#PortraitDeStartuper – OUI ! Greens – Enzo Giusti @pepino_app cc @BA06_ #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper – OUI ! Greens – Enzo Giusti

Comment décririez-vous votre entreprise ?
Oui ! Greens a pour mission de donner de la valeur à toute production de fruits et légumes, quel que soit son état. Nous avons développé l’appli mobile Pepino qui met en relation agriculteurs et distributeurs avec des acheteurs locaux, particuliers comme professionnels, pour leur permettre de vendre leurs fruits et légumes hors norme et ainsi lutter contre le gaspillage.

Grâce à un algorithme d’aiguillage développé avec l’INRIA, Pepino identifie, selon le produit à sauver, les acheteurs locaux pertinents parmi les différents maillons de la filière alimentaire, et les alerte en temps réel.

Quel que soit le type de produit ou son état, il existe un acteur local, particulier, restaurateur, éleveur,…, capable de le valoriser.

Pepino trouve lequel, évite que le produit ne soit gaspillé et permet au vendeur de générer un revenu supplémentaire.

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Paris&Co
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Pourquoi ce choix de produit / service ?
J’ai quitté mon poste précédent en quête de sens. Le concept Pepino est né par hasard, de ma rencontre avec un cageot de poires abimées chez un primeur : délaissées par les particuliers à cause de leur aspect, le primeur allait, par manque de temps, les jeter sans les revaloriser. J’ai pris une photo de ces poires, je l’ai montrée à un bar à jus proche pour savoir si elles pouvaient lui servir et s’il serait prêt à les acheter à un prix réduit. Sa réponse fût positive : plus mûres donc plus chargées en sucre et prêtes à l’emploi, même si elles ne valaient plus la peine aux yeux des particuliers, ces poires avaient toujours de la valeur pour un autre acteur de la filière alimentaire locale. Fort de cette rencontre, j’ai multiplié ce genre de discussions avec des commerçants dans différentes villes et un schéma a émergé : malgré l’urgence de la situation environnementale et sociale, le gaspillage de denrées périssables continuait du fait de l’absence de canaux de revalorisation facilement accessibles ou par manque de temps, de ressources et d’outils adaptés pour identifier ces canaux. C’est là qu’est née l’idée fondatrice de Pepino : quel que soit le produit ou son état, il a de la valeur pour un acteur de la filière alimentaire. Il suffit de trouver lequel au bon moment pour éviter qu’il soit perdu.

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Notre raison d’être, c’est de développer les débouchés pour les produits hors norme sinon gaspillés, en circuits courts. Pour cela, nous mettons l’action anti-gaspillage à la portée de tous les maillons de la chaîne alimentaire.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Pour moi, entreprendre c’est être confronté à un problème dans la vie de tous les jours et créer une solution pour y répondre. L’entrepreneur est un rêveur qui concrétise ce qu’il a imaginé. Mais pour cela, il lui faut être à la fois passionné et pragmatique, créer tout en gardant le sens des réalités, quitte à faire évoluer sa vision.

Quelle est votre formation initiale ?
Je suis Ingénieur des Mines en Organisation et Gestion Industrielle. Cette formation technique généraliste complétée par une année au sein de l’EM Lyon Business School me permet aujourd’hui de faire face à tout type de problème, technique comme business, et d’y apporter une solution.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Chercher à changer les choses : plutôt que d’attendre que d’autres décident de s’atteler à la tâche, je préfère tenter de résoudre le problème.

La cuisine en est un bon exemple : c’est une action simple qui a un impact puisqu’elle peut valoriser des produits qui avaient perdu toute valeur aux yeux d’autres maillons de la filière alimentaire.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
En 2016 je rentre d’Angleterre afin de trouver un projet porteur de sens. J’ignorais tout de la forme qu’il prendrait ou son domaine. En revanche, je savais que je ne voulais plus attendre que la société change : je désirais porter moi-même ce changement et la création d’entreprise était un bon moyen de le faire.

Au début, il me fallait un moyen de tester mon idée à moindre coût. Pour ça, j’ai commencé par un test dit “Smoke Screen” : j’ai créé un site web qui présentait l’application imaginée et permettait de la télécharger. J’allais ensuite voir des utilisateurs potentiels (par ex. des producteurs et des restaurateurs) seulement sur 5 villes différentes, je leur parlais du concept et les renvoyais vers le site où ils pouvaient accéder à l’application. Sauf qu’elle n’existait pas. À chaque clic sur “télécharger », nous indiquions que l’application était encore en cours de développement et que l’utilisateur pouvait nous laisser son email pour être recontacté une fois l’application prête. Je comptais alors le nombre de gens qui allaient jusqu’à l’action de téléchargement, beaucoup plus significative qu’une simple visite du site. J’ai ainsi pu chiffrer “l’adoption” du concept (15%) et décider que le projet devait continuer.

J’ai ensuite lancé un premier prototype en mode “bout de ficelles », entièrement gratuit, qui n’était rien d’autre qu’un “chat” Facebook. Il m’a permis de commencer à sauver des produits, construire une communauté d’utilisateurs, agréger des partenaires autour du projet et obtenir des financements.

Grâce à ces fonds et ces partenariats, j’ai ensuite pu déployer l’application mobile Pepino sur Nice en Septembre 2018. Même si elle ne constitue aujourd’hui que le “Minimum Viable Product” (MVP), cette version de l’application génère déjà des recettes et rassemble plus de 2400 particuliers, 40 restaurateurs, 20 producteurs et distributeurs. Cette communauté a sauvé près de 6 tonnes de fruits et légumes sur Nice.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
Même si l’idée me trottait dans la tête depuis 2015, je ne me suis lancé à fond dans l’aventure entrepreneuriale qu’en 2017, à 29 ans.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
A chaque étape du projet, son lot de difficultés : au début structurer l’idée, la formuler et montrer sa pertinence à des partenaires. Puis construire un modèle économique pertinent, obtenir des financements. Une fois le produit lancé, trouver une communication adaptée aux cibles et au timing, résoudre les problèmes techniques et de design, recruter, élargir l’équipe et accélérer la croissance…  La liste est longue et s’allonge tous les jours !

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Une forte capacité d’adaptation à l’inattendu, quotidien de l’entrepreneur. Une motivation à toute épreuve pour encaisser et gérer la multitude de problèmes qui va se présenter à vous, de tous les types et tous les jours. Le courage de remettre en question l’approche voire le concept au vu des retours marché. Le réseau, même s’il n’est pas une condition sine qua non, s’il est pertinent avec projet, il facilitera énormément le lancement.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
J’ai commencé sans aucun fonds pour la première preuve de concept. Grâce à elle, j’ai ensuite pu m’appuyer sur des fonds propres, des avances remboursables octroyées par des organismes d’aide à la création d’entreprise et des bourses obtenues lors de concours.

Sont ensuite venues les subventions et le chiffre d’affaires.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Le lien au marché : assurez vous que vous avez une prise direct avec le marché que vous ciblez et que vous le conservez tout au long du projet. Sans lui, vous courrez le risque de proposer une offre qui ne répond à aucun besoin et dont personne ne verra la valeur.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Lancez votre boîte dans un domaine où vous vous plaisez et qui vous motive : ce sera votre quotidien, matin, midi et soir, nuits et weekends. Si ce vous ne vous éclatez pas dans ce que vous faites, vous n’irez pas jusqu’au bout.

Confrontez vous au marché le plus vite possible, aussi inconfortable que ce soit. Qu’importe que votre produit ne soit pas finalisé : il vous permettra de vous rendre compte rapidement que vous faites fausse route et vous pourrez ajuster le concept au plus vite. De toute façon, votre concept évoluera de lui même quoi qu’il arrive.

Site internet
www.ouigreens.com

Linkedin
https://www.linkedin.com/in/enzo-giusti-96390538/

Twitter
https://twitter.com/pepino_app


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