#PortraitDeStartuper – Kumullus – Sebastien d’Albert-Lake @kumullus_video cc @LeLabRH #Startup #FrenchTech

#PortraitDeStartuper – Kumullus – Sebastien d’Albert-Lake

Ce portrait rentre dans une série réalisée en partenariat avec le Lab RH, association 1901, qui promeut l’innovation RH sous toutes ses formes, grâce à ses 420 membres. Un grand merci à Jérémy Lamri (un des tout premiers startupers à avoir accepté de participer à #PortraitDeStartuper) et à Alexandre Delmas de m’avoir facilité les contacts avec les startupers que vous découvrirez dans cette série.

Comment décririez-vous votre entreprise ?
Kumullus© est une start-up du secteur EdTechs, c’est-à-dire des technologies digitales de l’éducation. Notre conviction et notre énergie sont les clés notre démarche. Nous développons une solution SaaS pour permettre aux entreprises de devenir des organisations apprenantes sur des nouvelles modalités de videolearning en phase avec les usages actuels sur le web.

Nous sommes aujourd’hui une vingtaine de collaborateurs, dont la moitié sont des développeurs. Six d’entre eux consacrent leur talent à notre R&D, qui va permettre bientôt d’offrir des parcours d’apprentissage personnalisés à chaque collaborateur de nos clients, grâce à l’intelligence artificielle.

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Pourquoi ce choix de produit / service ?
Mes co-fondateurs et moi sommes issus de la communication, du marketing, et de la réalisation TV. Ces expériences nous ont fait comprendre le potentiel unique de la vidéo pour l’apprentissage : incarner l’expertise, transmettre l’expérience terrain, dynamiser des notions abstraites… Il restait à dépasser les limites techniques de ce média : linéarité, manque de personnalisation, passivité des apprenants, pas de collecte de data. Notre objectif fondamental, c’est d’utiliser le digital pour dépasser ces limites, une par une, pour additionner la puissance de la vidéo et la performance du digital.

Quels sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ?
Sur l’année 2017, on dénombre plus de 500 000 apprenants sur nos formations en videolearning interactif, diffusées chez plus de trente clients grands compte : Crédit Agricole, Groupe La Poste, Société Générale, PSA, LVMH… Depuis 2014 nous avons réussi à ouvrir les portes de très grands groupes, et ça nous donne envie de continuer à grandir ! Nous voulons faire de Kumullus la référence de la formation et du partage de connaissances par la vidéo. D’abord à l’échelle française, puis européenne et internationale. C’est aussi le clin d’œil du choix de notre nom : the sky’s the limit !

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
C’est sûrement mon équipe, qu’on appelle chez nous la Kumullus family, qui vous répondrait le mieux ! Je m’efforce de manager de la même manière qu’on développe notre business : avec des convictions claires, assumées, beaucoup d’énergie pour embarquer, et de l’empathie. Venant du design, j’applique naturellement les principes du design thinking pour me questionner : si j’étais à la place d’un de mes collaborateurs, comment je verrais les choses ? Qu’est-ce qui me motivera pour donner le meilleur de moi-même ?

Quelle est votre formation initiale ?
Le dessin à Penninghen puis design industriel à l’ESDI. Le design était à l’époque une démarche pour apporter de la valeur d’usage à un objet. Avec l’arrivée des démarches UX/UI et du design thinking, la valeur s’est propagée à grande vitesse, me permettant aujourd’hui de mettre à profit l’approche jusque dans le management et dans les modèles économiques que nous dessinons.

Qu’est-ce qui vous passionne ?
Les gens.

Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
Tout a commencé sur les bancs de L’ESDI, en 1998, ou les premiers projets de design industriel faisaient déjà germer des envies d’entreprise. A l’époque, l’écosystème n’était pas aussi favorable. Je me suis concentré sur la création d’une agence de communication opérationnelle puis d’une agence de stratégie de marque. En parallèle, j’ai créé une start-up dans les médias en 2007. En 2013, un MBA exec à l’ESSEC m’a ouvert de nouveau horizons sur la création de valeur et les nouveaux modèles économiques. C’est dans ce contexte que j’ai co-fondé Kumullus.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
A ma sortie d’école de design industriel en 1999, j’ai tout de suite créé ma première entreprise ! Depuis, les aventures se sont enchaînées avec un rythme soutenu. En réalité, je me sentais même entrepreneur avant et je ne me suis jamais projeté dans un autre avenir professionnel.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?
La difficulté essentielle est d’ajuster le timing. Timing is everything !. Le décalage entre l’innovation forte de nos solutions, en phase avec les derniers usages digitaux, et les niveaux d’équipements et de maturité de nos clients est sans doute notre défi majeur. Exemple concret : les plateformes de formation digitale actuelles, que l’on appelle LMS (learning management system), utilisent une norme de recueil des analytics qui s’appelle SCORM… et qui date de 2004. Le premier iPhone n’était pas encore sorti, en 2004 ! Il faut donc trouver, techniquement, comment faire évoluer notre bolide fraîchement sorti d’usine sur des routes qui datent d’un autre temps. Mais comme nous avons des développeurs et un C.T.O. , Christophe, incroyablement créatifs, on y arrive toujours !

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entreprenariat ?
Il me reste tellement à accomplir que je n’ai pas le sentiment d’avoir complètement « réussi » ! Le plus important, c’est sûrement l’identification d’un besoin réel de son marché. Chercher à comprendre en profondeur les usages et de se plonger dans la vraie vie de nos utilisateurs apprenants. La clé est de savoir lancer, tester ajuster, pivoter si nécessaire et donc d’être en mouvement permanent. Utiliser la vitesse d’exécution est un de nos avantages compétitifs en tant que start-up et nous avons aujourd’hui la possibilité de créer de la valeur rapidement.

Garder à l’esprit cette idée qu’on évolue dans un environnement VUCA : volatile, incertain, complexe, ambigu… et donc, passionnant !

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Nous avons démarré l’aventure sur fonds propres pour lancer le MVP de notre solution et tester la réactivité du marché. Nous avons ensuite réalisé une levée de fonds auprès de business angels et partenaires en 2015.

L’écosystème de financement est très dynamique en France pour accélérer les start-up. Nous avons donc ensuite actionné les leviers de financement de ce système. D’abord un PTZI auprès de la BPI France, ensuite l’obtention du statut de Jeune Entreprise Innovante ainsi que le CIR, et enfin le CIN fin 2016. Nous avons été lauréats de ce Concours d’Innovation Numérique de BPI France. Une seconde levée de fonds aura lieu sur l’année 2018, pour appuyer l’industrialisation de notre solution et l’accélération de notre développement commercial.

S’il n’y en avait qu’un, quel serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Il y en a des millions bien sûr, mais le plus important c’est peut-être, encore une fois, ce souci constant de pragmatisme dans la proposition de valeur au marché : c’est donc de renouveler sans cesse l’effort de comprendre nos utilisateurs, nos clients, notre marché et aujourd’hui plus que jamais c’est leur adhésion qui fera la différence.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
De n’avoir peur de rien ! D’y mettre une énergie totale, bien sûr, on ne peut pas imaginer entreprendre en dilettante. Et puis, pour apporter une vraie valeur ajoutée, je lui donnerais comme conseil de ne pas écouter les donneurs de conseils 😉

Site internet
https://kumullus.com/fr/index.html

Linkedin
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Twitter
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