#PortraitDeStartuper – MyBabyLoc – Marie-Laure Ogor @MyBabyLoc1 cc @Willa_off #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper – MyBabyLoc – Marie-Laure Ogor

Ce portrait rentre dans une série réalisée en partenariat avec WILLA qui s’engage à favoriser l’inclusion dans l’écosystème entrepreneurial. Parce que l’inclusion n’est pas l’affaire d’une quelconque « bienveillance », mais bel et bien un gage de croissance. WILLA souhaite donc encourager chaque personne à prendre des engagements concrets en signant le Manifeste et en inscrivant ses futures actions pour une innovation inclusive.

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Paris&Co
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Comment décririez-vous votre entreprise ?
MyBabyLoc est une plateforme communautaire de location de matériel de puériculture ou lié à l’enfance. En résumé, il s’agit du « AirBnB » du matériel de puériculture. Elle permet aux parents de mettre tout leur matériel de puériculture en location. L’inscription est totalement gratuite. MyBabyLoc met ensuite en relation des personnes (particuliers ou professionnels) en possession de matériel pour enfant avec des personnes qui en ont besoin et qui souhaitent le louer plutôt que de l’acheter.

MyBabyLoc permet ainsi à des familles de trouver localement le matériel nécessaire pour leur bébé. Le transport est moindre, le matériel est réutilisé, l’impact écologique est donc réduit à son minimum ! Elle simplifie la vie des jeunes parents. Ils ne seront plus proches de l’expédition lors de leurs déplacements avec un bébé. Et plus aucun problème de stockage après utilisation !

Nous souhaitons que les parents modifient leurs habitudes de consommation pour leur enfant et prennent le réflexe d’une consommation réfléchie.

Le concept de MyBabyLoc s’inscrit donc dans une logique de développement durable et une économie circulaire. En effet, elle permet aux parents de compléter leurs revenus entre 200 et 700 euros par an.

Pourquoi ce choix de produit / service ?
Lorsque je partie avec ma petite famille en vacances au Canaries en octobre 2017, j’ai cherché à louer la fameuse poussette yoyo de Babyzen pour mon fils de 18 mois afin de pouvoir la mettre en cabine. Cependant, j’y ai renoncé car il fallait aller beaucoup trop loin pour la chercher et la restituer. Le prix était par ailleurs très élevé de mon point de vue (environ 90€). J’ai donc malgré moi fait l’acquisition de cette poussette au prix exorbitant. J’ai donc cherché un moyen d’en réduire son coût. J’ai donc proposé ma poussette yoyo à la location via le site de petite annonce bien connu. J’ai été surprise du succès de mon annonce! J’avais remboursé l’intégralité de ma poussette en 3 mois à peine. J’ai donc fait l’acquisition d’une seconde, d’une troisième poussette puis d’une quatrième poussette yoyo. Même succès ! J’ai également reproduit la même chose avec tout le matériel de puériculture qu’il me restait. Mais alors, pourquoi ne pas mettre les gens en relation pour qu’ils proposent de louer leur matériel de puériculture ?

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Je souhaite que d’ici 5 ans 10% des nouveaux parents habitants dans de grandes villes telles que Paris, Lyon, Marseille ou encore Bordeaux, ait recours à la location de matériel pour enfant via MyBabyLoc au moins une fois par mois. Je souhaite donc généraliser la location longue durée (supérieure à 6 mois). Pour cela, de grands distributeurs de la puériculture auront rejoint MyBabyLoc et se seront ouverts à la location. N’ont-ils pas besoin eux-aussi d’une image plus « verte » ?

Pour atteindre ce but, l’offre devra être très étoffée et couvrir l’ensemble du territoire français. Alors prêts à mettre votre matériel de puériculture en location ?

MyBabyLoc a volontairement choisi un nom à consonnance anglais. En effet, après avoir fait nos premiers pas en France, nous nous développerons à l’étranger.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Cette question est toujours la plus difficile je trouve… Je me décrirais comme battante, tenace, un peu obstinée parfois, mais sans ça, je n’aurais jamais créé MyBabyLoc 😊). Je suis émotive, mais je me soigne 😊 Je cherche toujours à aider l’autre. J’ai toujours 10 000 choses et projets lancés en même temps, qu’ils soient pro ou perso, à tel point que je m’y perds parfois, entre ma famille, mes enfants, mes amis et MyBabyLoc.

Quelle est votre formation initiale ?
Rires… Rien à voir ! Je suis ingénieure chimiste de formation. J’ai obtenu mon diplôme à l’ENSSPICAM 2005 (l’une des écoles fondatrices de Centrale Marseille). J’ai réalisé une spécialité « Gestion de projet ». C’est cet aspect de ma formation que j’ai exploité au cours de ma carrière professionnelle, et que je continue d’appliquer chaque jour pour MyBabyLoc.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Je ne peux pas dire que j’aie une passion en particulier, puisque j’aime le changement. Bien évidemment, j’aime passer du temps avec mes enfants et mon mari, faire des activités avec eux, leur préparer de surprises et leur fabriquer des choses personnalisées.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
Des trajets qui n’en finissaient plus de s’allonger…. 1h30 par jour en 2011 pour atteindre en moyenne 3h par jour en 2018.

Perdue professionnellement, perdue humainement, j’avais besoin de me retrouver. Besoin de retrouver la femme battante que j’étais, la femme qui réussit ce qu’elle entreprend. J’avais aussi besoin de redevenir une maman heureuse et sereine.

La plupart de notre temps, nous le passons au travail. Il est donc indispensable qu’on s’y épanouisse. Le travail est un pilier important, et s’il s’écroule, c’est tout le reste qui va finir par s’écrouler aussi.

J’avais perdu mes valeurs : mon travail ne me rendait plus heureuse. Je ne savais plus comment faire. Je n’arrivais plus à trouver un équilibre entre ma vie de maman de deux beaux enfants et ma carrière professionnelle. Au travail, je culpabilisais de ne pas être à la maison ; et à la maison, je culpabilisais de ne pas être au travail.

Même si j’ai rencontré des gens formidables et très compétents (dont mon mari) au cours de ces 12 années passées en entreprises, il m’était devenu insupportable de toujours chercher à se mettre en avant quitte à ce que ce soit au détriment de quelqu’un d’autre, de toujours chercher à se protéger en cas de…, d’accepter de faire quelque chose qui n’a aucun sens, sans pouvoir proposer autre chose. Il m’était devenu insupportable de partir travailler avant même que mes enfants ne se lèvent.

Chaque épreuve est une opportunité ! Cela m’a permis de créer MyBabyLoc ! Je n’avais aucune expérience, mais de solides appuis. Alors je me suis lancée !

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
Après avoir travaillé plusieurs mois sur mon projet de création d’entreprise (étude de marché, business plan, budget prévisionnel…), j’ai pris un Congé création d’entreprise en septembre 2018 pour créer MyBabyLoc. MyBabyLoc a été créé en octobre 2018. Le site est en ligne depuis le 10/01/2019.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans cette aventure ?
J’envisageais de créer des partenariats français et étrangers. Une adresse à Paris serait donc indispensable. J’ai donc pris une adresse de domiciliation à Paris. Je me suis alors heurté aux banques, contre toute attente. Il était impossible d’ouvrir un compte professionnel avec une adresse de domiciliation. Je ne demandais même pas de prêt dans une premier temps, juste un compte. Certaines banques m’ont dit oui, puis mon dossier a été rejeté. J’ai mis plus de 2 mois à trouver une banque qui souhaitait bien m’ouvrir un compte bancaire et me faire confiance.  Ensuite pour demander un prêt pour une création d’entreprise, on me répondait : « très bien Madame, pourriez-vous nous faire parvenir vos 3 derniers bilans ? »… Que ne comprenaient-ils pas dans « création d’entreprise » ? Rires !

Ensuite, je me suis heurté à toute l’administration française. Vous leur demandez un RDV via un formulaire, ils vous répondent, que pour prendre RDV, il faut remplir le formulaire, celui-là, même que vous venez de remplir… Vous tentez de les appeler. Un numéro payant bien entendu. Vous n’arrivez pas à les joindre ou la personne vous répond qu’elle ne connait pas les démarches en ligne de leur site, et qu’elle ne peut pas vous aider…Vous obtenez enfin un RDV, mais on vous dit uniquement les pièces à remplir (ce que je savais déjà), pas comment les remplir !

Bref, heureusement que ma comptable (et amie) est une habituée des créations d’entreprise. Elle a effectué beaucoup de démarches à ma place ! Un grand merci à Audrey (Elle se reconnaitra 😊).

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
L’un des premiers facteurs de réussite est le réseau. Nous pouvons avoir la meilleure idée du monde, si personne ne vous aide à la faire connaitre, ce sera difficile. Il faut être bien entourer. J’ai la chance de faire partie des starts up en incubation chez WILLA. C’est une source de savoir et d’experts indispensables !

Le deuxième facteur de réussite est l’écoute. Parfois, nous avons tellement la tête dans notre projet, que nous ne voyons plus ses défauts, ses opportunités. Il faut donc régulièrement demander des retours et les prendre en compte, qu’ils soient positifs ou négatifs, surtout négatifs d’ailleurs !!

La troisième clé du succès est d’être un bon orateur, et un bon communiquant. En effet, nous devons sans cesse parler de notre projet, que ce soit devant des investisseurs, à des relations presse, ou tant que community manager.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Comme je l’ai expliqué dans les difficultés rencontrées, je me suis heurtée aux banques. J’ai donc mis de côté l’idée d’un prêt bancaire dans un premier temps. J’ai donc « cassé » le plan épargne entreprise que j’avais dans mon ancien emploi. Mon mari a également participé en tant qu’actionnaire.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Je recommande de valider son marché, par des actions toutes simples : un sondage en micro-trottoir par exemple. Et ensuite de s’assurer, que le modèle économique est viable.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Ne pas trop écouter les personnes qui vous diront que votre idée n’est pas bonne. Je garde toujours à l’esprit UBER. Si on nous avait parlé d’UBER, il y a quelques années, alors que le monopole des taxis étaient bien installés, peu de personnes auraient cru à leur succès. Mettez votre énergie ailleurs !

Site internet
https://www.mybabyloc.fr/

Linkedin
https://www.linkedin.com/in/marie-laure-bourgeois-ogor-300340b/

Twitter
https://twitter.com/MyBabyLoc1


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Vous pouvez retrouver ce livre blanc en téléchargement gratuit sur l’ensemble des plateformes ci-dessous : logo-slideshare logo-calaméo logo-scribdlogo-youscribe logo-wobook  _____________________________________________________________________________

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#PortraitDeStartuper #40 – MyBabyLoc – Marie-Laure Ogor par Sébastien Bourguignon
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Rappel des précédents #PortraitDeStartuper

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#PortraitDeStartuper #39 – Whoz – Jean-Philippe Couturier par Sébastien Bourguignon
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#PortraitDeStartuper #38 – Artsper – François-Xavier Trancart par Sébastien Bourguignon
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#PortraitDeStartuper #37 – Syllabs – Claude de Loupy par Sébastien Bourguignon
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#PortraitDeStartuper #36 – Place2Swap – Lucie Soulard & Estefania Larrañaga par Sébastien Bourguignon
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