#PortraitDeStartuper – Pipplet – Baptiste Derongs @Pipplet via @LeLabRH #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper – Pipplet – Baptiste Derongs

Ce portrait rentre dans une série réalisée en partenariat avec le Lab RH, association 1901, qui a pour ambition et pour souhait de devenir le pôle mondial privé de compétitivité pour l’innovation RH et l’intelligence collective. Un grand merci à Iris Delahousse de m’avoir facilité les contacts avec les startupers que vous découvrirez dans les prochaines semaines.

Comment décririez-vous votre entreprise ?
Pipplet est le test de langue étrangère de nouvelle génération. Il répond à la demande des entreprises d’évaluer la capacité réelle d’une personne à travailler dans une langue. Là où les tests historiques se concentrent sur la connaissance grammaticale, nous mesurons si une personne est réellement capable de répondre à un client en allemand, ou d’envoyer un email professionnel en anglais.

Et bien entendu, puisque Pipplet est né en 2015, tout est en ligne, disponible 24h/24 à la demande, fini les sessions de tests à réserver à l’avance, Pipplet peut se passer à distance depuis n’importe quel ordinateur !

Pourquoi ce choix de produit / service ?
Parce que les tests qui existaient n’étaient pas pertinents ! Avec mes deux associés nous avons travaillé plusieurs années à Londres. À notre retour nous avons dû passer des tests académiques type TOEIC. Nous les avons trouvés à la fois très vieux dans leur mode opératoire, tout le monde dans une salle, une session qu’il faut réserver 3 semaines à l’avance, et surtout très peu pertinents. Nous avions passé des années à discuter en anglais et voilà qu’un test se penchait sur notre connaissance grammaticale seulement. C’est très réducteur. Nous sentions que les entreprises voulaient quelque chose de plus moderne dans le fonctionnement et surtout de plus pertinent pour leurs recrutements.

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Devenir le standard de l’évaluation en langues étrangères, dans toutes les langues, dans le monde.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Je dirais tiraillé entre l’exigence et le pragmatisme. Le gros souci de l’entrepreneur c’est que l’on a trop de choses à faire en si peu de temps. Il faut donc être réaliste et accepter régulièrement de se contenter de faire les 20% qui apportent les 80% de valeur à court terme. Mais dans le même temps il faut rester exigeant et ambitieux sur la cible que l’on se fixe à moyen terme.

Quelle est votre formation initiale ?
Je suis ingénieur issu de l’UTC, comme mes 2 associés.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Beaucoup de chose, de la cuisine à la philosophie, je pense que justement ce qui me passionne c’est de découvrir de nouvelles choses.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
J’ai créé Pipplet en 2015 avec 2 associés. Avant cela j’avais toujours été dans des “petites” entreprises, d’une agence web de 5 personnes à Londres à un cabinet de conseil de 40 personnes à Paris.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
Depuis 2015 officiellement. Mais en fait quelques années avant de vraiment lancer Pipplet j’avais créé avec quelques amis un jeu en ligne pour lequel nous avions pensé créer une entreprise. L’idée du jeu était de faire un système de bourse dont les valeurs étaient des célébrités et le cours était basé sur leurs mentions Twitter. Idée amusante, mais malheureusement nous n’avons pas trouvé le bon business model, donc nous nous sommes arrêtés là.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
Dans l’aventure Pipplet je pense que les deux défis principaux du démarrage étaient que, pour vendre un test de langue à des RH, nous n’avions aucune expérience ni dans les langues étrangères, ni dans les RH. Et finalement plus que la connaissance du domaine et de ses techniques, ce qui nous a manqué au départ c’est le réseau. Si nous avions pu lors des premiers mois discuter de manière informelle avec des connaissances qui nous auraient donné des retours nous aurions gagné beaucoup de temps !

Passé cette première difficulté nous en avons rencontré beaucoup beaucoup d’autres bien entendu, mais je pense que les 3 plus importantes ont été :

  • Garder la foi après un pivot. Après plus d’un an nous avons drastiquement changé d’approche. Cela voulait dire jeter beaucoup de travail réalisé. Ça a été une épreuve importante.
  • Accepter la position de déséquilibre constant. Pendant les premières années vous êtes toujours au bord de la rupture. Vous vendez des choses que vous n’avez pas encore, vous ne savez pas si vous aurez dans 2 mois de quoi vous payer. Plus que de résoudre ces problèmes j’ai trouvé que la difficulté était d’accepter cette condition de “l’entre deux” et de faire un trait sur la stabilité et la sécurité.
  • Faire grandir son équipe est compliqué. Vous êtes peu visibles, vous payez peu et le travail est intense. Il faut trouver d’autres arguments. Nous avons eu beaucoup de chance je pense et aujourd’hui notre équipe a bien grossi, mais c’est un très gros investissement.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Pour moi le facteur principal est le mental. La capacité à se motiver tous les jours, à supporter une condition instable tout en encourageant une équipe. C’est vraiment le facteur clé.

Ensuite je pense qu’il faut un peu de chance. Vous pouvez avoir le meilleur produit du monde, une bonne équipe, un mental de champion, si vous n’avez pas ce petit coup de pouce du premier client ça ne passera pas.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Fondamentalement notre modèle a été de viser la rentabilité rapidement.

Nous avons fait une petite levée de fonds sous la forme de BSA Air auprès d’investisseurs de notre réseau. Il s’agissait de 150k€ qui nous ont permis de nous développer la première année, mais l’idée n’a jamais été d’investir des millions. Nous avons une activité saine et dès la troisième année l’entreprise a été rentable.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Valider justement dès le début si vous visez une levée de fonds ou la rentabilité. Ce n’est pas du tout la même approche de création d’entreprise. Dans le premier cas vous voulez aller vite, sur un marché où l’argent permet forcément un développement rapide. Vous pouvez donc utiliser votre levée de fonds pour vous créer une position dominante. Dans le second cas, le nôtre, vous avez un marché où l’argent ne fait pas tout, la légitimité, l’expérience et d’autres paramètres entrent en jeu. Vous devez donc gérer un modèle où vous prenez votre temps pour vous installer, en visant un équilibre financier rapide.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Validez 2 choses avant de vous lancer

  • Votre situation personnelle vous permet-elle de vous lancer ? Si vous avez du mal à boucler les fins de mois sachez que les prochaines années seront encore plus dures. Si vous êtes en couple sachez que votre conjoint.e vous verra moins les week-end, … c’est important car créer une startup ça n’est pas l’aventure de 6 mois mais plutôt de 6 ans.
  • Êtes-vous prêt à accepter l’échec ? Si vous avez toujours bien réussi à l’école, que votre boulot actuel roule très bien, faites attention, la création de startups c’est 8 échecs sur 10 et dans les 2 qui réussissent il y a aussi eu plein d’échecs intermédiaires. Est-ce que vous acceptez cela ? Êtes-vous prêt à l’endurer pendant 5 ans ?

Twitter
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Linkedin
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Sites
www.pipplet.com

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