mais l’expérience en vaut la peine.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
La plus évidente est l’argent. Il ne semble jamais y en avoir assez par rapport à̀ ce que nous avions décidé d’entreprendre. Le moins évident, c’est tout simplement : soi-même. Le parcours entrepreneurial est aussi un parcours de transformation personnelle.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Je crois que pour réussir en tant qu’entrepreneur, il faut être la version la plus vraie de soi-même. Si vous tentez de tout arranger selon une norme objective, vous avez tendance à exagérer, à hésiter et à ne pas réagir à temps. De même, le fait d’être superficiel et motivé par ses tripes conduit à̀ une réflexion à court terme, sans fondement pour l’avenir. En tant que tel, il faut apprendre à̀ être vraiment soi-même, à admettre ses défauts et à permettre aux autres d’exprimer ses propres faiblesses. Il s’agit d’un parcours interne autant qu’externe. En étant ouvert à cet aspect de l’entrepreneuriat et en prenant du temps pour soi, je considère que c’est l’élément clé pour réussir de la façon qui compte le plus pour vous.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
La question classique : Capitaux propres ou dette ? J’ai suivi une seule règle, ne pas m’endetter personnellement. Avant d’entamer mon parcours entrepreneurial, j’ai mis de côté des économies qui me permettraient de survivre aux périodes « sèches ». Au cours des dernières années, nous avons eu recours à toutes sortes de financements mis à̀ notre disposition, qu’il s’agisse de subventions, de création d’actions, de billets convertibles ou de prêts sans intérêt. Avec cette expérience, je suis agnostique au type, et plus spécifique à la situation ou aux opportunités de financement disponibles pour choisir les meilleures conditions.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Trouver le chemin le plus court pour atteindre l’objectif principal du démarrage. Pour certains, il s’agit de profits, pour nous, il s’agit de maximiser les possibilités d’emploi pour les travailleurs informels. L’incrémentation de cet objectif dans tous plans d’action ou TO DO listes permet d’éviter les tâches inutiles.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Je dis généralement : « Ne le faites pas, c’est du suicide ». Cependant, cela semble encourager encore plus la personne à poursuivre son idée de départ. Mon prochain conseil serait donc « Demandez toute l’aide possible, parce que vous en aurez vraiment besoin ».

Site internet
www.netwookie.org

Linkedin
http://linkedin.com/in/maximilian-bock-37968724/

Twitter
http://twitter.com/mcdbock


_____________________________________________________________________________
Vous pouvez retrouver ce livre blanc en téléchargement gratuit sur l’ensemble des plateformes ci-dessous : logo-slideshare logo-calaméo logo-scribdlogo-youscribe logo-wobook  _____________________________________________________________________________

_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #78 – Netwookie – Maximilian Bock Grange par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


Rappel des précédents #PortraitDeStartuper

_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #77 – microDON – Pierre-Emmanuel Grange par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #76 – Linkee – Julien Meimont par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #75 – BeesApps – David Chevenement par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #74 – LimonX – Milan Poyaud par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________