#PortraitDeStartuper – Dolphinus – Bénédicte Merle @BenedicteMerle via @LeLabRH #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper – Dolphinus – Bénédicte Merle

Ce portrait rentre dans une série réalisée en partenariat avec le Lab RH, association 1901, qui a pour ambition et pour souhait de devenir le pôle mondial privé de compétitivité pour l’innovation RH et l’intelligence collective. Un grand merci à Iris Delahousse de m’avoir facilité les contacts avec les startupers que vous découvrirez dans les prochaines semaines.

Comment décririez-vous votre entreprise ?
Dolphinus est un cabinet de conseil en relations humaines au sein des organisations qui se caractérise par l’accompagnement à la mise en œuvre de plans d’actions, le sur mesure adapté à chaque organisation en s’appuyant sur des méthodologies standardisées et trois niveaux possibles d’interventions, de l’initiation à la pérennisation.

Pourquoi ce choix de produit / service ?
J’ai choisi ce service car mon parcours a majoritairement été réalisé dans les services. En tant que directrice financière de PME cotées sur les places internationales, j’avais les RH dans mon champ de responsabilités et j’ai eu la chance de baigner dans la diversité. Les aspects humains de mes fonctions font partie de ceux dans lesquels j’ai trouvé le plus de plaisir. Rien d’étonnant donc à ce qu’aujourd’hui l’un de mes outils soit map&match, outil qui permet de maximiser la création de valeur en alignant stratégie, talents et performances, en positionnant et en engageant chacun dans son meilleur rôle et en optimisant la performance collective.

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
L’ambition est d’accompagner nos clients dans l’optimisation de la performance individuelle et collective de leurs collaborateurs. C’est apporter ma pierre à l’édifice de la transformation managériale en cours et à l’éclosion du management humaniste dans les organisations. L’objectif est de créer un cabinet qui puisse rayonner sur tout le territoire métropolitain dans un premier temps, en créant de l’emploi. C’est ensuite retrouver le caractère international qui m’est cher puisque j’ai terminé mes études aux Etats-Unis et travailler pour des groupes américains, canadiens et anglais. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai choisi de rester implantée dans le Grand-Est lors de la création plutôt que de revenir à Paris ; je suis ainsi dans une zone frontalière.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Je suis à la fois très créative et aime les défis et la page blanche. Ce dernier point est certes probablement commun à la plupart des entrepreneurs, mais il se trouve que chez moi ce talent inné est justement confirmé par l’outil map&match ! Je complète ces talents par une forte capacité d’adaptation et un goût pour l’organisation et la contextualisation. Rien d’étonnant finalement à ce que j’utilise la vision systémique dans mes activités et que je cherche à aider les organisations à s’adapter aux changements et à se transformer !

Quelle est votre formation initiale ?
Je suis expert-comptable de formation, ce qui a probablement renforcé mon penchant naturel à adopter une vision à 360° des situations. Néanmoins il est indispensable de compléter ce propos car si j’ai certes poursuivi avec des formations complémentaires dans le domaine de la finance, j’ai surtout complété cela avec des formations tournées vers l’humain telles une formation en médiation au Centre de formation à la médiation et à la négociation dont l’objectif est aussi le management de crise, ou encore une formation en cours de maître praticien en PNL humaniste. Ce parcours a l’originalité d’avoir pour priorité la transformation personnelle de l’intervenant afin qu’il stimule au mieux les ressources des personnes qu’il accompagne en comprenant mieux et en acceptant leurs blocages et résistances éventuels.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Peu de personnes se donnent les moyens de vivre de leur passion. La mienne est la photographie. Elle me permet à la fois d’exercer ma créativité, de transmettre aussi des émotions et le fait que chacun est son propre modèle du monde, façonné par sa personnalité, son parcours, ses expériences heureuses ou malheureuses. Elle me permet aussi en travaillant sur les déclinaisons d’une même situation de montrer que rien n’est jamais figé et qu’il est donc toujours possible de grandir. La photographie est pour moi un moyen de partager la jolie phrase du poète René Char : « Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s’habitueront ».

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
Je me suis toujours investie professionnellement, je ne sais pas faire autrement. Quand on a une solide formation initiale et que l’on passe son temps à travailler, avec la passion de la photo et des voyages tout en étant raisonnable et en ayant la vision de ce que l’on veut accomplir, il n’est pas difficile de préparer le grand saut. Voilà pour le plan financier.

Sur le plan parcours, j’ai complété mes responsabilités RH par 5 ans de conseil aux Instances Représentatives du Personnel pour multiplier les occasions de connaître des situations de transformation et de résistances voire de blocages éventuels. C’est pendant cette période que je me suis formée à la médiation, à la négociation et au management de crise en faisant un diplôme universitaire de niveau 2 à l’IFOMENE. J’ai aussi commencé à côtoyer des personnes qui exerçaient dans le domaine d’activité visée.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
J’ai fait le grand saut en mai 2017.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
La principale difficulté est d’être seule pour tout faire, depuis la conception de la stratégie jusqu’aux démarches administratives. La difficulté, quand bien même on a l’estime de soi, est de gagner sa propre confiance et donc celle des autres dans une activité nouvelle. C’est d’autant plus difficile lorsque l’on a choisi une activité dans laquelle la mesure du retour sur investissement – possible – n’est pas des plus courantes et dans laquelle la plupart des personnes ont souvent une réticence à évoquer les difficultés rencontrées, quand bien même les changements ont in fine été réalisés avec succès. Or pour mettre en avant l’accompagnement ou accepter d’y avoir recours, il faut une certaine dose d’humilité, d’autant que notre cible sont les PME, souvent moins habituées à communiquer et plus discrètes que les grands groupes.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Les publications sur les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat sont nombreuses. Par mon vécu, je voudrais insister sur :

L’écoute terrain. Appelez là comme vous voulez, étude de marché (mais parfois le marché n’existe pas encore), benchmark … mais le partage et l’échange me paraissent primordiaux. L’ouverture, tout en étant bien entendu vigilante sur la préservation de sa propriété intellectuelle, me paraît indispensable. Le dosage n’est pas toujours évident à trouver entre confiance et naïveté.

Cela me conduit à l’accompagnement. Nous avons la chance aujourd’hui en France d’être dans un environnement favorable à l’entreprenariat sur cet aspect. Outre l’offre d’accompagnement institutionnelle, il y a de nombreuses structures à but non lucratif, telles le LabRH que je salue tout particulièrement dans le domaine RH ou encore la DFCG à travers son programme « entrepreneur et DAF » qui épaule les entrepreneurs. Cela me parait le plus important car l’entrepreneur, intrinsèquement convaincu par son produit ou son service, ne trouve pas nécessairement seul la meilleure façon de la positionner et d’en expliquer la valeur, surtout s’il n’a pas d’expérience en marketing communication. Hors sans cette expression, point de développement.

Le choix des associés, prestataires ou personnes à qui il est nécessaire et impératif de déléguer. Lorsque vous démarrez de zéro comme ce fut mon cas, il faut être sur tous les fronts alors que l’on n’a ni l’expertise ni l’expérience de certains. Et lorsque vous êtes sans certitude sur votre carnet de commande à relativement court terme, mieux vaut déléguer en faisant le bon choix, sous peine d’être rapidement à court de capitaux.

Enfin la capacité de résilience car l’entrepreneur est en mode adaptatif test & learn. Il faut donc non seulement accepter l’erreur mais aussi accepter que tout ne soit pas parfait avant de se lancer ; apprendre à communiquer positivement plutôt que de se savonner soi-même la planche. Au bout du compte, le jeu en vaut la chandelle car il est beaucoup plus agréable de vivre en cultivant l’optimisme, en voyant le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Cela ne veut pas dire ignorer ses faiblesses mais plutôt s’appuyer sur ses forces.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Pour ma part j’ai à ce jour tout auto-financé, cela crée une contrainte sur le développement mais en contrepartie je préserve la qualité de mon sommeil et donc l’un de mes actifs les plus précieux mon capital santé.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Rester FOCUS et prendre sa place, tout en restant soi-même ! La créativité qui peut pousser à réinventer l’existant, la soif de saisir toutes les opportunités peuvent détourner de l’objectif et faire perdre un temps précieux pouvant aller jusqu’à ruiner le projet en consommant du temps donc du capital.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Celui d’anticiper son projet en ne partant pas seul associé. Certes trouver son ou ses associés n’est pas facile et les écueils sont nombreux, mais il existe des outils pour valider ses choix et limiter les risques. Être seul présente au moins 2 difficultés :

  • Cela renforce la solitude du dirigeant, quand bien même la famille soutient le projet sans faille,
  • Cela ne permet pas de maximiser la création de valeur sur l’ensemble des phases du projet. Pour prendre la métaphore du vivant, je n’ai en effet pas encore rencontré une personne qui soit naturellement talentueux et prenne plaisir à faire à la fois lors de l’ensemencement, la germination, la croissance et la fructification. Or le plaisir de faire est le moteur le plus puissant de la motivation de l’entrepreneur que je connaisse et la clé de son succès (si tant est que le produit ou le service rencontre son marché bien sûr).

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