#PortraitDeStartuper – HO KARAN – Laure Bouguen @HOKARAN @laurebouguen #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper – HO KARAN – Laure Bouguen

Comment décririez-vous votre entreprise ?
HO KARAN – qui signifie « je vous aime » en Breton – est né de ma conviction que tout était bon…dans le cannabis. J’ai vu mes grands-parents cultiver cette plante magique pour en faire du papier en Bretagne et j’ai très vite compris toute sa puissance.

Pour autant, la marijuana a créé un écran de fumée sur toutes les variétés de cannabis, même celles sans effet psychotrope comme le cannabis sativa français. Aujourd’hui, je milite pour la reconnaissance des bienfaits de cette plante, toujours produite en Bretagne. Elle offre par exemple une huile d’une richesse incomparable, une huile qu’on retrouve dans tous les soins HO KARAN.

HO KARAN appartient au club restreint des startup prometteuses de la cosmétique française. J’ai bénéficié du soutien de l’incubateur L’Oréal à STATION F et du programme Accelarates de Sephora qui promeut l’innovation au féminin.

_______________________
Sponsors du blog

Paris&Co
_______________________

Pourquoi ce choix de produit / service ?
Le problème de départ c’est le stress. Aujourd’hui, 80% des urbains indiquent que leurs problèmes de peau sont dus à des facteurs de stress extérieurs et intérieurs comme la pollution, la malbouffe ou leur rythme de vie effréné. Je me suis donc appuyée sur les vertus destressantes du cannabis sativa pour proposer des solutions holistiques et naturelles pour la peau, le corps et l’esprit.

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
HO KARAN est aujourd’hui une marque française de skincare au cannabis sativa. Mais le stress n’atteint pas que la peau. Notre ambition est donc d’offrir à tous, tous les bienfaits de la plante pour accéder plus largement au bien-être.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Je suis une utopiste résiliente. J’ai la naïveté de penser qu’en travaillant extrêmement dur et en n’abandonnant jamais, on peut réaliser les idées les plus folles et les plus ambitieuses.

Quelle est votre formation initiale ?
Je ne suis pas très originale pour le coup. J’ai un master du programme Grande École de la Business School Audencia, avec une spécialisation entrepreneuriat.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Prendre mes responsabilités. Une marque c’est un combat. Une entreprise c’est une prise de parole sur le monde, sur notre vision de la société, de l’écologie et de l’économie. Aujourd’hui la meilleure façon de s’exprimer et de faire changer les choses c’est de créer une entreprise.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
J’ai créé HO KARAN pendant mes études à l’école de commerce Audencia. C’était mon projet de master entrepreneuriat. En janvier 2015 au lieu de faire un stage de fin d’études en espérant une embauche comme mes camarades, j’ai signé ma propre convention de stage pour pouvoir le réaliser dans mon entreprise. J’ai alors rejoint l’incubateur Centrale-Audencia à Nantes.

J’ai lancé une première version de la marque dédiée aux hommes et au chanvre en 2016. Ce fut un échec. J’ai donc tout recréé à zéro pour lancer en décembre 2017 le HO KARAN gender-free d’aujourd’hui qui s’affirme sur le cannabis.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
J’ai eu l’idée du projet alors que j’étais en terminale, et j’ai réalisé le premier business plan en 2012 en seconde année d’école en cours d’entrepreneuriat. Mon professeur d’entrepreneuriat de l’époque avait trouvé le projet relativement inintéressant alors j’ai décidé de faire tous mes stages en fonction pour m’améliorer et approfondir l’idée. En 2013 alors que j’étais en césure, j’ai participé au concours MoovJee dédié aux étudiants entrepreneurs où j’ai soumis une version « améliorée » du précédent business plan. Elle n’a convaincu absolument personne mais m’a donné le droit d’assister à la cérémonie de remise des prix. J’ai alors découvert de jeunes gens de mon âge, majoritairement des hommes, issus d’écoles de commerce et d’ingénieurs. On les présentait comme les entrepreneurs de demain. Le journaliste sur scène annonçait même qu’ils allaient changer le monde, alors qu’ils vendaient des sous-vêtements, des boissons ou des préparations culinaires. Ce jour-là je me suis dit qu’après tout on pouvait aussi changer les choses en valorisant le chanvre, et que j’étais tout aussi légitime qu’eux à me définir comme entrepreneur.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans cette aventure ?
Ma principale difficulté a été d’affirmer mes convictions. Je me suis lancée jeune, alors que je me construisais encore en tant qu’adulte et que professionnelle. Je me suis beaucoup appuyée sur des mentors et des personnes plus expertes que moi dans leur domaine. Mais à force d’écouter tout le monde on se perd soi, et le projet finit par nous échapper. La création d’une entreprise et plus spécifiquement d’une marque c’est très intuitu personae. Ca doit être un combat qu’on porte profondément dans ses tripes sinon on ne peut pas se réveiller tous les matins pour bosser sans gagner un rond.

Après beaucoup d’erreurs et d’errances je sais aujourd’hui qui je suis, ce en quoi je crois, et ce que je veux. Il m’est beaucoup plus facile de trancher et de faire des choix.

Le financement a évidemment été l’une des difficultés majeures. J’ai lancé l’entreprise alors que j’étais étudiante. Je n’ai donc jamais touché ni le RSA, ni le chômage, pourtant premier sponsor de l’entrepreneuriat français. Pas de love money car je ne suis issue ni d’une famille aisée ni d’une famille d’entrepreneurs. Et je n’avais pas un sou de côté, je bossais déjà en parallèle de mes études.

Mon projet avait une dimension industrielle forte, et pour obtenir les premiers produits il fallait investir au préalable une somme qui était pour moi conséquente. Ce n’était cependant pas considéré comme innovant par BPI, second sponsor de l’entrepreneuriat français. N’ayant ni pédigrée ni preuve de chiffre d’affaires il m’était impossible de trouver des business angels. J’ai donc recouru à la dette. Et comme je ne fais pas les choses à moitié j’ai créé une véritable pyramide de Ponzi de l’endettement – mélangeant prêt étudiant, prêts d’honneur, prêts bancaires – que je ne recommande évidemment à personne de reproduire mais sans laquelle je ne serais pas là aujourd’hui.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Faire ce en quoi on croit profondément.
Travailler dur et ne jamais abandonner.
Très bien s’entourer pour prendre sans ego tous les feedbacks de ces personnes expertes, puis faire le tri.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
J’ai recouru à beaucoup de financements différents à l’exception de la subvention : crowdfunding (Ulule + Kickstarter), différents types de dette, augmentation de capital (crowdequity + business angels). Actuellement il y a beaucoup d’ICO et d’IPO dans le secteur du cannabis j’ai donc encore des choses à expérimenter 🙂

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
La force psychologique et la motivation. Les success stories fulgurantes n’existent pas. Au bout du compte ceux qui restent sont les plus motivés et les plus résistants.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Ne pas le faire pour l’argent sinon vous serez déçu(e).
Ne pas le faire pour la gloire sinon vous serez déçu(e).
Le faire pour apporter quelque chose de positif au monde qui en a cruellement besoin.
Puisque vous pouvez laisser une trace, faites-en sorte qu’elle soit belle !

Site internet
https://hokaran.com/

Linkedin
https://www.linkedin.com/in/laure-bouguen-81317749/

Twitter
https://twitter.com/laurebouguen


_____________________________________________________________________________
Vous pouvez retrouver ce livre blanc en téléchargement gratuit sur l’ensemble des plateformes ci-dessous : logo-slideshare logo-calaméo logo-scribdlogo-youscribe logo-wobook  _____________________________________________________________________________

_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #4 – HO KARAN – Laure Bouguen par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


Rappel des précédents #PortraitDeStartuper

_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #3 – Message In A Window – Vincent Clabé Navarre par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #2 – Kohérence – Géraldine Boulhol par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #1 – Céquoia – Christophe Chéron par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________