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#PortraitDeStartuper – Blue DME – Julien Cabot

Comment décririez-vous votre entreprise ?
Blue DME est un marché électronique de négociation de données entre entreprises, permettant :

  • Aux Directions Marketing ou des Risques d’acquérir des données auprès de sociétés tierces, avec un modèle de pricing innovant basé sur la valeur d’usage des données
  • Aux Directions Digitales de générer de nouveaux revenus avec une très forte marge sans mobilier des budgets importants nécessaires à la création d’un réseau de vente de données ou une régie publicitaire

Blue DME joue le rôle de négociateur, de « pricer » et d’accompagnement aux dénouements des transactions d’échange en tant que tiers de confiance, pour garantir le respect des obligations de chacune des contreparties.

Pourquoi ce choix de produit / service ?
J’ai eu la chance de mener de nombreux projets de Big Data Analytics depuis plus de trois années, principalement pour des directions Marketing dans les secteurs de la Banque, de l’Assurance et des Télécoms.

L’acquisition de données de bonne qualité est à la fois :

  • l’activité la plus consommatrice de temps dans les projets Big Data ou de Data Science
  • la plus structurante pour réussir à améliorer significativement le ciblage ou la segmentation de clients

Il n’existait pas de marché pour acquérir des données efficacement avec un modèle de prix adapté aux enjeux et contraintes des équipes de Marketing et de Risques. Nous en avons tout simplement créé un, en s’appuyant sur mes 10 années d’expérience préalable dans le secteur des marchés financiers.

Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Devenir le premier marché électronique mondial, cotant la connaissance client des entreprises permettant d’échanger et de monétiser ce savoir. C’est assez présomptueux mais c’est notre vision. Nous sommes convaincu que la connaissance client a de la valeur et que l’on ne peut pas la laisser gratuitement aux géants de l’Internet.

Mon objectif est la réussite du lancement de cette activité en France et rapidement sur les pays européens, en nous adossant à un réseau de partenaires, cabinets de conseil et éditeurs de logiciels.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ? 
Plutôt comme un bâtisseur. Les visions, les business plans, sont passionnantes mais je suis jugé par mes associés, mes clients et mes salariés sur ce que nous accomplissions tous les jours, de simples pas. Mon enjeu est de trouver le bon chemin et le bon rythme.

Quelle est votre formation initiale ? 
Cela remonte un peu, mais je suis ingénieur diplômé de l’ESME Sudria avec une spécialisation en Informatique et j’ai un mastère spécialisé en Finance de Marché à l’IAE Paris Sorbonne.

Qu’est-ce qui vous passionne ? 
Je suis à la fois passionné par la macro-économie, la transformation de notre façon de penser et de vivre depuis ces dernières années et la technologie, notamment l’IA, la robotique et les bio-technologies.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ? Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
Lorsque j’ai fait mes études, je ne m’imaginais pas entrepreneur. Je le suis devenu.

J’ai participé, comme responsable technique, à la création en 2002 d’une société de services. Mon premier échec. J’ai ensuite créé et dirigé à partir de 2009, avec beaucoup plus de succès, 2 business units chez OCTO, l’une dédiée au Capital Market et l’autre aux Big Data Analytics.

J’ai travaillé pendant un an chez Quantmetry, startup spécialisée en Data Science, comme Directeur du Développement, ce qui m’a permis de faire la différence entre une PME innovante et une startup.

Puis, j’ai fondé Blue DME début 2015.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans cette aventure ? 
Notre chemin à parcourir est encore long. Le recrutement de personnes talentueuses nécessite beaucoup d’énergie et de temps, ce qui est une ressource rare pour une startup. Aujourd’hui, cet aspect nous a causé plus de difficultés que de trouver des fonds et nos premiers clients.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entrepreunariat ? 
De mon point de vue, l’entreprenariat nécessite de pouvoir formuler une vision séduisante et réaliste pour convaincre investisseurs, clients et collaborateurs et un sacré sens de la priorisation pour pouvoir la délivrer avec des moyens et des délais très très limités.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ? 
A ce jour, le financement est assuré par un investissement d’une holding ISF, de fonds personnels et marginalement par autofinancement. Nous avons créé un business model permettant de générer du chiffre d’affaire dès le démarrage en cohérence avec le développement de la plateforme pour prendre du feedback de nos clients le plus loin possible dès le début, en essayant de pousser une approche de Lean Startup réelle et non limitée au développement logiciel.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Le réseau. Avoir un bon réseau, notamment auprès des clients potentiels et auprès des compétences clefs pour l’entreprise, est à mon sens l’un des points critiques car cela permet de ne pas s’épuiser à essayer de convaincre sans fin.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
De réfléchir en termes de marché, plutôt que de produits ou de services. Savoir pour qui on travaille et pourquoi. Cela permet de définir un cap cohérent et de savoir auprès de qui prendre du feedback.

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Blog ou sites :
http://www.bluedme.com

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Portrait de startuper #3 – Blue DME – Julien Cabot par Sébastien Bourguignon
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Précédents portraits de la série :
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Portrait de startuper #2 – jestocke.com – Laure Courty par Sébastien Bourguignon
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Portrait # 1 – Datawix – Jean-Jacques Ridel – Philippe Le Hérissé par Sébastien Bourguignon
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