#PortraitDeStartuper – I Wheel Share – Audrey Sovignet @AudreySovignet @iwheelshare #Startup #Entreprenariat

#PortraitDeStartuper – I Wheel Share – Audrey Sovignet

Comment décririez-vous votre entreprise ?
I Wheel Share regroupe plusieurs activités :

  • I Wheel Share, l’application qui est un TripAdvisor du Handicap et s’adresse à tous (accessible aux non-voyants et les sourds l’utilisent pour géolocaliser les lieux où l’on parle la langue des signes). Elle permet de géolocaliser les expériences positives et négatives vécues au quotidien
  • I Wheel Think, activité de conseil et formation sur le Handicap en Entreprise
  • I Wheel Shop (en cours de développement) est une market place qui encourage au dépassement du handicap 

Pourquoi ce choix de produit / service ?
Il y a quatre ans, mon petit frère Lucas devient paraplégique suite à un accident de la route. Après environ une année passée en centre de réadaptation, je réalise l’ensemble des situations bloquantes que rencontrent mon frère au quotidien.

Pour mieux accompagner mon frère dans l’acceptation de son nouveau corps et de sa nouvelle vie, je commençais à suivre des blogs et des forums dédiés au handicap.

Je fis alors plusieurs constats :

  • Les témoignages de personnes en situation de handicap étaient très nombreux mais éparpillés sur la toile.
  • Avant d’être touchée personnellement par le handicap, je n’avais pas conscience de l’ensemble des difficultés auxquelles étaient confrontées les personnes en situation de Handicap dans leur quotidien.
  • Ces témoignages étaient parfois très cocasses et me donnaient à voir le Handicap sous un angle nouveau.
  • Les forums et autres blogs que je lisais désormais quotidiennement étaient très cloisonnés par type de Handicap.
  • En dehors de l’espace internet, je remarquais également que mon frère âgé de 17 ans à ce moment-là s’était créé depuis son accident tout un réseau de personnes ressources avec parfois de grandes différences d’âge, qu’il appelait régulièrement pour trouver des réponses à ses questions.
  • Et pour finir, Lucas exprimait déjà sa volonté de ne pas être stigmatisé et donc refusait catégoriquement le fait de s’impliquer dans une association Handicap.

Notre vision au vu de ces constats était donc de :

  • Rendre visible auprès du grand public la réalité des personnes en situation de handicap
  • Tenter de faire bouger les choses par le positif en communiquant d’une manière positive, décomplexée et non stigmatisante sur le Handicap pour aussi sensibiliser le grand public
  • Faire cohabiter les différents Handicaps sur une même plateforme
  • Créer un outil qui permettrait de mutualiser les expériences et bons plans de chacun pour créer un véritable réseau d’entraide
  • Donner la possibilité aux personnes en situation de Handicap de s’exprimer librement et ainsi d’être entendu sans avoir à passer par des associations.

Au vu de mes compétences nouvelles, c’est donc tout naturellement qu’ensemble, avec mon frère, on commença à imaginer une application mobile collaborative qui permet à la fois de s’exprimer sur les difficultés et les bons plans mais également de créer un réseau d’entraide.

Quelles sont vos ambitions, vos objectifs pour votre entreprise ? 

  • Que I Wheel Share permette de créer un véritable réseau d’entraide en France et hors de nos frontières entre utilisateurs.
  • Que l’application mobile I Wheel Share soit utilisée partout dans le monde. Nous sommes déjà présents dans 13 pays et souhaitons étendre encore notre champ d’action.
  • Que I Wheel Share permette aux pouvoirs publics et collectivités de s’avoir où agir et de valoriser les actions en faveur de plus d’inclusion.
  • Que l’application mobile devienne fédératrice dans le secteur du Handicap.

__________________________________
Sponsor du blog
Paris&Co
__________________________________

Comment vous décririez-vous en tant qu’entrepreneur ?
Investie, déterminée, créative, empirique, empathique, ouverte vers l’autre.

Quelle est votre formation initiale ?
Qu’est-ce qui vous passionne ?
Quel a été votre parcours d’entrepreneur ?
Depuis l’enfance, on me présente comme créative. Les activités manuelles, le bricolage ou les carnets de dessins qui m’accompagnent encore aujourd’hui au quotidien, tout ça fait partie de moi. C’est donc tout naturellement que je me suis tournée vers une filière artistique.

En parallèle de mes études je commençais à travailler comme animatrice avec des enfants issus de foyers d’accueil et de la DDAS. Le travail d’animatrice m’a accompagné durant toutes mes études, au cours desquelles j’ai suivi un BTS Communication Visuelle, puis un Master en Design Graphique qui me permit à me perfectionner sur les outils d’infographie. Cela me donna l’opportunité de travailler quelques mois dans une maison d’édition spécialisée dans le livre d’artiste.

Une fois mon Master obtenu et une enquête fouillée sur le domaine des codes secrets, de la stéganographie et de la cryptographie, j’intègre en 2012 les Arts Décoratifs de la Ville de Paris au sein d’un laboratoire de recherche sur l’identité numérique. Cette expérience de deux ans me permit de travailler avec des équipes d’Orange, d’Alcatel, de découvrir le champ du Design d’interaction, de la manière dont on pense une expérience utilisateur. Tout ceci a nourri ma réflexion, ma manière de concevoir et de penser un service.

Malgré tout, une frustration grandissait, celle de ne pas savoir coder, programmer. Un jour, je découvre un article parlant d’une école de programmation, Simplon.co. Au même moment, je venais de participer à un festival d’obsolescence programmée. 6 m3 de déchets électroniques et 3 jours passés en équipe pour en faire un objet connecté. Cette expérience a été ma première dans l’univers des FabLabs et des « Makers ». Faire cette formation tombait donc sous le sens. Ni une, ni deux, je candidate à la première promotion de l’école de programmation de Simplon. Mon frère Lucas sortait de centre de réadaptation durant mon apprentissage du code et c’est donc tout naturellement, au vu de mes compétences nouvelles de programmation et de mon savoir-faire en Design graphique, que I Wheel Share est né.

Au sein de I Wheel Share, je mets à contribution mes compétences de graphiste sur tous les supports de communication que ce soit pour l’identité visuelle du projet, sur les réseaux sociaux, en webdesign pour l’application mobile ou pour notre site internet. Grâce à mes talents, j’ai su fédérer une communauté de plus de 3000 personnes sur Facebook en véhiculant une vision nouvelle du Handicap, non compatissante ou stigmatisante. L’état d’esprit de I Wheel Share se retrouve également sur l’application mobile à travers notamment les différentes catégories. Pour le Handicap moteur, les expériences sont donc catégorisées de la sorte « Bâtons dans les roues » quand ce sont des expériences négatives ou « Ça roule » quand elles sont positives. « Ouvrir l’œil » pour les non-voyants ou « Les yeux fermés » ou encore « Dialogue de sourd » ou « Bien entendu » pour les sourds et malentendants.

Depuis quand êtes-vous entrepreneur ?
J’ai eu l’idée de I Wheel Share en Janvier 2014.

Quelles difficultés avez-vous rencontré dans cette aventure ?  

  • Trouver des financements dans le bon timing
  • M’associer (1 expérience malencontreuse et une tentative avortée)
  • Se débattre dans un univers très masculin
  • Être prise au sérieux avec un parcours atypique

D’après vous quels sont les facteurs clés de succès pour réussir dans l’entrepreunariat ? 

  • La capacité à exprimer le fait que l’on ne sait pas
  • La capacité à aller chercher de l’expertise
  • Écouter les conseils et remarques / intégrer / pivoter
  • La remise en question: être souple, ne jamais rester figé sur son idée première
  • Intégrer un incubateur (Type SenseCube)

Quel mode de financement avez-vous retenu pour lancer votre société ?
Des dotations financières via des prix, du crowdfunding et aujourd’hui une levée de fonds sur 1001pact en crowdequity.

S’il n’y en avait qu’un, quels serait le point d’attention à surveiller en priorité lorsqu’on se lance dans l’aventure startup ?
Vérifier que votre entourage prend la juste mesure de l’implication que ça va vous demander.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait lancer sa propre startup ?
Identifier un besoin qui est proche de vous. Comme dit précédemment, l’implication est tellement forte qu’il faut vraiment avoir son projet dans les tripes pour endurer les montagnes russes émotionnelles et les impacts sur sa vie personnelle.

Je pense également que lorsqu’on comprend clairement un besoin parce qu’il nous est proche, nous sommes bien plus à même de le comprendre et donc d’y apporter des solutions.

Site internet
http://www.iwheelshare.com/

Linkedin
http://www.linkedin.com/in/sovignet-audrey

Twitter
https://twitter.com/AudreySovignet

___________________________________

Découvrez le livre : Portraits de startupers – édition 2017
___________________________________
portraits de startupers
Vous pouvez vous procurer ce livre sur ces plateformes

_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #12 – I Wheel Share – Audrey Sovignet – par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


Rappel des précédents portraits :

_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #9 – Mon Spécialiste Auto – Sacha Sardo – par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #10 – Kowffice – Gabriel Roucel – par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


_______________________________________________

#PortraitDeStartuper #11 – Wirate – Patrick Cantelli – par Sébastien Bourguignon
_______________________________________________


Website Comments

Post a comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.