#PortraitDeStartuper – APPI – Cédric Coiquaud @Coiq @appisol via @LeSwave #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper – Appi Conseil – Cédric Coiquaud

Ce portrait rentre dans une série réalisée en partenariat avec le Swave dont l’objectif principal est de favoriser la mise en place d’expérimentations de nouveaux produits et services et d’accélérer le développement des jeunes entreprises qui tentent de trouver des nouveaux modèles au service du secteur financier et de ses usagers (B2B et B2C). Un grand merci à Farida Poulain de m’avoir facilité les contacts avec les startupers que vous découvrirez dans les prochaines semaines.

Comment décririez-vous votre entreprise ?
APPI est une fintech regroupant des jeunes talents de divers horizons, tous motivés et heureux de pouvoir   contribuer ensemble à transformer significativement notre société en fondant la banque du pair-à-pair. Notre bagage à chacun est d’abord financier : Sophie docteur en droit boursier international auprès de la Sorbonne, avec une expérience de conseil notamment en cabinets d’avocats d’affaires et financier, connait toutes les réglementations financières et bancaires ; Guillaume a contribué à fabriquer les Blockchains des Labs de la Banque de France et de la Caisse des Dépôts ; Joy est professeure d’économie à la London School of Economics ; Wilfried est un guru des technologies distribuées ; Alex est notre touche-à-tout ; quant à moi j’ai occupé des fonctions de direction de banques et assurances depuis plus de quinze ans, en Europe de l’Est et de l’Ouest.

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Paris&Co
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Pourquoi ce choix de produit / service ?
Nous croyons fermement à l’essor du peer-to-peer et à l’avènement d’une nouvelle organisation économique du travail, avec une place bien plus importante pour l’Economie Collaborative et Inclusive. Même si la réglementation Européenne ne nous le permet pas encore directement, nous œuvrons pour parvenir à fonder la première Banque du pair-à-pair ! Les récents rapports de Bercy sur le sujet parlent d’une explosion par quinze des volumes de transactions dans l’économie collaborative, passant de 20 à 302 milliards d’euros entre 2015 et 2015.

Avec notre plateforme, chacun devient le banquier de son voisin, son prêteur et son gestionnaire d’épargne. Chaque entreprise peut offrir des services financiers en sus de ses propres produits, grâce à nos API. Chaque association peut gérer sa communauté et administrer les fonds en toute quiétude. Notre application permet de faire cela dans le respect de la réglementation en vigueur : provenance des fonds, vérification d’identité, etc.

Pourquoi fonder la Banque du pair-à-pair ? Notre société dite Occidentale consomme plus de 4 planètes par an, et 25% de la croissance économique mondiale, qui découle de cette consommation, est captée par les 1% les plus riches. La mécanique actuelle du capitalisme induit cela ; c’est pourquoi nous construisons cette alternative. Notre plateforme de services financiers en pair-à-pair structure l’Economie Collaborative ; or ce style économique favorise les circuits courts et équitables.

Payer, c’est Cautionner : en achetant, nous donnons de l’argent à une filière et donc nous contribuons à entretenir ses pratiques. Les pratiques des Economies Collaboratives nous semblent meilleures pour la planète et pour la société. Voilà, pourquoi nous fondons la banque du pair-à-pair.

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
En Europe, nos objectifs sont de distribuer en marque grise notre plateforme bancaire et financière, pour permettre aux entreprises d’ajouter des services financiers à leurs offres. Notre technologie transforme votre bar de quartier en une néobanque rivalisant avec les meilleures, ou encore permet à votre employeur de sécuriser la revente de votre voiture personnelle à un autre employé !

En Afrique et en Asie, l’enjeu est l’inclusion financière. Nous avons pour ce faire connecté notre Blockchain à des technologies comme le SMS et la reconnaissance faciale par vidéo. Nous pouvons ainsi distribuer des identités digitales et des wallets de micro-crédits aux plus démunis, en pair-à-pair.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Je suis très attaché à la liberté individuelle et au bien-être de chacun. La liberté, la tolérance, la confiance, la bienveillance, l’écoute… autant de valeurs qui me sont chères. On me dit plutôt d’un naturel entier et généreux ; il est vrai que je demande à mes équipes beaucoup d’autonomie et d’entre-aide les uns envers les autres. « Happy@Work » est l’un de mes fondamentaux ; nous sommes des êtres humains qui nous accordons mutuellement du temps dans le but d’accomplir quelque chose qui nous plaît et nous motive. En ce sens, je me sens fier et chanceux d’avoir autour de moi une équipe aussi talentueuse.

Quelle est votre formation initiale ?
Je suis ingénieur des Mines de l’Ecole des Mines-Télécom d’Albi. J’ai également un diplôme de Cambridge, ayant vécu dix ans à Londres.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
La Conscience est un thème qui me passionne : notamment avec l’avènement de l’Intelligence Artificielle, qui fait naître le spectre de la Conscience Artificielle. Peut-on imaginer créer une Conscience en silicone, plastique et métal, alimentée par électricité, avec son bouton On/Off ? Comment pourra-t-on se rendre compte que cette Conscience existe, qu’elle n’est pas le résultat d’une programmation ? Quelle sera son ambition ? Est-ce si important que cette forme de Conscience ne traduise pas l’ambition qu’une main invisible a inscrit en elle ? N’est-ce pas pourtant ce qui se passe avec notre organisation socio-économique actuelle ? Quels autres vivants ont une Conscience ? Deux docteurs s’apprêtent à transplanter la tête d’un patient sur un corps sain : que dire de la Conscience de ce patient ? Est-ce un phénomène exclusivement cérébral, excluant le cœur ou l’estomac ?

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
En 1995 je fonde M2AI, la Junior Entreprise de l’Ecole des Mines d’Albi, qui accompagne les industriels du Tarn et Garonne dans leurs problématiques quotidiennes. Puis j’ai été recruté par Jean-René Lyon lorsqu’il a fondé son cabinet de consultants, puis j’ai rejoint Guy-Hubert Bourgeois lorsqu’il a décidé de fonder Beijaflore.

J’ai ensuite rejoint le groupe AXA, où j’ai eu la chance de pouvoir être un « intrapreneur » pendant une dizaine d’année. Avec ce grand groupe, j’ai contribué à plusieurs beaux projets : après Banque Directe, création d’AXA Banque ; puis le projet AXA Banque Europe, dont j’ai pris la direction opérationnelle des filiales d’Europe de l’Est depuis Prague ; puis enfin le lancement de Soon, la banque 100% sur smartphone.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
En 2014, je lance une première startup Blockchain en Asie, et à côté je co-fonde un cabinet de conseil en Europe. En 2016, la startup est reprise en interne par mon premier client. En 2017, je re-rencontre Sophie, puis Guillaume : Sophie venait de finir sa thèse sur la réglementation financière des US & les flux financiers ; Guillaume écrivait son papier sur Blockchain avec la Banque de France. J’ai compris que c’était le bon moment de relancer mon idée initiale, sur une base beaucoup plus solide.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
La première difficulté fut d’ordre technologique : Blockchain est une techno complexe à comprendre, et il y en a plusieurs ! Certaines ont un impact direct sur la rentabilité du business model. Toutes ne sont pas adaptées à notre use case particulier.

La seconde est la réglementation, qui à ce jour ne permet pas de créer une banque en total pair-à-pair. Nous avons la chance de pouvoir parler à l’ACPR et l’AMF, ainsi qu’aux instances Européennes ; c’est pourquoi nous nourrissons l’espoir de faire bouger les lignes suffisamment pour réaliser pleinement le potentiel de notre solution.

Enfin, il faut bien avouer que le problème principal reste les sous… Avoir suffisamment de fonds pour payer l’équipe est un casse-tête permanent, et plusieurs fois j’en ai perdu le sommeil.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Il faut rester focus sur une solution précise, dans un contexte précis, et mettre de côté les autres déclinaisons possibles de ce que l’on a en tête ; tout en restant ouvert à la nécessité de « pivoter ». C’est frustrant mais nécessaire parce qu’on a si peu de moyens qu’il faut absolument les utiliser à bon escient.

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Pendant les deux premières années, j’ai choisi l’auto-financement. J’ai flirté avec quelques investisseurs, mais à un stade si jeune, ils peuvent avoir envie d’influer sur trop de choses. Donc j’ai « bootstrappé » : je n’ai pas dépensé plus que ce que je gagnais.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Si l’on est en couple, il faut que la décision soit bien pesée par chacun. Le foyer va manquer d’argent, ne pourra pas toujours partir en vacances, etc. Il faut être conscient que l’aventure demandera des sacrifices et fera peser du stress sur le couple.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Ouvrez votre compte chez nous, rejoignez nos Appi-communautés collaboratives peer-to-peer !

Site internet
https://www.appi-solutions.com/

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#PortraitDeStartuper #96 – APPI – Cédric Coiquaud par Sébastien Bourguignon
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Rappel des précédents #PortraitDeStartuper

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#PortraitDeStartuper #95 – Supertripper – Maxime Pialat par Sébastien Bourguignon
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#PortraitDeStartuper #94 – Octopeek – Abdelkrim Talhaoui par Sébastien Bourguignon
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#PortraitDeStartuper #93 – ARIADNEXT – Guillaume Despagne par Sébastien Bourguignon
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#PortraitDeStartuper #92 – OpenDatasoft – Jean-Marc Lazard par Sébastien Bourguignon
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