#PortraitDeStartuper – Whoz – Jean-Philippe Couturier @WhozApp #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper – Whoz – Jean-Philippe Couturier

Ce portrait rentre dans une série réalisée en partenariat avec le Lab RH, association 1901, qui a pour ambition et pour souhait de devenir le pôle mondial privé de compétitivité pour l’innovation RH et l’intelligence collective. Un grand merci à Alexandre Delmas de m’avoir facilité les contacts avec les startupers que vous découvrirez dans les prochaines semaines.

_______________________
Sponsors du blog

Paris&Co
_______________________

Comment décririez-vous votre entreprise ?
Notre mission se résume en une phrase : « Les bonnes compétences, au bon endroit, au bon moment ». Whoz est une solution de gestion des compétences capable automatiquement (sans configuration préalable) d’assurer la cartographie des compétences d’un individu ou d’une entreprise. Cette cartographie permet ensuite de trouver le bon expert ou le bon projet pour un individu en fonction des besoins de l’entreprise et des souhaits d’un individu à faire évoluer son métier ou sa carrière. Notre solution adresse deux marchés clefs :

  • Les sociétés de services (ESN, cabinets de conseil, société d’ingénierie, intérim…) pour assurer une réponse optimale et la plus rapide possible aux besoins en compétences de leurs clients pour un projet ou une expertise donnée. La solution permet d’anticiper les besoins à venir des clients de la société de service pour recommander les bons recrutements ou les bonnes formations afin d’assurer un staffing optimum.
  • Une dédiée aux ressources humaines, toutes industries confondues, pour cartographier leurs compétences de façon automatique, gérer la carrière des salariés de l’entreprise et assurer les plans de « reskilling » ou de succession.

La plateforme Whoz se différencie par une intelligence artificielle développée selon plusieurs techniques (deep learning, réseau de neurones artificiels, NLP…). Il faut voir cette dernière comme un dictionnaire géant des synonymes de compétences (100 000 compétences, 7 millions d’éléments de compétences disponibles) qui s’actualise automatiquement avec les nouvelles compétences qui se créent dans le monde, quels que soient les métiers, et qui vient enrichir le référentiel des entreprises clientes. Avoir un référentiel actualisé en temps réel est devenu une nécessité dans un monde où les métiers évoluent de plus en plus rapidement.

Pourquoi ce choix de produit / service ?
Whoz est né de l’idée que le rythme du progrès et de l’innovation est devenu si fort que nous tous, actifs salariés, freelance ou en recherche d’emploi, nous aurons de plus en plus de difficultés à comprendre l’évolution nécessaire à nos compétences et à nos métiers pour assurer notre employabilité. Il y a 3 ans, Randall Stephenson, le Président d’AT&T, le plus gros opérateur télécom au monde, déclarait : « Les gens qui ne passeront pas cinq heures par semaine en ligne pour se former se rendent obsolètes ». La durée de vie des compétences se réduit à vue d’œil. L’enjeu de gérer les compétences de l’entreprise est devenu stratégique. L’intensité de la concurrence, la mutation ou la création des nouveaux métiers, de nouvelles compétences ou les transformations culturelles nécessaires sont autant de défis auxquelles les entreprises doivent répondre si elles veulent exister demain. Les actifs n’étant pas prêts à payer pour le service qu’on propose, nous avons décidé de nous adresser directement aux entreprises à travers les deux solutions B2B décrites plus haut.

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Notre ambition est bien d’être présent à chaque fois qu’il faut mettre en relation un besoin et une offre de compétences.

À plus court terme, notre objectif est de continuer sur les marchés décrits plus hauts et même d’accélérer. Pour cela, nous avons besoin de recruter 30 personnes cette année (scrum masters, product owners, développeurs, data scientists, commerciaux…) donc avis aux amateurs. Nous souhaitons en 2019 avoir plus de 1000 sociétés utilisatrices de la plateforme.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Par nature :

  • Passionné par les rencontres, les gens, la techno.
  • Optimiste, rêveur et plein d’énergie (probablement trop pour ceux qui m’entourent ;))

Par expérience :

  • Déterminé à déplacer des montagnes cailloux après cailloux.
  • Bosseur parce que monter une ou des entreprises, c’est un vrai boulot !
  • Décideur les rares fois où il le faut car dans 99% des cas, je m’appuie sur mes associés qui sont tous bien plus compétents que moi dans leur domaine respectif.

Quelle est votre formation initiale ? 
J’ai fait une prépa puis une école d’ingénieur spécialisée en informatique et mathématique appliquée (l’Ensimag, école de l’INPG). J’ai eu la chance de faire l’école dont je rêvais, c’est une chance dans un système qui donne toujours l’avantage à la raison au détriment de l’intérêt que l’on a pour un domaine. Mes parents m’ont mis devant un ordinateur il y a 35 ans (un ZX81…) et c’est devenu une passion.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Ce qui me passionne, c’est d’apprendre de nouvelles choses. Les sujets qui me passionnent tournent autour de 3 domaines qui ont guidé mon parcours d’entrepreneur. Le vin d’abord. J’ai la chance de coacher sur mon temps libre des sommeliers et des chefs cuisiniers pour les concours français et internationaux. C’est une chance parce que ces hommes et ces femmes d’un niveau incroyable me permettent de rentrer dans leur univers, dans leur passion et d’apprendre tout le temps. Et puis le vin, c’est le partage avec les autres, vignerons et copains. Ensuite, les nouvelles technologies, leur contribution et leurs conséquences sur notre vie aujourd’hui et demain. Enfin, peut être certains trouveront cette phrase comme la phrase de trop, pompeuse et exagérée, mais la vie me passionne. Je me lève tous les matins en me disant que j’ai de la chance, que la vie est belle. Je ne dis pas qu’elle est facile, qu’elle ne réserve pas de mauvaises surprises mais elle est incroyable et j’essaie de la croquer à pleines dents.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
En 1996, j’ai monté mes premiers « business » à l’Ensimag. Beaucoup de dirigeants de PME ne comprenaient pas bien l’informatique. À la fin de mes études, j’ai décidé d’arrêter mes « affaires » grenobloises pour aller bosser dans un grand groupe. Je pensais (à raison je crois) qu’il était important d’apprendre des méthodes, des postures et un métier dans un grand groupe. J’ai choisi Capgemini. Puis, j’ai rejoint Orange au Pays-Bas en 2001. Grâce à la confiance de deux hommes incroyables, Jean-François Fallacher et Bruno Chomel, j’ai vécu un moment dingue d’intrapreneuriat dans un environnement multiculturel avec des défis nouveaux chaque jour et une équipe techniquement et humainement incroyable.  En 2005, par envie et par inconscience, j’ai proposé à quelques amis et collègues, sans trop en mesurer les conséquences, de démarrer une « boite » de conseil dans la transformation digitale : Inoven. Ça a bien marché tout de suite. De nouveau une aventure hors du commun avec une équipe incroyable. Je rachète un autre cabinet, Altenor, pour en faire InovenAltenor en 2011. J’ai revendu cette entreprise en 2013 à Orange Business Service. En parallèle, ma passion pour le vin m’a amené à cofonder en 2011 avec Manuel Peyrondet (probablement le sommelier le plus brillant de sa génération) et quelques amis, un club d’amateurs de vin, Chais d’œuvre, qui est devenu aujourd’hui le plus gros acheteur de vin de la place de Paris. En 2016, fort de plusieurs aventures dans le logiciel, l’intelligence artificielle, le e-commerce et le conseil, je décide avec des associés de créer Whoz, avec pour mission de permettre aux entreprises de disposer «des bonnes compétences, au bon endroit, au bon moment ».

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
Depuis toujours dans ma tête. Si on considère mes premières expériences à l’Ensimag alors 1996, sinon 2005 probablement avec InovenAltenor.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
Dans l’aventure Whoz, j’ai décidé de monter une grosse équipe, tous associés au capital. Il fallait donc dès 2016 assurer le financement au lancement et trouver la bonne organisation pour livrer et vendre la solution. Très vite, il a été évident que la vente de SaaS était très différente de la vente de prestation de service. Et puis le marché n’a pas toujours voulu de nos idées ou des fonctionnalités que nous trouvions géniales. Nous avons donc appris à pivoter notre modèle d’affaire et à intégrer la voix de nos clients. Le « pricing » a aussi été un vrai défi. Mais le plus gros défi parmi tous et qui reste valable, c’est de rester simple. L’écrivain Wladimir Wolf-Gozi disait : « la simplicité est l’habit de la perfection ». C’est tellement vrai et c’est tellement difficile de faire simple !

D’après vous, quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Le facteur clef c’est votre propre envie de réussir je crois mais je reviens sur ce sujet dans quelques lignes.

Une entreprise c’est déjà la rencontre d’un marché et d’un produit ou d’un service. De nombreuses startups ne réussissent pas faute de marché, faute de clients. Des idées, on en a tous pleins la tête, à tous les moments de la journée mais l’idée qui va rencontrer un vrai besoin puis des clients qui seront prêts à payer, c’est déjà plus rare. Pour trouver ce marché, il faut être capable de commencer, de faire puis de pivoter encore et encore pour trouver les clients qui apporteront à l’entreprise le carburant nécessaire à son existence. Ce carburant, il est utilisé par le moteur de toute entreprise : ses collaborateurs et ses partenaires. Aimer les gens n’est pas, je crois, une qualité nécessaire au développement commercial d’une entreprise mais c’est indispensable pour son succès. Dans un monde où l’entrepreneuriat est devenu une compétition, être entouré d’associés et de collaborateurs qui vous boostent, vous challengent et qui vous poussent dans vos retranchements, avoir des gens qui vous obligent à voir et penser différemment, c’est devenu indispensable.

Abraham Lincoln disait « Gardez toujours à l’esprit que votre propre décision de réussir est plus importante que n’importe quoi d’autre ».

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
D’abord, tous les associés ont apporté des fonds. Puis les membres de notre conseil d’administration nous ont soutenus et enfin des business angels dans une belle levée de fond en 2017. Ensuite, nos ventes nous aident à financer les développements de Whoz. Pour accélérer, nous envisageons une levée de fond importante dans 12 à 18 mois.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Comme indiqué plus haut : avoir un marché.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
On pêche souvent par excès d’optimisme. On se dit qu’en 12 à 18 mois, on trouvera un marché, des clients et tout cela avec un produit ou un service bourré de fonctionnalités géniales et tout ça pour pas cher… Alors mon conseil serait « vas-y à fond, lance le produit le plus simple possible au bout de 3 mois (6 mois max), montre ton produit ou ton service dès le 2ème mois à tes futurs clients, ouvre les oreilles, prend en compte leurs remarques, corrige, pivote et tu mets ainsi toutes les chances de ton côté».

Site internet
https://www.whoz.com/

Linkedin
https://www.linkedin.com/in/jpcouturier/

Twitter
https://twitter.com/WhozApp


_____________________________________________________________________________
Vous pouvez retrouver ce livre blanc en téléchargement gratuit sur l’ensemble des plateformes ci-dessous : logo-slideshare logo-calaméo logo-scribdlogo-youscribe logo-wobook  _____________________________________________________________________________

_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #39 – Whoz – Jean-Philippe Couturier par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


Rappel des précédents #PortraitDeStartuper

_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #38 – Artsper – François-Xavier Trancart par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #37 – Syllabs – Claude de Loupy par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #36 – Place2Swap – Lucie Soulard & Estefania Larrañaga par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #35 – Doctrine – Nicolas Bustamante par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________