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#PortraitDeStartuper – Mobiliwork – Jérôme Gonon
Ce portrait rentre dans une série réalisée en partenariat avec le Lab RH, association 1901, qui promeut l’innovation RH sous toutes ses formes, grâce à ses 420 membres. Un grand merci à Jérémy Lamri (un des tout premiers startupers à avoir accepté de participer à #PortraitDeStartuper) et à Alexandre Delmas de m’avoir facilité les contacts avec les startupers que vous découvrirez dans cette série.
Comment décririez-vous votre entreprise ?
Mobiliwork est une plateforme web (www.mobiliwork.com) qui facilite la mobilité temporaire des salariés entre entreprises, de la startup au grand groupe du CAC 40. Elle met ainsi en relation les entreprises qui ont des compétences disponibles (du fait d’une baisse d’activité ou d’un programme de mobilité temporaire externe offert aux salariés) avec celles qui ont des besoins de compétences.
La mobilité temporaire entre entreprises, c’est l’avenir ! D’un côté des salariés plus motivés et plus agiles qui enrichissent leurs parcours professionnels et développent leurs compétences, de l’autre, des entreprises plus flexibles et plus compétitives qui protègent leurs salariés des aléas économiques en développant leur employabilité et en sécurisant leur contrat de travail. Tout est parfaitement encadré légalement, mais encore sous-utilisé.
Startup innovante de la French Tech, Mobiliwork a remporté le Prix de la Solution digitale RH 2016 au dernier Digital Summit de Paris.
Pourquoi ce choix de produit / service ?
Nous sommes trois co-fondateurs et nous avons chacun une grande expérience du monde de l’entreprise, dans des domaines de compétences très différents et complémentaires : Benoit (Monnier) en marketing, Laurent (Bremond) en RH et moi-même en finance. Il était donc assez naturel de créer une startup B2B qui permette de capitaliser sur nos parcours professionnels respectifs.
Nous avions également la volonté d’apporter aux entreprises et aux salariés une solution innovante et concrète qui réponde à leur principal enjeu : la compétitivité pour les entreprises et l’employabilité pour les salariés. Une véritable solution Win-Win !
Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
En rachetant Linkedin, Microsoft nous a coupé l’herbe sous le pied… Il ne nous reste plus qu’à racheter Microsoft !
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Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Ambitieux, travailleur et créatif.
Quelle est votre formation initiale ?
Je suis titulaire du DESCF (Diplôme d’Etudes Supérieures Comptables et Financières) qui mène normalement à la profession d’expert-comptable. Mais j’ai très rapidement complété ce diplôme par un Mastère d’Ingénierie Financière à EM Lyon Business School (EML), ce qui m’a finalement orienté vers le secteur des Fusions & Acquisitions.
Après avoir travaillé 15 ans en corporate finance, je suis reparti en 2013 sur les bancs de l’école suivre pendant 6 mois une formation « Startup » au sein de l’Incubateur EML afin d’être accompagné dans mon projet de création d’entreprise.
Qu’est-ce qui vous passionne ?
Au-delà de l’entrepreneuriat et de Mobiliwork ? Les sports de glisse, notamment le ski et le windsurf, que je pratique malheureusement trop occasionnellement, habitant Paris. Et la photo ; j’adorerais passer plus de temps à pratiquer, mais le temps me manque.
Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
C’est jusqu’à présent un parcours assez simple puisque Mobiliwork est la première startup que je crée 🙂
Après une petite dizaine d’années passées en banques d’affaires, j’ai rejoint une « boutique » spécialisée dans le conseil et l’évaluation financière. L’idée de rejoindre une structure « à taille humaine » – il n’y avait alors que deux associés – et d’être embauché pour participer à son développement m’a enthousiasmé.
Le virus de l’entrepreneuriat m’a certainement piqué par la suite car j’ai commencé à travailler sur quelques projets en parallèle de mon activité salariée, jusqu’à ce que je réalise que pour créer et développer une entreprise il fallait s’y consacrer à 200% !
Je me suis finalement lancé dans l’aventure entrepreneuriale fin 2013. Il n’y a pas eu de « révélation » ou de « grand saut », ça s’est passé très naturellement, comme une évidence. Le projet initial sur lequel je travaillais, dans l’économie collaborative entre particuliers, a pivoté pour donner naissance courant 2015 à Mobiliwork.
Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
D’un point de vue légal, le jour du dépôt des statuts de Mobiliwork, le 26 décembre 2014 ! En pratique, dès le lendemain où j’ai quitté mon poste de salarié. Dans l’âme, je pense que je l’étais bien avant.
Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
L’une des premières difficultés rencontrées a été de devoir pivoter en modifiant le projet initial de partage de compétences entre particuliers en un projet de partage de compétences entre entreprises. Cette décision a été prise à la suite d’une étude approfondie du secteur de l’économie collaborative et d’une analyse détaillée de l’environnement concurrentiel.
Comme beaucoup d’autres startupers, j’ai également été confronté au tout début de l’aventure à la difficulté de travailler avec quelqu’un dont l’implication dans le projet n’était pas la même : à apports financiers équivalents, si l’un alloue 40% de son temps au projet quand l’autre y investit 100% de son temps et que cet écart ne se reflète pas dans la répartition du capital, ça ne peut pas fonctionner ! Je pense que l’alignement de l’investissement, des objectifs et des intérêts entre associés est fondamental.
Depuis la création de Mobiliwork, les deux principales difficultés sont de l’ordre du « timing » : lorsqu’on propose une innovation majeure, et surtout dans le domaine RH, il y a nécessairement un temps d’évangélisation. Par ailleurs, lorsqu’on est startup et qu’on travaille avec des grands groupes, le rapport au temps n’est pas le même : 6 jours pour une startup, c’est 6 mois pour un grand groupe !
Dans cette aventure très énergivore, j’ai la chance d’être énormément soutenu par ma famille et mes proches, notamment Coraline, ma compagne.
D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
J’en vois au moins trois :
- La capacité à bien s’entourer et à faire les bonnes rencontres ; pour cela, il ne faut pas hésiter à parler de son projet autour de soi, alors qu’au début on a tendance au contraire à être un peu parano et à vouloir faire signer des lettres de confidentialité à tout le monde 🙂
- Ensuite, il n’y a pas de mystère, il faut énormément travailler : l’idée en elle-même ne vaut rien, c’est sa réalisation et la qualité d’exécution qui compte.
- Enfin, la capacité à se remettre en question, à écouter les autres – clients, associés, investisseurs, même ses proches – et à rester « en éveil » est très importante. Pour pouvoir si nécessaire ajuster son offre, modifier son produit ou encore transformer son business model, mais tout en faisant preuve de ténacité et en gardant sa « vision ». Ce n’est pas toujours facile !
Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Depuis sa création, Mobiliwork se finance essentiellement sur fonds propres de ses co-fondateurs. La startup a également remporté plusieurs concours et est lauréate de la Bourse French Tech (Bpifrance).
S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Si l’on parle du moment précis où l’on se lance dans l’aventure startup, je crois qu’il est très important de vérifier que cela correspond à une envie profonde, celle qui donne une motivation incroyable, car les obstacles à franchir seront nombreux.
Par la suite et dans le désordre : la réponse de son produit/service aux besoins de ses clients, le time to market, l’alignement des intérêts et le partage de sa « vision » avec ses associés, la qualité de l’exécution, l’anticipation des besoins de financement, etc. Et surtout, vérifier en permanence que l’on s’éclate dans ce que l’on fait !
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Donner des conseils, je ne suis pas trop fan, d’autant plus que les expériences et les réussites entrepreneuriales peuvent être très différentes les unes des autres.
Mais très modestement, car mon parcours d’entrepreneur est encore assez récent, je constate que la création et le développement de Mobiliwork sont à la fois un sprint et un marathon ; il est donc important de garder un équilibre de vie et de s’accorder des moments pour « déconnecter ».
Une dernière petite réflexion : j’ai l’impression que créer sa startup c’est aussi savoir lutter contre la frustration : ça ne va jamais assez vite et le produit / service que l’on développe n’est jamais aussi bien que ce que l’on souhaiterait. Mais c’est une aventure géniale et si c’est vraiment ce que vous voulez faire, écoutez votre instinct et lancez-vous !
Site internet
http://www.mobiliwork.com
Linkedin
http://www.linkedin.com/in/jeromegonon
Twitter
https://twitter.com/jg_mobiliwork
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#PortraitDeStartuper #71 – Mobiliwork – Jérôme Gonon par Sébastien Bourguignon
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Rappel des précédents portraits :
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#PortraitDeStartuper #67 – Ürbik – Nathan Martin par Sébastien Bourguignon
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#PortraitDeStartuper #68 – Dialoog – Pierre Simonnin par Sébastien Bourguignon
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#PortraitDeStartuper #69 – Compagnons de cordée – Laurent Joseph par Sébastien Bourguignon
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#PortraitDeStartuper #70 – Neojobs – Hugo Avale par Sébastien Bourguignon
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