#PortraitDeStartuper – OurCo – Stéphane Bourbier & Élodie Brisset @StephBourbier @ElodieBRISSET @OurCoApp cc @LeLabRH #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper – OurCo – Stéphane Bourbier & Élodie Brisset

Ce portrait rentre dans une série réalisée en partenariat avec le Lab RH, association 1901, qui a pour ambition et pour souhait de devenir le pôle mondial privé de compétitivité pour l’innovation RH et l’intelligence collective. Un grand merci à Alexandre Delmas de m’avoir facilité les contacts avec les startupers que vous découvrirez dans les prochaines semaines.

Comment décririez-vous votre entreprise ?
SB : OurCo est une solution Web, mail et app pour permettre d’enfin s’écouter autrement au travail.

EB : En impliquant tou·tes les salarié·es dans l’expression de leur vécu au travail puis dans la co-construction d’améliorations, OurCo réinvente les rapports au travail : elle renforce l’agilité des organisations en donnant plus de pouvoir d’agir à chacun·e.

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Pourquoi ce choix de produit / service ?
Toutes les organisations de travail souffrent de non-dits, tabous, rumeurs, lutte d’influence et conflits d’égo. Ces troubles de communication freinent l’engagement et le bien-être des salarié·es et au final la performance sociale et économiques des entreprises. Nous avons donc réfléchi à toute une palette d’outils pour permettre aux salarié·es de se dire ce qui est parfois compliqué à entendre au travail, entre elles et eux ou avec le management et les RH. Nous avons ainsi fait un choix radical, complètement disruptif, de forums où chacun·e peut s’exprimer tout à fait librement, sans craindre le regard de ses pairs ou de la hiérarchie.

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
SB : Devenir le leader mondial de la nouvelle communication au travail, un réseau social d’entreprise de nouvelle génération, grâce à cette possibilité d’anonymat et à toutes les fonctionnalités qui viennent animer ce réseau automatiquement, pour créer du contenu, du lien, de la discussion et au final du bien-être au travail.

EB : Apporter une solution qui permette vraiment de transformer progressivement la culture organisationnelle vers plus d’autonomie, d’innovation participative et de démocratie organisationnelle.

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
SB : Persévérant, parfois à la limite de l’obstination déraisonnable. Trouver le juste équilibre entre les deux est l’un de mes challenges.

EB : Marginale ? Pas très business-centrée et plutôt idéaliste, perfectionniste, allocentrée.

Quelle est votre formation initiale ?
SB : ESTP et Langues Orientales en Japonais

EB : Psychologie sociale et du travail

Qu’est-ce qui vous passionne ?
SB : Les enjeux sociétaux et la permaculture

EB : Les passionné·es, l’influence des minorités, l’empowerment des populations vulnérables. La crème glacée à la menthe.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
SB : J’ai toujours entrepris, depuis ma classe de terminale où il était impossible (en 1989 soit bien avant internet !) de trouver des infos à jour sur les différentes filières universitaires. J’ai créé un site minitel pour aider les lycéens. De fil en aiguille, j’ai créé plusieurs entreprises, j’ai investi pas mal en tant que Business Angel dans d’autres start-up, fait un break de quelques années pour m’occuper d’une association qui accompagne des personnes en fin de vie, me former au yoga et à la méditation et surtout partager du temps avec mes enfants. Jusqu’à l’idée d’OurCo, un appel auquel je n’ai pas pu résister car pouvant changer réellement le monde du travail, en redistribuant du pouvoir de dire, nous donnons du pouvoir d’agir aux salarié·es, pour qu’ils et elles deviennent acteurs et actrices de leur bien-être au travail.

EB : Pas classique disons, depuis le secteur public et le milieu associatif, c’est mon souci intrinsèque d’innovation sociale croisé au besoin d’indépendance décisionnelle et de réactivité dans l’action qui a fait pencher la balance. Je reste convaincue que quelque-soit le secteur d’activité dans lequel on souhaite exercer, on doit pouvoir conjuguer esprit de service, impact social et autonomie d’action, en allant picorer les bonnes pratiques là où elles croissent.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
SB : Depuis l’âge de 17 ans, donc il y a 31 ans maintenant.

EB : Depuis 2 ans ½, avec la naissance d’OurCo.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
SB : Créer un produit radicalement nouveau, totalement disruptif, est un challenge passionnant, mais complexe. Il nous a fallu comprendre et répondre aux attentes des salarié·es, des partenaires sociaux, des organisations (aussi bien des grandes entreprises, des start-up, des administrations,…).

EB : Considérer pleinement sa non omniscience et omnipotence, et pourtant la nécessité de faire des choix plein d’incertitudes. C’est le défi permanent de l’altérité, qui, au-delà de la seule diversité, s’appuie sur l’acceptation d’être bousculée par l’Autre.

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entrepreneuriat ?
SB : Se faire confiance, et être résilient !

EB : S’inscrire dans un équilibre entre conviction (pour soutenir le dépassement de soi et se donner de la direction) et humilité (savoir écouter l’environnement pour se donner des moyens pertinents de réalisation). En somme, avancer par un juste dosage entre certitude de la nécessité de sa mission et posture apprenante !

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
SB : J’avais la chance d’avoir des fonds pour financer l’aventure d’OurCo, mais nous avons choisi de nous faire accompagner par une petite vingtaine de BA en smart money, nous apportant leur expertise et leur réseau. Nous avons levé à date 1,6M€.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
SB : Bien choisir ses associé·es. La complicité avec Thomas, Vivien et Elodie est le ciment de la réussite d’OurCo, et aussi de notre plaisir à venir travailler dur tous les jours pour essayer de changer un peu le monde !

EB : Combattre l’injonction à réussir par le droit à l’erreur – il faut se planter pour se cultiver ! Donc se donner le droit à l’erreur, pleinement incorporer l’échec dans sa stratégie (testing, plantage contrôlé par l’observation, test & learn…), célébrer le doute fondateur, s’enrichir de l’imperfection…

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
SB : Choisir un projet qui a du sens pour elle ou lui, et non pas pour « faire du business ». L’aventure est tellement dure que sans le soutien du sens, il est beaucoup plus dur de réussir.

EB : Se nourrir sans satiété de l’Altérité, et de son lot d’inconfort, qui altère donc, et apporte du développement personnel en fin de compte.

Site internet
https://ourco.io/

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