#PortraitDeStartuper #45 – Chaintrust – Mickael Landon @ChaintrustAI #Startup #FrenchTech
#PortraitDeStartuper #45 – Chaintrust – Mickael Landon
Comment décririez-vous votre entreprise ?
Chaintrust est une startup qui a été créée fin 2018 par Mikael GANDON (Kedge – Deloitte), Pierre CHOPIN (PhD X) et Pierre HERSANT (Lion, le Wagon).
Il s’agit d’un outil SaaS B2B qui automatise les tâches récurrentes des comptables pour les libérer de la saisie et leur permettre de se concentrer sur leur valeur ajoutée : le conseil.
Pourquoi ce choix de produit / service ?
Après 8 ans en cabinet, je me suis rendu compte que la saisie ainsi que la collecte d’information représentaient la majorité du temps des comptables. Cette tâche empêche les collaborateurs comptables de se concentrer sur des missions plus importantes comme le conseil fiscal ou l’optimisation du BFR.
Aujourd’hui les PME françaises font massivement confiance à leur Expert-Comptable pour les guider dans leur pilotage, cependant les Experts-Comptables sont souvent noyés sous les nombreuses obligations légales et échéances fiscales et sociales.
Chaintrust a pour ambition de les libérer des tâches chronophages pour qu’ils puissent se consacrer pleinement aux missions importantes et ainsi améliorer leur relation client.
Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
L’objectif de Chaintrust c’est devenir la référence en matière d’automatisation de saisie comptable et ainsi libérer les collaborateurs des leurs tâches chronophages.
Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
On dit que la base de l’entreprenariat c’est la prise de risque. Je pense que fondamentalement l’intuition vient avant le risque. Dans mon cas, je me rendais bien compte que sur le marché des éditeurs d’outils comptables il manquait une pièce du puzzle.
C’est une intuition que j’ai mûri quelques temps avec mes 2 co-founders avant de vraiment identifier ce que serait Chaintrust. De cette intuition est née une véritable réflexion autour de la demande existante sur ce marché qui n’était pas satisfaite.
La prise de risque est ensuite arrivée lorsque tous les trois, nous avons pris la décision de tirer un trait sur nos vies d’avant pour se lancer pleinement dans notre projet. En définitive, je dirais que l’entreprenariat c’est prendre le risque réfléchie et assumé de faire confiance à son intuition.
Quelle est votre formation initiale ?
J’ai d’abord été en école de commerce après une classe préparatoire puis j’ai commencé ma carrière dans un Big à l’étranger.
J’ai ensuite rejoint un cabinet de taille intermédiaire à Paris où j’ai préparé et obtenu mon DSCG (master d’expertise-comptable et audit).
Après 8 ans en cabinet, je suis devenu expert-comptable mémorialiste et c’est à ce moment que j’ai décidé de fonder Chaintrust.
Qu’est-ce qui vous passionne ?
On catégorise toujours en disant que la vie c’est le travail, la famille et les hobbies. Mais je pense fondamentalement que le travail, surtout lorsqu’on est entrepreneur, peut-être une passion.
Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
Mon parcours d’entrepreneur a commencé avec Chaintrust. On ne peut pas vraiment se définir comme entrepreneur tant qu’on n’a pas créé sa société. La mienne a donc débutée en 2018.
Mon associé Pierre Hersant a été le premier employé de la start-up HostnFly et il a pu apprendre comment gérer une startup depuis la création de la société, jusqu’ à la phase de croissance. Il avait donc de bonnes bases dans l’entreprenariat.
Nous avons été également accompagnés par The Family qui connait très bien l’écosystème startup.
En parallèle, j’ai également co-fondé Comptalab, un label de startup innovante dans l’écosystème de la comptabilité et la finance d’entreprise, l’objectif étant de créer un effet de synergie entre nous.
Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
J’ai commencé l’aventure Chaintrust en juin 2018.
Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
Les contraintes sont multiples et arrivent au fur et à mesure de la vie de sa start-up. Mais les difficultés c’est comme le business model, elles sont scalables.
D’une manière générale, on peut passer énormément de temps au début sur des sujets administratifs, marketing, commerciaux etc … Avec le temps on apprend et on devient de plus en plus efficace. Pour ça, la clef c’est de savoir s’entourer et de bien déléguer.
A noter que Chaintrust est une entreprise un peu particulière dans la mesure où dans le monde de la comptabilité, les erreurs et les approximations ne sont pas admises. Avant la commercialisation d’un service fiable et qualitatif, nous avons dû passer par une phase de développement pendant 1 an avec des Bétatesteurs avant de pouvoir le commercialiser.
D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
La secret sauce selon mois repose sur le triptyque suivant :
- Le feeling entre associé,
- La ténacité, ne jamais lâcher
- Prendre les sujets quand ils viennent et ne rien remettre à demain
Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Nous sommes financés principalement par augmentation de capital (levée de fonds). Les levées sont un signal très fort aujourd’hui sur le marché. Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue l’effet dilutif d’une levée de fonds.
S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Comprendre la pain des utilisateurs. C’est en identifiant ce besoin de marché qu’on trouve sa verticale, qu’on évite la dispersion et qu’on construit un business model scalable que les acteurs traditionnels sur un marché n’ont pas forcément su mettre en place.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
En 5 lettres : Fonce ! En 2021, plus besoin d’avoir le capital nécessaire pour ouvrir une usine en hypothéquant sa maison. Si la promesse est là et qu’elle est scalable, alors tu parviendras à, trouver des financements, asseoir ta notoriété, promouvoir ton produit etc … Au pire, l’échec fait grandir, tu t’es construit un réseau et une expérience qui permettent de mieux rebondir et qui ne te sera pas rapproché si tu reviens sur le marché du travail.
Attention cependant à bien connaitre tes associés et à être aligné sur vos objectifs et votre vision. N’hésite pas non plus à bien t’entourer au niveau légal et comptable. Mieux vaut prendre un bon avocat et un bon expert-comptable pour t’accompagner et éviter les mauvaises surprises. C’est d’autant plus vrai que ton temps est précieux.
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